Les stratégies et pratiques de la traduction du contenu numérique en débat à Rabat
Rabat – Les travaux d’un Colloque international sous le thème “Traduire le contenu numérique : stratégies et pratiques”, ont débuté, mercredi soir à Rabat, avec la participation d’experts et professeurs marocains et étrangers.
Organisé par l’Instance académique supérieure de traduction relevant de l’Académie du Royaume du Maroc, ce colloque de deux jours, intervient à un moment où le monde vit au rythme de mutations technologiques accélérées, faisant de la traduction du contenu numérique une nécessité fondamentale pour renforcer la communication au-delà des frontières linguistiques et culturelles et un processus complexe qui doit tenir compte des divers contextes culturels.
S’exprimant à l’ouverture de cette rencontre, le coordinateur de l’Instance académique supérieure de traduction, Abdelfattah Lahjomri, a indiqué que ce colloque international constitue l’occasion de mettre le point sur les dernières recherches scientifiques dans le domaine de la traduction automatique des textes en général, et du contenu numérique en particulier.
M. Lahjomri a également souligné que le contenu numérique touche désormais tous les aspects de la vie humaine, allant des réseaux sociaux, à la communication et l’information et les ressources pédagogiques, ce qui place la traduction au centre de la communication globale, vu qu’elle garantit l’accès des usagers à ce contenu, tout en demeurant fidèle à la culture et aux valeurs locales.
La technologie et l’intelligence artificielle redéfinissent aujourd’hui les rôles de la traduction d’autant plus qu’elles imposent aux traducteurs des défis se rapportant à la nécessité de parvenir à un équilibre entre fiabilité et précision d’une part et célérité de transmission des informations d’autre part.
Il a, en outre, relevé que la traduction des contenus numériques doit prendre en considération le changement des environnements culturels à même de garantir sa conformité au contenu et au contexte culturel, notant dans ce sens l’importance de la formation des traducteurs compétents au niveau technique, et conscients de leur rôle décisif dans la société et de la grande responsabilité qui leur incombe.
De son côté, le professeur à l’Université Mohammed Premier d’Oujda, Azzeddine Mazroui a affirmé, dans une déclaration à la MAP, que ce colloque se veut aussi l’occasion de s’arrêter sur les contraintes de la traduction automatique, de et vers l’arabe, ainsi que les moyens de son amélioration.
A cet égard, il a évoqué la richesse de la langue arabe qui pose des difficultés aux traducteurs devant être précis et profonds, en plus du manque d’outils techniques efficients permettant de fournir une traduction automatique idéale de et vers cette langue.
Le programme de ce colloque comprend trois séances scientifiques notamment sur l’impact de l’intelligence artificielle sur la traduction, la traduction neuronale et les humanités numériques.
L’Instance académique supérieure de traduction, qui fait partie des organes scientifiques de l’Académie du Royaume du Maroc, est chargée d’encourager les travaux de traduction à l’intérieur comme à l’extérieur du Royaume entre l’arabe, l’amazigh et les autres langues mondiales et d’œuvrer à les soutenir, à les inciter et à élargir leur champ.
À cet effet, l’Instance réalise ou supervise des travaux de traduction des ouvrages, des études et des recherches scientifiques authentiques de référence dans les divers domaines des sciences, de la pensée, de la culture, du patrimoine et de la civilisation et encourage la recherche scientifique sur les questions concernant la traductologie et ses applications et œuvre à son développement et à son perfectionnement, en coordination avec les instances et établissements scientifiques spécialisés, internationaux, étrangers ou nationaux.
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