UPF: Focus sur le rôle des médias dans le traitement des questions liées aux droits de l’enfant

UPF: Focus sur le rôle des médias dans le traitement des questions liées aux droits de l’enfant

vendredi, 23 avril, 2021 à 13:49

Rabat – L’Union internationale de la presse francophone (UPF) a braqué les projecteurs, jeudi, sur le rôle des médias dans le traitement des questions liées aux droits de l’enfant avec l’intervention du magistrat et ancien président du Tribunal pour enfants de Bobigny, Jean-Pierre Rosenczveig.

S’inscrivant dans le cadre du cycle de rencontres “Comprendre pour mieux informer” de l’UPF, cet atelier en ligne, organisé avec le soutien du Service de coopération et d’Action culturelle de l’ambassade de France au Maroc (SCAC) sur le thème des “droits des enfants dans les médias”, a été l’occasion de passer en revue les pratiques liées à la médiatisation des questions de l’enfance.

Ainsi, M. Rosenczveig, a d’emblée défini le concept de l’enfant, en affirmant que les droits de l’enfant est “un réel sujet de préoccupation à travers le monde trop souvent négligé ou maltraité” de par l’existence de zones d’ombre dans les politiques publiques.

Pour étayer son affirmation, la figure de la justice des mineurs en France explique la préoccupation mondiale à l’égard de la question de l’enfance par plusieurs préjudices que ceux-ci subissent, aussi bien dans les pays développés qu’ailleurs, tels que la pauvreté, la précarité, les conflits armés, la traite, ainsi que les violences sexuelles, relevant que la crise sanitaire induite par le coronavirus soulève actuellement la question de l’accès aux soins pour les enfants.

La délinquance juvénile, les enfants soldats, le trafic d’organes, les enfants manipulés à des fins politiques, en sus des sciences de la vie et des nouveaux procédés procréatiques, poursuit M. Rosenczveig, sont autant de maux auxquels sont exposés les enfants de par le monde, estimant que la question de l’enfance nécessite de développer une action sociale effective, d’aller vers ces mineurs et de les engager dans un parcours pour “les extirper de la délinquance, de l’errance et de la toxicomanie”.

Face à la complexité de la situation, M. Rosenczveig appelle les médias à aborder cette problématique de façon indispensable mais sous conditions, expliquant que les médias ont le pouvoir de dénoncer les conditions des enfants, d’interpeller les institutions et les pouvoirs publiques à cet effet et en tant que vecteur d’information dans les démocraties, de contribuer à promouvoir les droits de l’enfant en tant que levier de développement des sociétés.

Pour ce faire, l’expert préconise aux journalistes deux prérequis majeurs, à savoir disposer d’une “connaissance de la toile de fond” à travers les investigations personnelles et les résultats des rapports nationaux et internationaux (ex UNICEF) en l’occurrence, et de veiller au respect des précautions inhérentes à l’éthique personnelle du journaliste et à la déontologie professionnelle afin de servir la cause sans aucun égard au sensationnalisme.

Les médias doivent œuvrer dans le cadre du respect de la personne de l’enfant, de son identité et de sa vie privée ainsi que de le protéger contre l’impact de la médiatisation, en prenant garde de ne pas diffuser d’information relevant du secret d’instruction pour les affaires pénales, estime M. Rosenczveig, désignant l’action médiatique comme un compromis entre les droits des enfants et le droit à l’information, sans exposer les enfants eux-mêmes.

M. Rosenczveig, également auteur de plusieurs ouvrages en la matière, considère, en outre, que les médias devraient s’accaparer la mission de “populariser le droit” et de l’expliquer aux enfants pour qu’ils en soient conscients car ceux sont les premiers concernés, rappelant que l’une des dimensions originales de la CIDE est la considération de l’enfant comme une personne à part entière, un être moral doté de la liberté de conscience et d’expression.

Cet atelier digital a connu la participation notamment de la présidente de l’UPF Maroc, Meriem Oudghiri, de la Vice présidente de l’UPF Maroc, Myriam Ezzakhrajy, de représentants du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) et de l’Ambassade de France au Maroc ainsi que de journalistes.

L’Union Internationale de la Presse Francophone (UPF) est une organisation internationale non-gouvernementale reconnue par l’Organisation des Nations-Unies, (ONU), l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Elle regroupe plus de 3.000 journalistes, responsables et éditeurs de la presse écrite et audiovisuelle dans 110 pays à travers le monde.

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