Khalid El-Enany, candidat égyptien au poste de DG de l’UNESCO : « Je suis pleinement satisfait du soutien arabe et africain »

Khalid El-Enany, candidat égyptien au poste de DG de l’UNESCO : « Je suis pleinement satisfait du soutien arabe et africain »

dimanche, 22 septembre, 2024 à 17:00

Buenos Aires – Khalid El-Enany, candidat de l’Égypte au poste de directeur général de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) pour la période 2025-2029, s’est félicité de l’appui sans équivoque apporté à sa candidature par les pays arabes et africains.
En tournée actuellement dans la région sud-américaine afin de promouvoir sa candidature, El-Enany s’est montré enthousiaste quant à la possibilité de devenir le premier Arabe à accéder à cette haute fonction onusienne.
Dans une interview avec la MAP, cet éminent égyptologue et ancien ministre du tourisme (2019-2022), a rappelé que l’UNESCO est une organisation qui s’occupe de la diversité culturelle, ajoutant que sa candidature au nom de l’Égypte, mais aussi en tant que représentant de l’Afrique, du monde arabe et de la région méditerranéenne présente un « avantage considérable ».
Il a souligné que son programme électoral, qu’il compte présenter en mars prochain à l’UNESCO, s’inspire des conclusions de ses rencontres dans chacun des pays qu’il a visités.
« Mon objectif, a-t-il dit, est de proposer une candidature inclusive, prenant en compte les aspirations et les défis de tous les États membres. Je compte aussi renforcer les ressources de l’organisation grâce à des partenariats avec le secteur privé, les grandes entreprises, les philanthropes et la société civile ».
Rappelant que « l’Humanité a plus que jamais besoin de l’UNESCO », El-Enany a estimé que cette organisation « est appelée à jouer un rôle contre les discours de haine qui prolifèrent à cause de conflits d’ordre culturel, idéologique ou religieux ».
Aux yeux de cet ancien ministre égyptien des antiquités et du tourisme, « le respect de l’autre débute à l’école. Nous devons inculquer aux enfants l’esprit de tolérance et l’acceptation de l’autre. La diversité culturelle est une richesse, ce n’est ni un crime, ni une erreur ».
Abordant les répercussions des avancées technologiques sur le quotidien des hommes, El-Enany a appelé à une réflexion profonde sur la manière de mettre la technologie au service des peuples de « façon équitable ».
Pour ce qui est du changement climatique, un sujet qui lui tient à cœur et qui « menace le patrimoine naturel et culturel » de l’humanité, le candidat égyptien a déploré que cette nouvelle réalité « aggrave les conditions économiques, sociales, culturelles et environnementales dans des régions déjà vulnérables, poussant des millions de personnes à l’exil ».
En matière d’éducation, a poursuivi ce professeur de plusieurs universités en Égypte et ailleurs, « il est essentiel de renforcer les infrastructures, d’améliorer les conditions des enseignants, d’employer les nouvelles technologies et de promouvoir une éducation axée sur la formation professionnelle ».
« Lors de ma tournée, a-t-il dit, je rencontre non seulement des officiels, mais aussi des intellectuels, des artistes et la société civile. Les échanges avec ces personnes enrichissent ma vision pour l’UNESCO. Car ma candidature ne se limite pas aux pays arabes et africains. J’ambitionne de représenter tous les pays, en tenant compte de leur diversité culturelle et économique ».
Interrogé sur le soutien apporté par les pays arabes et africains à sa candidature, El-Enany a répondu sans la moindre hésitation : « J’en suis pleinement satisfait ».
Après l’annonce de sa candidature en avril 2023, l’Union africaine lui avait exprimé son appui en février 2024, suivi d’une décision similaire adoptée par le Sommet arabe de Manama en mai 2024.
« J’espère être à la hauteur de cette confiance qui m’a été accordée, d’autant que plusieurs pays estiment qu’il est temps qu’un Arabe accède à cette fonction », a-t-il souligné.
Dans ce contexte, El-Enany a rappelé que l’UNESCO a connu 11 directeurs généraux, mais jamais un ressortissant arabe n’a occupé ce poste, notant que le seul Africain à l’avoir fait était le Sénégalais Mokhtar M’Bow, entre 1974 et 1987.
Revenant sur les volets de son programme relatifs à la promotion de la culture, l’éducation et les sciences dans le Monde arabe, El-Enany a fait remarquer que « la région arabe possède un patrimoine culturel riche et diversifié, mais considérer les pays arabes comme un seul bloc ne serait pas judicieux ».
Il a relevé que « certains pays disposent de ressources économiques leur permettant de décoller, tandis que pour d’autres, confrontés notamment à des défis politiques, l’ordre des priorités a changé ».
Afin d’aider les générations futures à avoir un meilleur avenir, l’UNESCO « peut offrir des formations, renforcer les capacités humaines et aider les pays arabes, africains et toutes les nations à innover pour résoudre des problèmes complexes ».
S’agissant de la région sud-américaine, les attentes de ces pays diffèrent complètement de celles des pays arabes. Donnant l’exemple de l’éducation, le candidat égyptien estime que dans les pays développés, « les défis portent sur l’utilisation optimale de l’intelligence artificielle, la liberté d’expression, la créativité des enseignants et la santé mentale des élèves particulièrement après la pandémie de Covid-19 ».
Dans les autres pays, « les défis changent totalement et ont trait au manque d’enseignants et des écoles, à l’absence d’Internet …etc ».

Lire aussi

Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus: lancement du Programme Facilitation d’accès à la rentrée scolaire

vendredi, 27 septembre, 2024 à 0:23

La Fondation Mohammed VI pour la Réinsertion des Détenus a organisé, jeudi, la cérémonie de lancement du Programme Facilitation d’accès à la rentrée scolaire, pour la saison 2024-2025, au profit des enfants des bénéficiaires des services de la Fondation.

AG de l’ONU: Accord d’exemption de visa entre le Maroc et le Kazakhstan

vendredi, 27 septembre, 2024 à 0:16

Le Maroc et le Kazakhstan ont signé, jeudi à New York, un accord d’exemption de visa.

L’accélération des investissements durables, un prérequis de la transition énergétique (Mme Benali)

vendredi, 27 septembre, 2024 à 0:00

La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a relevé, jeudi à Rabat, l’importance de l’accélération des investissements durables en tant que “prérequis” de la transition énergétique au Maroc et en Afrique.