Come-back triomphal du “Prince du raï”

Rabat – Cheb Mami, ou le “prince du raï”, a fait montre, dans la soirée de lundi sur la scène Nahda, d’une vitalité fabuleuse, signant par là un come-back triomphal au Festival Mawazine, où il a habitué le public à des prestations de haute facture.

Après une éclipse de quelques années pour des problèmes personnels, Mami a confirmé qu’il reste l’un des monuments de la musique raï, malgré la rude concurrence due à l’émergence de nouveaux noms qui s’imposent, de temps à autre, comme les chefs de file de cette couleur.

Face à quelque 120.000 spectateurs, une des plus importantes audiences de Mawazine, Cheb Mami a démontré une furie et un dynamisme dignes de l’un des dépositaires de cette chanson populaires d’origine algérienne. En fait, le timbre spécial, les mélodies vibrantes, les paroles raffinées ont été les atouts majeurs de l’expérience artistique de la star franco-algérienne, dont la traversée du désert ne semble pas avoir refroidi la flamme.

Le talent de Mami a éclaté à l’âge de 16 ans, grâce à sa participation dans une émission télévisée où il a revisité des chansons classiques de la ville d’Oran. Par la suite, il s’est imposé en tant qu’une des stars de son pays, avant d’être le premier chanteur algérien du raï ? s’installer en France en 1985, balisant ainsi la route pour ses compatriotes, comme Cheb Khaled et Rachid Taha. Il a également été le premier chanteur du raï à se produire à l’Olympia à Paris, en 1986.