Traitement du glaucome: trois questions au Dr Agoumi sur le 1er symposium du groupe Université de Montréal-Maroc
-Par : Khadija BENHADDOUCH-
Montréal – Le 1er Symposium du groupe Université de Montréal-Maroc sur le traitement médical et chirurgical du glaucome aura lieu le 27 mars courant avec la participation d’un parterre de professeurs et médecins spécialistes du Maroc et du Canada.
Cet événement qui se déroulera virtuellement, pandémie oblige, est coordonné par le docteur maroco-canadien Younes Agoumi, chef du service de glaucome au centre Hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM).
Dr Agoumi, également directeur de la clinique Ophtalmologique Berri dans la même ville, fait le point, dans cet entretien à la MAP, sur cette maladie qui constitue, avec la cataracte, l’une des premières causes de cécité dans le monde, et détaille l’objectif de ce Symposium dans le cadre du partenariat scientifique entre le Canada et le Maroc.
• Quel est l’objectif de Symposium du groupe Université de Montréal-Maroc sur le traitement médical et chirurgical du glaucome?
Le premier Symposium du groupe Université de Montréal- Maroc sur le traitement médical et chirurgical du glaucome se fixe comme objectif de donner l’occasion aux ophtalmologistes et aux étudiants l’opportunité de rehausser leurs connaissances et de se familiariser avec les plus récentes avancées dans le domaine du traitement du glaucome afin d’enrichir leur arsenal thérapeutique.
Il s’agit aussi d’établir un pont scientifique entre les professeurs du département d’ophtalmologie de l’Université de Montréal et les ophtalmologistes du Maroc dans le cadre d’une collaboration francophone axée sur le partage technique et pédagogique.
Ce Symposium intervient dans la foulée de la semaine mondiale du glaucome (7-13 mars). En effet, le glaucome est une des premières causes de cécité dans le monde. C’est une maladie évolutive de l’œil qui survient lorsque le nerf optique est progressivement endommagé en raison d’une trop grande pression dans le globe oculaire. La conséquence des dommages au nerf optique est une perte graduelle et irréversible du champ de vision. C’est d’abord la vision périphérique qui est touchée puis la vision centrale. Un dépistage est requis pour tous à partir de l’âge de 40 ans.
• Vous êtes ophtalmologiste et chirurgien au CHUM. Parlez-nous de votre parcours professionnel ?
Je suis né et j’ai grandi à Rabat. J’ai passé mon baccalauréat scientifique au Lycée Descartes et une année de médecine à l’Université Mohammed V avant d’arriver au Canada en 1999, à l’âge de 19 ans.
Après avoir complété ma médecine à l’Université de Sherbrooke, j’ai poursuivi ma spécialisation en ophtalmologie à l’Université de Montréal pour ensuite entamer une surspécialité en glaucome à l’Université Dalhousie à Halifax, un centre d’excellence dans ce domaine.
Depuis 2010, je pratique comme ophtalmologiste et chirurgien au CHUM et j’enseigne au département d’ophtalmologie de l’Université de Montréal. Ma formation me permet de traiter les patients atteints de glaucome en utilisant des traitements de pointe allant des chirurgies minimalement invasives aux chirurgies plus complexes.
En parallèle, et après plusieurs années d’expérience, j’ai fondé la Clinique Ophtalmologique Berri, une clinique offrant diverses surspécialités de l’ophtalmologie. Ce projet a notamment pu se concrétiser grâce à l’implication totale de mon épouse Oumayma Korrich et de son background en finance et administration des affaires.
• Vous êtes reconnu pour votre implication dans toutes les sphères de l’ophtalmologie, qu’en est-il de l’implication au sein de la communauté marocaine au Canada et vis-à-vis de votre pays d’origine?
J’ai toujours été animé par un profond désir de contribuer à l’apport de la diaspora marocaine et au renforcement des liens entre mon pays d’origine le Maroc et mon pays d’accueil le Canada.
Au fil de mes années de formation et de pratiques cliniques, j’ai développé le réflexe de partager mes expériences avec mes collaborateurs et les professionnels du domaine au Maroc.
Dans cette logique, j’ai créé le premier groupe de collaboration Université de Montréal-Maroc qui vient s’ajouter à de nombreuses collaborations avec mes collègues marocains pour le développement de l’ophtalmologie en général et du glaucome en particulier. J’ai d’ailleurs d’excellentes relations avec plusieurs membres de la Société Marocaine de Glaucome.
A titre personnel, avec mon épouse également d’origine marocaine, nous essayons de prêcher par l’exemple au sein de notre communauté. Je prône également lors de mon enseignement et de mes nombreuses apparitions scientifiques le vivre ensemble et le respect de tous.
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