Martin Scorsese : Le FIFM, “une démonstration du cinéma qui ouvre les portes, les esprits et les coeurs sur le reste du monde”
Envoyés spéciaux
Marrakech- Le Festival international du film de Marrakech (FIFM), qui s’est ouvert vendredi soir dans la Cité ocre, est “une démonstration du cinéma qui ouvre les portes, les esprits et les coeurs sur le reste du monde”, a affirmé samedi le réalisateur américain, Martin Scorsese, président du jury de la 13ème édition du FIFM.
“Les films venant des différentes contrées du monde se croisent à Marrakech, un carrefour pour changer les idées et discuter. C’est une démonstration du cinéma international”, a-t-il dit, lors d’une conférence de presse du jury, peu avant la projection du premier film des 15 longs métrages en lice pour l’Etoile d’Or, grand prix du festival.
“Certes il existe d’autres festivals excellents, mais ici je rencontre des gens que je ne peux pas rencontrer ailleurs”, a ajouté le célèbre réalisateur américain qui s’est dit ravi de se retrouver encore une fois au Maroc où il a tourné deux fois: “La Dernière tentation du Christ” (1988, Prix Bastone Bianco de la critique à Venise) et “Kundun” (1997, quatre nominations aux Oscars).
Il dit avoir “une histoire personnelle” avec le Maroc où il a su développer “des liens très forts avec le paysage, les gens et l’architecture”.
Sur ses critères d’évaluation des oeuvres en compétition, le président du jury a indiqué qu’il “interagit avec un film en tant que langage cinématographique”. “Ce qui me touche, c’est la vision personnelle de l’oeuvre”, a-t-il affirmé, se disant “motivé de découvrir de nouveaux talents qui sont toujours une source d’inspiration”.
Scorsese se refuse pour autant le qualitatif de “citrique”. “Nous aimons trop le cinéma pour le critiquer. On ne peut pas concevoir du cinéma quand on critique”, a-t-il dit.
Le réalisateur de “Taxi driver”, entre autres, a évoqué par ailleurs, l’évolution de la vision cinématographique à travers l’histoire, mettant en garde contre le danger de prolifération d’images sans sens. “Ce qui important c’est de voir la vie différemment”.
Dans sa mission de départager les films en lice, Scorsese sera assisté par la cinéaste marocaine Narjiss Nejjar, les comédiennes américaine Patricia Clarkson, française Marion Cotillard et iranienne Golshifteh Farahani, et les réalisateurs germano-turc Fatih Akin, mexicain Amat Escalante, indien Anurag Kashyap, sud-coréen Park Chan-wook, et italien Paolo Sorrentino.
Pour Marion Cotillard, la prestation des acteurs devrait particulièrement primer dans son appréciation des oeuvres en compétition.
Si les interprètes ne sont pas convaincants, “il est difficile de rentrer dans l’histoire”, souligne l’actrice française entrée dans la légende du cinéma mondial, grâce à son interprétation d’Edith Piaf dans le film “La Môme” d’Oliver Dahan (2007), qui lui a valu une pluie de récompenses : Un Golden Globe, un BAFTA, un César et un Oscar de la Meilleure Actrice.
Narjiss Nejjar a exprimé, de son côté, sa fierté d’appartenir à ce pays, le Maroc, qui consacre l’exception culturelle dans le monde arabe et musulman, comme en témoigne la tenue à Marrakech de ce grand festival du cinéma mondial, un carrefour où l’on peut “s’exprimer librement”.
“Le cinéma est une arme de construction massive”, a assuré la réalisatrice marocaine.
Le réalisateur indien Anurag Kashyap, dont le pays a été honoré au FIFM l’année dernière à l’occasion du centenaire du cinéma indien, s’est réjoui de “la forte relation entre les Marocains et Bollywood”, comme en témoigne l’accueil chaleureux réservé par le public marrakchi aux stars du cinéma hindi.
Au total quinze films sont en lice pour la compétition officielle, ouverte samedi par le film espagnol ”Wishful Thinkers” de Jonas Trueba.
Le Maroc sera représenté par deux films : “Traitors” (USA-Maroc) de Sean Gullette, réalisateur américain basé à Tanger, et “Fièvres” (France-Maroc) du franco-marocain Hicham Ayouch.
Les autres oeuvres sont : “Again” (Japon) de Kanai Junichi, “Bad Hair” (Venezuela) de Mariana Rondon, “Blue Ruin” (Etats-Unis) de Jeremy Saulnier, “Han Gong-Ju” (Corée du Sud) de Lee Su-jin, “Hotell” (Suède) de Lisa Langseth, “How I Live Now” (Maintenant, c’est ma vie) – Royaume-Uni, de Kevin Macdonald, “IDA” (Pologne) de Pawel Pawlikowski, “La Marche” (France) de Nabil Ben Yadir, MEDEAS (Etats-Unis, Italie et Mexique) d’Andrea Pallaoro, “The Gambler” (Lituanie & Lettonie) d’Ignas Jonynas, “The Swimming Pool” (Cuba & Venezuela) de Carlos Machado Quintela, et “Viva la liberta” (Italie) de Roberto Ando.
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