USA: Le ministre de la Justice sous le feu des critiques après l’abandon des charges contre un ex-conseiller de Trump

USA: Le ministre de la Justice sous le feu des critiques après l’abandon des charges contre un ex-conseiller de Trump

lundi, 11 mai, 2020 à 12:22

-Par Noureddine HASSANI-

Washington – L’abandon par la justice américaine des poursuites contre l’ancien conseiller à la sécurité nationale, Michael Flynn, qui a avait pourtant plaidé coupable de mentir au FBI, a créé une nouvelle tempête politique autour du ministre de la justice, William Barr.

Les critiques estiment que cette décision constitue un nouvel exemple de la volonté de M. Barr de céder sur les normes de la justice pour satisfaire le président Donald Trump, qui avait critiqué la procédure engagée contre son ancien conseiller au sujet d’échanges confidentiels avec l’ambassadeur de Russie à Washington durant les dernières semaines de la campagne présidentielle de 2016.

M. Barr avait auparavant mis en colère les démocrates pour sa gestion de l’enquête de l’ancien procureur spécial Robert Mueller, depuis qu’il a pris les rênes du département de la Justice.

“La politisation de la justice par le procureur général (Ndlr : ministre de la justice) Barr ne connaît pas de limites”, a déclaré la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi dans un communiqué.

“Le renversement [des décisions] de l’ancien procureur spécial est sans précédent et se fait sans respect de l’état de droit”, a déclaré Pelosi dont les propos ont été repris par d’autres démocrates.

Pour sa part, le président Trump a salué la décision qualifiant M. Barr “d’homme d’une crédibilité et d’un courage incroyables”.

L’ambiguïté de la situation a été alimentée davantage lorsque le procureur de carrière Brandon Van Grack, qui avait aidé à obtenir l’accord de plaider-coupable de Flynn, s’est brusquement retiré de l’affaire moins d’une heure avant l’annonce de l’abandon des poursuites.

Flynn, un général trois étoiles à la retraite, avait plaidé coupable en 2017 de parjure et a décidé de coopérer avec la justice. L’an dernier, il a toutefois changé d’avocats et de stratégie de défense, et demandait depuis l’annulation de la procédure, en se présentant comme victime d’une manipulation politique.

Il a ensuite décidé de retirer son accord de plaider-coupable, affirmant que son cas avait été entaché par “la mauvaise foi du gouvernement, la vindicte et la violation de l’accord de plaider-coupable”.

“Je pense que nous avons perdu 50 ans d’acquis en termes de consolidation de l’indépendance du ministère de la Justice depuis Watergate”, a déclaré le président du comité du renseignement de la Chambre des représentants, Adam Schiff, sur MSNBC.

“Le dénominateur commun entre ces deux cas – Roger Stone et Mike Flynn – est le suivant: les deux hommes ont menti au nom du président”, a-t-il ajouté, en référence à l’ancien stratège politique de Trump qui a été condamné en février dernier à 40 mois de prison pour avoir entravé l’enquête du Congrès sur l’ingérence russe dans l’élection présidentielle américaine de 2016.

De son côté, le président du comité judiciaire de la Chambre, Jerrold Nadler, également démocrate, s’est engagé à demander à l’inspecteur général du département de la Justice d’enquêter sur cette affaire et a demandé à M. Barr de témoigner au sujet de sa décision sur Flynn.

L’ancien président Barack Obama a, lui aussi, fait part de ses profondes inquiétudes à propos de la décision du ministère de la Justice, affirmant que “notre compréhension de base de l’état de droit est en danger”.

“Il n’y a aucun précédent où l’on voit une personne inculpée de parjure qui s’en tire impunément”, a déclaré Obama lors d’une conférence virtuelle avec environ 3000 membres de l’Association d’anciens collaborateurs.

Les observateurs estiment que l’abandon de l’affaire Flynn risque de devenir un problème électoral qui peut servir comme arme politique à la fois contre ou pour Trump.

“William Barr fait du ministère de la Justice une arme politique pour le président”, estime ainsi l’éditorialiste du New York Times.

L’exploitation de l’affaire Flynn à des fins politiques pourrait aussi avoir une utilité évidente pour la campagne Trump, estiment d’autres observateurs qui évoquent une cause commune pour galvaniser la base électorale du président pourrait une participation massive au prochain scrutin décisif.

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