La gestion marocaine de la crise du coronavirus s’est efficacement ajustée aux plans de la gouvernance et de la performance (experts)
Rabat – La riposte marocaine à la crise du coronavirus s’est efficacement ajustée pour répondre aux exigences de gouvernance et de performance dans la gestion de la pandémie et de ses répercussions, ont estimé des experts marocains mardi lors d’une émission web.
Ils ont souligné, lors de ce débat organisé par le Think tank Policy center for the new south (PCNS) sous le thème “les défis de la levée du confinement au Maroc”, que le Royaume a fait des sacrifices sur le plan économique dans le souci de préserver la santé des citoyens et a pris, du coup, une série de mesures proactives de vue de faire face à la pandémie du coronavirus (Covid-19).
A cet égard, Mohammed Loulichki, Senior Fellow au PCNS s’est attardé sur les conséquences sociales de la crise sanitaire, en termes notamment d’arrêt de l’activité économique avec les pertes d’emplois qui en découlent surtout dans les secteurs du tourisme, de la construction, de l’artisanat et des services.
Il a également cité le recul des échanges extérieurs du Maroc, la baisse des transferts des Marocains résidant à l’étranger à cause de la stagnation de l’activité économique dans les pays d’accueil, en plus de la baisse des investissements étrangers qui contribuent à la création d’offres d’emplois.
La crise du coronavirus a mis en évidence la nécessité d’accorder aux secteurs de la santé et de l’éducation l’importance qu’ils méritent, en tant que locomotives de tout développement globale, a-t-il indiqué, ajoutant que les créneaux qui ont été impactés par le Covid-19 attendent un redressement de l’économie mondiale pour qu’ils puissent reprendre leurs activités.
Sur un autre registre, le diplomate a mis l’accent sur les leçons à tirer de cette crise sanitaire dont le renforcement de la confiance entre l’État et les citoyens, à travers le respect des mesures strictes adoptées par les autorités, le sens de patriotisme, de solidarité et d’entraide dont ont fait preuve les Marocains pendant ces circonstances exceptionnelles et la consolidation des liens familiaux.
Cette période, a-t-il poursuivi, se caractérise par l’esprit d’initiative et de créativité dont ont fait preuve les cadres marocains, les ingénieurs, les médecins et ceux qui travaillent dans différents domaines pour trouver des solutions d’ordre technique à certains défis, notant que toutes ces compétences et cet élan de patriotisme constituent d’importants acquis et une richesse qui doivent être exploités pour sortir de cette crise.
De son côté, Larbi Jaidi, économiste et également Senior Fellow au Policy Center, a estimé que dans le cadre de la situation économique mondiale actuelle, il existe d’énormes conflits entre les grandes puissances pour sortir de cette crise sanitaire et défendre leur économie.
Tous les pays adoptent une nouvelle approche qui se base sur l’autonomie, visant à fournir toutes les conditions au niveau des politiques économiques pour promouvoir l’économie et défendre leurs capacités en termes d’offre internationale ou encore de consolidation du marché national, a-t-il dit.
“Nous sommes actuellement en train de réfléchir sur une stratégie basée tout d’abord sur les mécanismes locaux, qu’elle soit adaptée, renouvelée et à même de promouvoir et développer l’économie nationale”, a indiqué M. Jaïdi, relevant l’impératif de soutenir l’économie marocaine dans le cadre de son ouverture sur l’extérieur.
Il a, dans ce contexte, fait remarquer que l’économie marocaine se caractérise par une grande ouverture vers l’extérieur, d’autant plus que la valeur des échanges commerciaux, soit les exportations et les importations, par rapport au produit intérieur brut (PIB), a atteint environ 90%, ce qui signifie, selon l’expert, que la demande étrangère adressée au Maroc joue un rôle important en matière de taux de croissance.
Après avoir souligné l’importance de réfléchir sur de nouveaux principes afin d’orienter les ressources, M. Jaïdi a appelé à la réflexion autour d’une stratégie globale fondée sur l’appui aux entreprises, dont la politique monétaire et de crédit d’une part et la politique des dépenses publiques par le biais des finances publiques, d’autre part.
M. El Mostafa Rezrazi, aussi chercheur au Think tank, a quant à lui, estimé que la crise liée au coronavirus a engendré plusieurs déséquilibres psychiques et sociaux chez les individus et les communautés, notant qu’il est fort probable que cette cohésion sociale et familiale ne devienne complexe.
Il a également mis l’accent sur l’importance de la solidarité sociale, expliquant que des spécialistes en psychiatrie fournissent davantage d’efforts en matière de solidarité, ce qui a permis d’effectuer environ 25.000 consultations bénévoles. Il s’agit d’énormes efforts, a estimé le chercheur, puisque le Maroc ne dispose que de 400 psychiatres et environ 350 psychologues.
Cette émission s’inscrit dans le cadre du nouveau programme du PCNS dédié au COVID-19, et particulièrement dans le cycle des “Mardis du PCNS”, dans laquelle des experts se sont mobilisés pour analyser les différentes implications de cette crise mondiale sous diverses perspectives, sanitaire, économique, sociale et sécuritaire.
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