Le CPS de l’UA veut œuvrer avec le Conseil de Sécurité de l’ONU pour éliminer les obstacles à l’intégration des jeunes dans les efforts de paix
Addis-Abeba – Les pays membres du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) ont souligné, jeudi à Addis-Abeba, l’importance d’œuvrer de concert avec le Conseil de Sécurité des Nations Unies pour éliminer tous les obstacles à l’intégration des jeunes dans les efforts de paix.
“Messieurs les coprésidents du CPS de l’UA et du Conseil de Sécurité des Nations Unies, il est important que nous travaillions de concert pour éliminer résolument tous les obstacles à l’intégration des jeunes dans les efforts de paix”, a affirmé l’Ambassadeur Représentant permanent du Royaume du Maroc auprès de l’UA et la CEA-ONU, Mohamed Arrouchi, lors de la 8eme réunion informelle conjointe entre le CPS de l’UA et le Conseil de Sécurité des Nations Unies.
Le diplomate marocain qui intervenait au nom des pays membres du CPS sur la thématique “Jeunesse, Paix et Sécurité” a souligné que les jeunes générations, partout dans le monde, réclament une ouverture de l’espace politique, ainsi qu’une plus grande participation aux questions de paix et de sécurité qui les touchent.
“C’est leur droit, et il est impératif que nous continuions à faciliter la mise en œuvre du Programme « Jeunesse, Paix et Sécurité », a réaffirmé le diplomate marocain, invitant cette session entre le CPS de l’UA et le Conseil de Sécurité des Nations Unies à reconnaître le rôle clé de la jeunesse dans la paix et la sécurité en Afrique et dans le monde entier, s’engager à assurer un financement prévisible et durable pour soutenir la mise en œuvre du Programme « Jeunesse, Paix et Sécurité » et à continuer à privilégier les questions relatives à la jeunesse dans les travaux des deux Conseils.
Afin d’intégrer davantage la participation des jeunes à la consolidation de la paix, avec un accent particulier sur leur inclusion et leur engagement dans les processus de médiation et de paix sur le continent, il convient de rappeler qu’à la suite de l’approbation du CPS de l’UA, les chefs d’État et de gouvernement de l’UA, lors de leur 35e sommet, ont demandé à la Commission de l’UA de mettre en place le Réseau de la jeunesse africaine sur la prévention des conflits et la médiation, communément appelé Réseau WiseYouth, en tant que mécanisme subsidiaire du Groupe des sages de l’UA, dans le cadre de l’Architecture africaine de paix et de sécurité, a noté M. Arrouchi.
Le Réseau WiseYouth vise à renforcer de manière stratégique et systématique la participation des jeunes à la diplomatie préventive, à la prévention des conflits, à la médiation, au dialogue et à d’autres efforts de paix en Afrique, par leur inclusion systématique dans les processus de paix continentaux et régionaux, menés par l’UA ou les Communautés économiques régionales et les Mécanismes régionaux, a précisé le diplomate marocain.
À cet égard, le Réseau WiseYouth abordera les questions de la sous-représentation des jeunes dans les processus de médiation et de paix sur le continent, a indiqué M. Arrouchi, soulignant dans ce sens qu’”il est essentiel que nos deux Conseils continuent à plaider en faveur de la mise en œuvre et de l’utilisation de mécanismes au niveau mondial, afin de veiller à ce que les efforts de paix soient inclusifs et plus durables, et que les jeunes se les approprient”.
“En outre, dans les contextes géopolitiques en évolution rapide dans lesquels nous opérons, le lien entre la fragilité, l’insécurité et, en fin de compte, la paix devient de plus en plus évident, et nous invite donc tous à faire preuve d’innovation et à entreprendre des interventions adaptées au contexte qui permettront non seulement de prévenir les conflits, mais aussi de renforcer la résilience de manière durable. Pour y parvenir, il est essentiel que nous nous tournions vers nos jeunes et de les mettre à l’avant-garde de ces efforts, car ils hériteront de la paix ou des conflits que nous laisserons derrière nous”, a insisté le diplomate marocain.
M. Arrouchi a également souligné que le CPS de l’UA et le Conseil de Sécurité des Nations Unies devraient également plaider pour le développement de partenariats significatifs avec et pour les réseaux de jeunes, et assurer systématiquement le déploiement et la création d’opportunités pour permettre aux jeunes de soutenir la médiation aux niveaux continental et mondial, le dialogue et les interventions en faveur de la paix en tant que leaders et partenaires de ces processus.
Le CPS s’est engagé à continuer de promouvoir une participation significative des jeunes aux activités de paix et de sécurité sur le continent. Pendant le mois de novembre, qui est le mois de la jeunesse africaine, “nous échangeons toujours avec l’envoyé de l’UA pour la jeunesse et les jeunes ambassadeurs africains pour la paix afin de continuer à les encourager à sensibiliser d’autres jeunes en Afrique à la paix”, a-t-il ajouté.
Il est primordial de veiller à ce que les processus de paix et de sécurité menés et gérés par les jeunes au niveau national ouvrent la voie à la réalisation des objectifs de développement durable et des aspirations de l’Agenda 2063, ainsi que du Nouvel Agenda pour la paix, a relevé le diplomate marocain.
“L’Afrique que nous voulons est essentiellement une Afrique de la jeunesse. Nous continuons à travailler avec les jeunes dans le cadre d’une synergie intergénérationnelle saine afin de maintenir notre vision commune sur la bonne voie”, a-t-il soutenu.
Cette 8eme réunion informelle conjointe entre le CPS de l’UA et le Conseil de Sécurité des Nations Unies, qui s’est tenue au siège du Conseil de Paix et de Sécurité à Addis-Abeba, a porté sur le “financement des opérations de soutien à la paix menées par l’UA”, “Jeunesse, Paix et Sécurité” et le “renforcement de la coopération entre le Conseil de paix et de sécurité de l’UA et le Conseil de sécurité des Nations unies”.
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