Yasmina Limam, les dorures d’une brillante carrière en marketing hôtelier à Abidjan
-(Par Otmane ELMIBRAK)-.
Abidjan – A Abidjan, métropole abritant à longueur d’année d’importants événements continentaux et internationaux, disposer de structures hôtelières de qualité est important. Avoir à l’œuvre des cadres aguerris et hautement qualifié l’est davantage.
La Marocaine Yasmina Limam, 33 ans, est incontestablement une des valeurs sûres de ce secteur dans la place abidjanaise où elle s’évertue, corps et âme, à satisfaire les besoins d’une clientèle hétéroclite mais très attentive aux plus fins détails.
Et c’est dans un luxueux établissement hôtelier d’Abidjan, aux abords de la lagune d’Ebrié, qu’elle le fait avec brio, en sa qualité de Directrice commerciale et du marketing à “Accor Côte d’Ivoire”, filiale du géant mondial de l’hôtellerie de luxe.
Dans la fleur de l’âge, cette originaire de Marrakech occupe un poste forcément clé pour la gestion et le développement d’une chaine d’hôtels, dont le prestigieux palace d’Abidjan, est certainement l’établissement hôtelier et touristique le mieux coté du pays.
Avec une aisance communicationnelle et une bonhomie conquérante, Yasmina revisite, dans un entretien à la MAP, les balbutiements du début et les pics de son succès professionnel. Elle lève aussi un coin du voile sur son parcours académique et son expatriation en terre ivoirienne.
Livrant sa recette du succès, Yasmina postule d’emblée que le succès est un agrégat : c’est une suite d’épreuves, une transcendance de soi et une résignation à toute épreuve. C’est aussi, pour elle, cette volonté de faire de chaque déconvenue une halte de réflexion et de motivation.
Et à la base, c’est un bac scientifique au lycée français Victor Hugo de Marrakech qui lui ouvre la voie d’un diplôme en commerce avant de peaufiner sa formation avec un master en Contrôle de gestion et nouvelles technologies à l’Université de Montpellier.
Dans la foulée de ce brillant parcours académique, Yasmina dit avoir atterri “par hasard” en hôtellerie. Ses débuts au pied levé dans ce secteur, elle les a signés dans l’entreprise Splendia (OTA spécialisé dans le luxe), fruit d’un travail collégial qu’elle a mené avec une équipe restreinte.
Par la suite, Yasmina pliera bagage pour officier comme Directrice développement à la société anglaise Elevation. Mais elle n’y restera pas longtemps. Mue par sa “curiosité”, elle se lance dans un nouveau métier, celui du service client et de l’hospitalité.
Aux fins d’affiner sa formation de terrain et éluder tout déphasage, dit-elle, Yasmina optera par la suite pour une formation IHMP (International hospitality management program), programme lancé en partenariat avec l’ESSEC Business School en France.
Son immersion dans l’hôtellerie de luxe l’a emmenée au Sofitel Marrakech où elle dit avoir beaucoup appris “auprès de grandes références hôtelières marocaines et internationales”. Prenant goût au management hôtelier, elle a jeté l’ancre en Côte d’Ivoire, toujours sous la bannière du groupe Accor.
Chef de projet, Sales manager et directrice commerciale, Yasmina a moissonné des lauriers qui lui ont permis, in fine, de coiffer la Direction commerciale pays, une promotion qui n’est pas des moindres.
En manager consommée, Yasmina s’échine à faire briller l’enseigne en Côte d’Ivoire et partant, dans toute l’Afrique de l’Ouest. Et elle a tous les atouts pour y parvenir. A sa grâce et au charme de sa personne n’est égale que la finesse de son esprit. Dans un monde où elle compose souvent avec une clientèle jet-set, son entregent et son imposant charisme forcent l’estime et la considération de tous.
Sur sa capacité de pondérer ses engagements professionnels et familiaux, Yasmina dit se prêter au quotidien à un véritable travail d’équilibriste. “Mon métier est une passion et je puise mon énergie dans mon cocon familial et amical”, lance-t-elle.
De quoi donner du punch à la réalisation de ses ambitions professionnelles qui sont à la mesure de ses compétences. En effet, Yasmina lorgne le poste de directrice d’hôtel mais rien que “pour commencer”, dit-elle, tout sourire.
Quant à la Côte d’Ivoire, son pays d’adoption, Yasmina se réjouit de “sa plus belle rencontre”, louant affectueusement un pays d’une richesse inouïe historiquement, culturellement et humainement. “Il y a des rencontres qui restent à jamais gravés en nous et la Côte d’Ivoire en fait indubitablement partie”, confie-t-elle.
Se remémorant ses premiers jours sur le sol ivoirien, Yasmina précise que “comme toute installation dans un pays étranger, on s’enrichit en découvrant autre chose. Merci à ce pays et à ses gens de m’avoir accueillie avec autant de bienveillance”.
Par rapport au rôle que peut jouer la femme marocaine, Yasmina répond en toute lucidité en affirmant ne pas croire en un modèle féminin s’opposant à son pendant masculin. “Nous y arriverons ensemble. Nous avons des femmes exceptionnelles et également des hommes dont la +gender equity+ et la diversité sont les combats de tous les jours”, pour reprendre ses termes.
Attitrée, la compétence de Yasmina et l’écho de sa persévérance lui ont valu le prix “Saphira Awards 2017” décerné par le ministère délégué chargé des Marocains résidant à l’étranger à l’occasion de la Journée mondiale des femmes. Une distinction certes très intime au vu de son attachement à la mère patrie, où elle se rend d’ailleurs autant que faire se peut.
Yasmina Limam est le modèle des femmes marocaines qui brillent dans plusieurs domaines en ciel africain, contribuant à faire rayonner davantage la réputation honorable que la femme marocaine a forgée un peu partout dans le monde.
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