Les crises, une opportunité formidable pour tout changer en profondeur (Mme Bensalah)

Les crises, une opportunité formidable pour tout changer en profondeur (Mme Bensalah)

mercredi, 5 février, 2014 à 18:28

Casablanca – Les crises avec le chaos qu’elle génère peuvent être une formidable opportunité pour tout changer en profondeur et mieux s’adapter, a souligné mercredi à Casablanca, la présidente de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), Miriem Bensalah Chaqroun.

Ce changement passe nécessairement par l’entreprise et l’esprit d’entreprise, a-t-elle indiqué lors du 5ème Forum de Paris-Casablanca Round, organisée sous le thème “Dans le chaos ambiant, le futur est-il déjà là ?”, notant que les récessions qui radicalisent les comportements en profondeur, sont l’occasion d’une vraie cure de jouvence pour l’entreprise.

“N’étant ni un système, ni une mécanique, l’entreprise est une communauté humaine, audacieuse, engagée dans l’avenir et de plus en plus responsable. Elle doit s’adapter en permanence à des conditions changeantes et exigeantes, dans un monde qui se transforme, se complique, et dans lequel l’entrepreneur est mis quotidiennement au défi de la technologie et surtout, de la compétitivité”, a-t-elle relevé.

Et d’ajouter que la compétitivité, placée au premier plan de nos préoccupations en tant qu’entrepreneurs, est le seul moyen d’exister dans des marchés globalisés de plus en plus concurrentiels.

La présidente du patronat qui a mis l’accent sur le désordre social et économique et le chaos semés par les crises, a noté que ces dernières demeurent toutefois une véritable opportunité pour saisir les chances offertes pour se réinventer.

Elle a relevé dans ce cadre les chances du développement de la démocratie, notamment au Maroc et en Tunisie, de l’élévation du niveau de vie et du savoir, de l’égalité et de l’émancipation des femmes, outre les chances d’un développement métropolitain harmonieux et durable vers lequel s’achemine, par exemple, la capitale économique et cosmopolite du Royaume, Casablanca.

Mme Bensalah n’a pas manqué aussi de souligner l’importance de trouver le bon arbitrage entre l’assainissement des comptes et de la dépense publics, les réformes structurelles et le soutien de la croissance, car, selon elle, se renvoyer la responsabilité de l’emploi, du chômage ou de la pollution ne mènera nulle part.
“Il nous faut réinitialiser la vision de la politique économique, mais pour cela, les responsables politiques doivent s’engager autrement pour que le monde et l’économie aillent de l’avant”, a-t-elle poursuivi.

Les entreprises ne peuvent exister que par l’innovation, la productivité, l’adaptation aux changements, la prise de risques et les résiliences aux crises et il revient aux acteurs publics d’être également créatifs, rassurants et audacieux, de trouver les messages, les outils et les espaces de dialogue, afin d’instaurer et d’insuffler aux acteurs économiques ce qui ne se décrète pas, à savoir la confiance, a-t-elle estimé.

De son côté, le secrétaire général de l’Union pour la Méditerrané (UpM), Fathallah Sijilmassi, a mis en avant la nécessité de l’intégration régionale en Méditerranée, une région dont les pays sont liés par l’histoire et la culture, en tant que point essentiel et pilier conceptuel et opérationnel de l’UpM.

“Voulons nous être acteur ou spectateur?”, telle est la vraie question qu’il faut se poser aujourd’hui dans un monde en pleine croissance et mutation, a-t-il poursuivi, car le futur ne se trace pas tout seul, mais il faut saisir les opportunités et champs de potentialités régionaux qui se présentent notamment pour les entrepreneurs.

Soulignant l’importance d’avoir une base régionale pour pouvoir avancer et faire face aux changements mondiaux, M. Sijilmassi a indiqué que si la Chine peut être à elle seule un acteur émergent, compte tenue de la dimension considérable de sa population lui conférant le statut de pays continent, les économies de la région de la Méditerranée se doivent de s’unir pour constituer une force influente.

