Les documents des Nations Unies sur les droits de l’Homme dans les provinces du sud sont “le reflet de notre gestion du différend régional autour du Sahara marocain” (Benyoub)
Rabat – Le Délégué ministériel chargé des droits de l’Homme, Ahmed Chaouki Benyoub, a affirmé, mercredi à Rabat, que les documents des Nations unies sur les droits de l’Homme dans les régions du Sud “sont le reflet de notre gestion du conflit régional autour du Sahara marocain dans le cadre des Nations unies”.
M. Benyoub, qui était l’invité du forum de la MAP, a déclaré que lorsque les chercheurs, les universitaires et les politologues entendent interagir avec la question des droits de l’Homme dans les provinces du sud, ils se réfèrent à trois sources principales, à savoir les rapports du Secrétaire général de l’ONU, les résolutions du Conseil de sécurité et les correspondances marocaines adressées à l’ONU.
Le délégué ministériel chargé des droits de l’homme, qui a présenté, à cette occasion, le rapport de base sur les droits de l’homme dans les provinces du sud du Royaume, a souligné que ces documents sont disponibles dans les bureaux spéciaux des Nations Unies, mais leur circulation et leur utilisation restent limitées, soulignant que ceux qui “s’engagent dans des campagnes anti-marocaines dans le domaine des droits de l’homme” évitent d’utiliser ces documents car le simple fait de s’y engager saperait leurs thèses”.
La section «Les Droits de l’homme dans les provinces du Sud à travers les documents de l’ONU» de ce rapport indique que les rapports du Secrétaire général des Nations Unies sur la question du Sahara marocain ont mis en évidence l’interaction du Maroc avec les différentes instances onusiennes en charge des droits de l’homme, relève-t-on dans le rapport de base sur les droits de l’Homme dans les provinces du sud du Royaume du Maroc.
Le rapport de base met l’accent aussi sur l’interaction du Maroc avec le Secrétaire Général des Nations unies ainsi qu’avec les différentes instances onusiennes en charge des droits de l’homme, notamment le Haut-Commissariat aux droits de l’homme, les organes en charge des pactes, le mécanisme relatif à l’Examen Périodique Universel et le mécanisme des procédures spéciales et la situation dans les camps de Tindouf.
Il est acté aussi que les rapports du SG ont toujours confirmé la volonté du Maroc de parvenir à un règlement pacifique du conflit dans le cadre de la légitimité internationale et de la coopération efficace avec la Mission des Nations Unies, de telle manière à doter cette dernière des facilités et des moyens lui permettant d’exercer ses responsabilités dans les meilleures conditions, consacrant ainsi la position du Maroc en vertu de laquelle l’autodétermination relève de l’ensemble des choix démocratiques pour lesquels l’État marocain a opté, de la décentralisation, et du fait que le Maroc estime que l’autodétermination est la meilleure garantie du respect des droits humains fondamentaux, tel que cela a été inscrit dans la Constitution marocaine et a été entériné par les engagements que le Royaume a pris sur le plan international.
Le rapport de base sur les droits de l’Homme dans les provinces du sud du Royaume du Maroc note aussi que les rapports du SG ont toujours fait état des informations et des données que le Maroc tient à fournir aux Nations Unies concernant la situation des droits de l’homme, notamment celles liées aux allégations de violations au Sahara marocain, aux violations des droits de l’homme perpétrées dans les camps de Tindouf et aux manœuvres des adversaires du Maroc consistant à exploiter certains événements sociaux à des fins politiques.
Les rapports exposent également les actions effectuées par les mécanismes régionaux des droits de l’homme, tout comme la visite qui a été effectuée par le Haut-Commissaire aux droits de l’homme au Maroc en 2015 et au cours de laquelle elle a été informée des progrès accomplis par le Maroc en matière de protection et de promotion des droits de l’homme, et des mesures prises par le gouvernement marocain afin de garantir ces mêmes droits sur tout le territoire national, y compris dans les provinces du sud, tout en appelant à coopérer pleinement avec l’Institution nationale en charge des droits de l’homme.
Les rapports du SG de l’ONU ont aussi mentionné certains faits et événements qui se sont produits dans les provinces du sud, comme les événements de Gdim Izik au cours desquels 11 membres des forces de l’ordre et deux civils ont été tués et 70 membres des forces de l’ordre et quatre civils ont été blessés. Ces événements ont été instrumentalisés politiquement par les adversaires du Maroc dans les instances et les forums internationaux, et plus particulièrement lors du jugement des responsables de ces crimes. D’ailleurs, mêmes les rapports du Secrétaire général mentionnent que les observateurs nationaux et internationaux ont exprimé leur satisfaction au sujet des procédures judiciaires suivies et du procès qui leur était ouvert, au même titre qu’aux soutiens et familles des prévenus, tout comme ceux des victimes.
