Le Chef du bureau de la MAP à Nairobi: J’ai vécu l’horreur, je suis un miraculé

Casablanca- “J’ai vécu l’horreur, je suis un miraculé”. Telle fut la première déclaration du Chef du bureau de la MAP à Nairobi, Hamid Aqerrout à son arrivée, dimanche en début d’après-midi à l’aéroport international Mohammed V de Casablanca en provenance de la capitale kenyane où il avait été retenu, pendant plusieurs heures, parmi les otages du Westgate mall.

Hamid Aqerrout a, également, tenu à exprimer, encore une fois, ses remerciements à SM le Roi Mohammed VI, que Dieu L’Assiste, “qui a suivi de très près ma situation et m’a entouré de Sa Haute sollicitude”.

“Je suis profondément reconnaissant pour l’intérêt que SM le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a bien voulu porter à ma situation et pour la haute sollicitude dont le Souverain m’a entouré pendant les nombreuses heures de ma détention”, a-t-il dit.

Le chef du bureau de la MAP a, de même, exprimé ses remerciements à “tous ceux qui m’ont soutenu, ma famille et moi et qui ont organisé mon rapatriement”.

“Je remercie aussi tous mes collègues qui ont vécu avec moi, en détails, les moments pénibles de ma détention, parce que j’ai maintenu le contact avec eux par téléphone, et quand cela n’était pas possible, par SMS, pour les tenir au courant de ce qui se déroulait devant mes yeux”, a ajouté Hamid Aqerrout, visiblement encore sous le choc.

Il a, toutefois, tenté de décrire l’horreur de ce “samedi noir”: “Deux otages, une africaine et un occidental, ont été exécutés devant mes yeux. Moi-même, ainsi que d’autres otages, avons réussi à nous retrancher dans un magasin de téléphonie à l’intérieur du centre commercial, jusqu’à ce que des membres d’unités d’élite aient pu nous évacuer. Nous rampions, et je n’ai vraiment réalisé ce qui m’arrivait, qu’une fois à l’extérieur”.

“Je n’ai même pas pu me rendre chez moi. J’ai donné les clés de ma maison à un ami qui m’a ramené des effets personnels et mon passeport. Je me suis alors rendu à l’aéroport pour prendre le premier avion et rentrer au Maroc”, a ajouté Hamid Aqerrout.

“J’ai vu plusieurs corps criblés de balles joncher le sol, et assisté à plus de 9 heures continues d’échange de tirs”, a-t-il assuré.

Pour lui, le nombre de victimes, de plusieurs nationalités, dépasse la soixantaine.

Selon les autorités kenyanes, dimanche à la mi-journée, le commando était toujours retranché avec ses otages dans le centre commercial.