L’élargissement des marchés est la seul façon d’augmenter le taux de croissance et de répondre au défi de l’emploi des jeunes aussi bien des pays du nord que du sud de la région, a-t-il ajouté, insistant sur l’importance de la centralité de la Méditerranée dans une vision “euro-méditéranio-africaine”.

Le SG de l’UpM a également plaidé pour la mise en place d’une démarche opérationnelle régionale commune, relevant que les actions et les initiatives demeurent nombreuses pour le développement de la région, dans l’absence d’un esprit de coordination, synergie et de complémentarité entre les différents intervenants.

Pour sa part, le professeur, président de l’Association Marocaine de Comptabilité, associé Deloitte, M. Fawzi Britel, a appelé au développement du savoir au niveau régional, à travers la définition des positions de place, c-à-d, que les comités scientifiques locaux constituent un capital de connaissances et définissent les positions unanimes pour les acteurs de la place.

Il me semble également important, a-t-il poursuivi, que le tri type norme-interprétation-application soit coordonné par les régulateurs locaux (bancaires, assurances, marchés des actions et de capitaux), appelés à mieux coordonner entre eux pour doter les pays de la région, notamment le Maroc de centre de recherches suffisants dans le domaine de la régulation financière.

La régulation financière est un domaine d’investissement stratégique où il y’a beaucoup de valeur ajouté à capitaliser. Il s’agit d’un investissement extrêmement rentable pour les chercheurs marocains, car il assure les moyens de s’adapter aux normes internationales et d’améliorer la qualité de nos actifs financiers, a relevé en outre M. Britel.

Initié par le président du Forum de Paris Albert Mallet et organisé avec +L’Economiste+, le Forum de Paris-Casablanca Round, se veut un lieu de parole responsable ayant pour devise “dialoguer pour construire” autour de sujets économiques, politiques et sociétaux.

Fort de ses précédentes éditions, le Forum a réuni, cette année, plus de 700 participants et des représentants d’organisations intergouvernementales et gouvernementales, des chefs d’entreprises, ainsi que des personnalités de la société civile pour analyser les expériences et enrichir les débats.

Lire aussi

FOPREL: le Parlement marocain promu au statut de “partenaire avancé”

mercredi, 27 novembre, 2024 à 16:35

Le Forum des présidents des pouvoirs législatifs d’Amérique centrale, des Caraïbes et du Mexique (FOPREL) a annoncé, mercredi à Rabat, le passage du Parlement marocain du statut de “membre observateur permanent” au sein du FOPREL, octroyé en 2014, à celui de “partenaire avancé”.

Port Tanger Med: saisie de plus de 19.000 comprimés psychotropes (source sécuritaire)

mercredi, 27 novembre, 2024 à 13:45

Les éléments de la Sûreté nationale et des douanes du Port Tanger Med ont mis en échec, mercredi, une tentative de trafic international de drogues et de psychotropes, procédant à la saisie de 19.050 comprimés psychotropes, dissimulés à bord d’un camion de transport international en provenance d’un pays européen.

Alliance des civilisations : “Sous la conduite de Sa Majesté le Roi, le Maroc ne s’est pas contenté de faire l’éloge du dialogue, il l’a incarné” (M. Bourita)

mercredi, 27 novembre, 2024 à 11:27

Dans son intervention à l’occasion du 10ème Forum Global de l’Alliance des Civilisations, tenu à Cascais, près de Lisbonne, M. Bourita a relevé que le Maroc, par ses choix et ses actions, trace une voix singulière et une expérience unique, qui sont autant de sources d’inspiration pour l’Alliance des Civilisations et ses membres, soulignant que “sous la conduite de Sa Majesté le Roi, le Maroc ne s’est pas contenté de faire l’éloge du dialogue, il l’a incarné”.