15è FNF: ”Secret d’oreiller” de Jilali Ferhati ouvre la compétition du long-métrage

15è FNF: ”Secret d’oreiller” de Jilali Ferhati ouvre la compétition du long-métrage

samedi, 8 février, 2014 à 10:28

– Envoyés spéciaux –

Tanger – Le film “Secret d’oreiller” de Jilali Ferhati, projeté vendredi soir en ouverture de la compétition officielle du long-métrage de la 15ème édition du Festival national du film de Tanger (FNF), est placé sous le signe d’une quête de l’identité et de la vérité, en revisitant le passé d’une enfance malheureuse.

Le dernier opus de Ferhati relate l’histoire d’une jeune femme, responsable d’un orphelinat, convoquée un jour par la police pour l’identification d’un corps, celui de celle qu’elle avait prise pendant des années pour sa propre mère et qui l’avait élevée dans un environnement malsain pour une petite fille, entre prostitution, violence et trafics.

Ce jour-là, c’est tout ce passé malheureux, qu’elle avait cru avoir oublié le jour où elle avait quitté sa mère adoptive, Zahia, après avoir appris la mi-vérité sur son identité et son origine en tant que bébé abandonné, qui surgit devant ses yeux.

Dans une utilisation réussie de la technique du flashback, fortement appréciée par le public, le film revisite ainsi l’enfance de “la fille de Zahia” dont on ne connaîtra le véritable prénom “Wafae” que vers la fin de l’intrigue, ce qui semble accentuer l’aspect de la quête d’identité dans l’oeuvre de Ferhati.

Wafae, dont le rôle est joué avec brio par Rhita Belkhadir (petite fille) puis Majdouline Idrissi (adulte), entre alors dans une douloureuse confrontation avec une petite ville, son passé et tous les personnages.

“C’est l’histoire d’une femme qui revient à une ville qu’elle avait quittée jeune et revisite son passé, une enfance malheureuse vécue dans un climat inapproprié avec l’absence de moeurs”, confie à la MAP le réalisateur marocain qui n’est pas à son premier coup d’essai en ce qui concerne le traitement de la question des enfants illégitimes.

Ferhati, réalisateur entre autres de “La plage des enfants perdus”, relève que la différence entre son dernier long-métrage et ses autres oeuvres réside dans le fait qu’il a travaillé avec de nouveaux acteurs et de nouveaux décors, filmés dans sa ville natale, Tanger, à laquelle il reste très attaché. Il se dit d’ailleurs très content de voir son film ouvrir la compétition officielle du FNF.

Autre nouveauté: c’est sa première adaptation au grand écran d’un roman. “Secret d’oreiller” est en effet inspiré d’une oeuvre de l’écrivain Bachir Damoun (2008).

Au total, 22 films sont en lice pour le Grand Prix dans la catégorie long-métrage du 15ème FNF de Tanger, grande manifestation cinématographique de la ville du Détroit dédiée au 7ème art national, dont le jury est présidé par l’ancien ministre et universitaire Abdellah Saâf.

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