Réforme de l’architecture financière internationale : M. Lekjaa pour une plus grande implication des pays en développement
Rabat – Le ministre délégué auprès de la ministre de l’Économie et des Finances, chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, a souligné, vendredi à Rabat, la nécessité d’un changement de vision quant au modèle opérationnel et organisationnel des institutions financières internationales, vers une plus grande implication des pays en développement dans la gouvernance et le pilotage stratégique de ces institutions.
Ce changement de vision devrait s’opérer de manière à promouvoir de nouvelles approches de financement du développement qui s’appuient notamment sur la prise en compte des spécificités nationales tout en encourageant les initiatives d’intégration régionales, a expliqué M. Lekjaa lors d’un panel sur la réforme de l’architecture financière internationale, co-organisé par le ministère de l’Économie et des Finances et le Système des Nations Unies au Maroc.
Le ministre a, dans ce sens, rappelé les deux initiatives majeures portées par le Maroc, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, pour valoriser le potentiel économique du continent africain et faire progresser son intégration et son développement économique et social, à savoir le projet du gazoduc Nigeria-Maroc et l’Initiative atlantique lancée par le Souverain pour favoriser l’accès des États du Sahel à l’Océan Atlantique.
Parallèlement, M. Lekjaa a mis en exergue la conviction du Royaume selon laquelle seule une approche multilatérale basée sur la coopération et la solidarité permettrait de relever les défis actuels, notant que le Maroc soutient pleinement les efforts engagés sur la scène mondiale, notamment par le Secrétaire général des Nations Unies, pour réformer l’architecture financière internationale.
Et de poursuivre : “À côté de ces orientations et principes directeurs, la réforme de l’architecture financière internationale gagnerait à être axée sur l’opérationnalisation des principes énoncés dans la Déclaration de Marrakech, adoptée à l’occasion des Assemblées Annuelles du Groupe de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI) de 2023, visant à tirer parti du multilatéralisme en faveur d’une croissance inclusive et durable, et appelant à une action collaborative mondiale pour un avenir meilleur”.
A ce titre, M. Lekjaa a mis en relief la pertinence de ce panel qui constitue une occasion d’engager un dialogue “concis et constructif” sur la réforme de l’architecture financière internationale, en présence de représentants d’institutions publiques et privées marocaines, du Système des Nations Unies pour le Développement (SNUD) et des organismes de développement bilatéraux et multilatéraux.
Dans la même veine, la Coordinatrice Résidente du SNUD au Maroc, Nathalie Fustier, a mis l’accent sur l’importance du sujet de cette rencontre, non seulement pour le Maroc, mais aussi pour l’ensemble des pays du continent, face aux défis actuels nécessitant une coopération internationale renforcée.
La responsable onusienne a aussi indiqué que le financement du développement est “l’une des questions complexes qui détermine notre capacité collective à agir sur le monde, à apporter des solutions globales à des défis globaux et à transformer les principes en actions concrètes”.
Il s’agit aussi de savoir comment augmenter, d’une manière significative et soutenable, les flux de financement en direction des pays en développement, réformer les banques multilatérales de développement et impliquer davantage le secteur privé pour identifier les opportunités d’investissement et partager les risques équitablement.
De son côté, l’ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne au Maroc, Robert Dölger, a fait remarquer que le monde a besoin d’un système financier qui soutient la résilience, favorise la durabilité et amortit les chocs, estimant que pour y parvenir, la durabilité et la résilience devraient être les objectifs clés du FMI et de la BM.
M. Dölger a noté que la réforme de l’architecture financière internationale devrait être moins sujette aux fluctuations et les banques de développement multilatérales et bilatérales devraient rester capables d’agir, même en temps de crise.
“Nous devons nous pencher de toute urgence sur la manière de rendre plus équitable l’accès aux ressources des institutions financières multilatérales”, a-t-il insisté, mettant en avant l’impératif de renforcer la voix des pays en développement dans les organes de décision de ces institutions.
Pour sa part, le vice-président général de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Mehdi Tazi, a souligné la pertinence de revoir en profondeur la manière dont l’architecture financière mondiale soutient les pays dans leurs réformes de développement.
M. Tazi a également fait remarquer que le continent africain a besoin d’investissements robustes dans les infrastructures, étant donné que la part des échanges intracontinentaux ne dépasse pas 14%, principalement en raison du déficit d’infrastructures de transport.
Tenu en amont du Sommet de l’Avenir, prévu les 22 et 23 septembre 2024, ce panel de discussion sur la réforme de l’architecture financière internationale a connu la participation de partenaires du gouvernement, des co-facilitateurs du Sommet, de la société civile et du milieu académique.
A l’issue de ce Sommet, un Pacte pour l’Avenir sera adopté avec cinq chapitres portant sur le développement durable et le financement du développement, la paix et la sécurité internationale, la science, la technologie, l’innovation et la coopération digitale, la jeunesse et les générations futures, ainsi que la transformation de la gouvernance globale.
Le Sommet devra aussi adopter une Déclaration sur les Générations Futures, dont la préparation est co-facilitée par les Pays-Bas et la Jamaïque, ainsi qu’un Pacte Numérique Mondial, dont la préparation est co-facilitée par la Suède et le Rwanda.
Lire aussi
Maroc-Japon: Renforcement de la coopération en matière d’investissement
Le ministre délégué auprès du Chef du Gouvernement chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’Évaluation des Politiques Publiques, Karim Zidane, et le ministre japonais de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie, Yoji Muto, ont procédé mercredi à Tokyo, à la signature d’un Mémorandum de coopération visant à renforcer la collaboration des deux pays en matière d’investissement.
M. Zniber préside à Genève un débat de l’Organisation internationale des Employeurs sur les entreprises et les droits de l’homme
Le président du Conseil des droits de l’Homme, Omar Zniber, a présidé, mardi au siège de l’Organisation internationale du Travail (OIT) à Genève, un débat sur l’entreprise et les droits de l’Homme, organisé par l’Organisation internationale des employeurs (OIE), dans le cadre du 13è Forum des Nations Unies sur les entreprises et les droits de l’Homme (25-27 novembre).
Saisie de plusieurs animaux sauvages et reptiles destinés à la vente illégale à Nador et Marrakech (source sécuritaire)
Dans le cadre des opérations sécuritaires visant à lutter contre les crimes portant atteinte à la faune sauvage et aux forêts, et à protéger les espèces animales menacées d’extinction, les éléments de la police à Nador et à Marrakech, en coordination avec les services de l’Agence Nationale des Eaux et Forêts (ANEF), ont réussi à saisir, mardi, plusieurs animaux sauvages et reptiles destinés à la vente illégale.
Dernière Heure
-
Maroc-Japon: Renforcement de la coopération en matière d’investissement
-
M. Zniber préside à Genève un débat de l’Organisation internationale des Employeurs sur les entreprises et les droits de l’homme
-
Saisie de plusieurs animaux sauvages et reptiles destinés à la vente illégale à Nador et Marrakech (source sécuritaire)
-
Autonomisation des femmes: Une session de formation au profit de 4.000 femmes à Dakhla
-
Vienne : Le Maroc met en lumière son expertise en matière de recherche nucléaire
-
Investir dans la jeunesse : un impératif pour l’avenir de l’industrie marocaine (M. Mezzour)
-
Un quotidien espagnol met en avant le charme de la ville de Chefchaouen
-
Feuille de route du commerce extérieur 2025: Agadir abrite la première rencontre de concertation régionale