Parallèlement, ces rapports se sont également intéressés aux violations graves des droits de l’homme dans les camps de Tindouf, à leurs répercussions sur la situation des droits de l’homme et les conditions humanitaires de plus en plus atroces, ainsi qu’aux parties responsables, sachant que ces violations ont été suivies par les médias et les organisations de la société civile, tout comme elles ont fait l’objet de correspondances officielles du Ministère marocain des Affaires étrangères et de la Mission permanente du Royaume à New York.
Le Rapport de base relève aussi que la question des droits de l’homme a toujours fait l’objet d’une attention particulière dans les résolutions du Conseil de sécurité, comme cela a toujours été le cas dans les rapports du Secrétaire général, qui soulignent l’importance d’améliorer les conditions des droits de l’homme dans les provinces du sud et les camps de Tindouf, et de coopérer avec la communauté internationale dans la perspective de mettre en place des mesures indépendantes et crédibles à cet effet, tout en exhortant les parties à poursuivre leurs efforts de promotion des droits de l’homme, y compris la liberté d’expression et la liberté d’association.
Il fait état à ce propos de l’ouverture du Maroc aux visites des procédures spéciales qui a été saluée par le Conseil, car cela permet de renforcer le respect des engagements internationaux et l’accès à leurs mécanismes compétents. Parallèlement, les conditions humanitaires difficiles dans les camps de Tindouf ont fait l’objet d’une attention toute particulière de la part du Conseil de sécurité qui a demandé au Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés de poursuivre l’examen du processus d’enregistrement des réfugiés dans ces camps, tout comme il s’est déclaré profondément préoccupé par les difficultés persistantes auxquelles ces réfugiés sont confrontés, par leur dépendance de l’aide humanitaire extérieure, ainsi que par le manque de financement et les risques inhérents à la réduction de l’aide alimentaire.
Dans son interaction avec le Conseil de sécurité par le biais de lettres adressées à la présidence de ce Conseil, le Maroc a toujours tenu à confirmer sa pleine implication dans le processus de règlement onusien, ainsi que son interaction positive avec l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, et son engagement à créer les conditions propices à l’émergence d’une dynamique prometteuse, à donner un nouvel élan au processus politique et à contribuer aux mesures de construction de la confiance, au moment où les autres parties poursuivent leurs tentatives de faire dérailler les efforts de l’ONU et de déstabiliser le processus de négociation en cours en essayant d’instrumentaliser les droits de l’homme, notamment par le retrait de ce dossier de la table des négociations alors qu’elles s’acharnaient à l’inscrire à l’ordre du jour des discussions, note le rapport.
Il a souligne également que le Maroc s’est montré totalement déterminé à adopter une approche claire et à prendre des mesures concrètes afin de s’occuper correctement du dossier des droits de l’homme, de les améliorer en mettant notamment en place des mécanismes efficaces assurant leur protection, comme la création du Conseil national des droits de l’homme et ses commissions régionales, l’institution du médiateur et ses délégations régionales, ainsi que la délégation interministérielle aux droits de l’homme.
D’autre part, dans son interaction avec les Nations unies, le Maroc a tenu à accorder une attention toute particulière aux conditions humanitaires dans les camps de Tindouf où les détenus marocains souffrent de déplacements arbitraires, de désunion forcée de leurs familles, d’insécurité, d’instabilité, tout en n’ayant aucune possibilité de profiter du développement que les provinces du sud du Royaume connaissent, et en endurant les affres de l’exploitation, de la coercition, de la précarité, de l’impossibilité de s’exprimer librement ou de jouir de leur droit au retour volontaire chez eux, relève le rapport, ajoutant que les documents marocains adressés à l’ONU ont toujours alerté cette dernière sur les violations répétitives commises par le polisario sur le terrain, telles que la présence illégale d’éléments armés dans la zone tampon à Guergarat, ses tentatives d’entraver la circulation des personnes, de véhicules et des marchandises, sa présence illégale dans la zone à l’est du mur, ainsi que ses tentatives d’y ériger des bâtiments qui, récemment, sont montées d’un cran, au point de mener des actions infâmes de provocation.
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