Le Maroc célèbre le 57è anniversaire du lancement des opérations de l’armée de libération dans le Sud et le 56è anniversaire du soulèvement des tribus Aït Baamrane

Rabat – Le peuple marocain commémore, du 20 au 30 novembre courant, le 57ème anniversaire du lancement des opérations de l’armée de libération dans le Sud et le 56ème anniversaire du soulèvement des tribus d’Aït Baamrane, dans le sillage de la célébration du 38ème anniversaire de la Marche Verte et du 58ème anniversaire de la fête de l’Indépendance, des épopées qui constituent des étapes phares de la lutte pour le parachèvement de l’intégrité territoriale du Royaume.

Aujourd’hui, le Maroc, sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI, reste ferme dans la défense de ses droits et la consolidation de ses acquis nationaux, prouvant, à travers le consensus national autour de cette question, son attachement sans faille à la préservation de son unité territoriale.

Le Maroc réitère au monde entier, par le biais de ses positions sages et clairvoyantes, sa détermination à défendre la marocanité du Sahara et sa volonté sincère de renforcer les liens de fraternité, de coopération et de bon voisinage dans la région.

Dans sa lutte pour recouvrer son indépendance, le Royaume a été le théâtre d’épopées héroïques destinées à faire échec aux plans du colonisateur qui n’a épargné aucun effort pour faire main basse sur le territoire national durant près d’un demi-siècle, en divisant le pays en zones réparties entre le protectorat français, dans le centre du Maroc, et le protectorat espagnol dans le nord et le sud du Royaume, alors que Tanger était faite zone internationale.

Certes, cela rendait ardue la tâche de libérer l’ensemble du territoire national de l’occupation étrangère, mais ce défi a pu être relevé grâce aux énormes sacrifices consentis par le Trône et le peuple marocain dans le cadre de la lutte nationale pour la liberté, l’indépendance, l’unité et la souveraineté nationale.

Parmi les pages les plus lumineuses de l’histoire de la lutte nationale pour l’indépendance, il y a lieu de citer le soulèvement de Cheikh Ahmed Al Haiba dans le Sud en 1912, la bataille de L’hri dans le Moyen-Atlas en 1914, la bataille d’Anoual dans le Rif en 1921, les batailles de Boughafer à Tinghir et les batailles de Jbel Baddou à Errachidia en 1933.

Dans un communiqué, le Haut-commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l’armée de libération a rappelé qu’outre la lutte armée, le militantisme pour le recouvrement de l’indépendance du Maroc a pris une forme politique qui s’est notamment traduite par le soulèvement contre le “dahir berbère” de 1930 et la présentation du Manifeste de l’Indépendance, le 11 janvier 1944.

Le Haut-Commissariat met l’accent sur la lutte engagée par le héros de l’indépendance, Feu SM Mohammed V, qui a courageusement fait face à l’arrogance des autorités coloniales qui ont procédé à l’exil, le 20 août 1953, du Père de la Nation de son compagnon de lutte, Feu SM Hassan II, croyant ainsi mettre fin à l’attachement du mouvement national à son leader historique et avorter la lutte nationaliste en cherchant à diviser de la sorte le Trône et le peuple.

Mais un tel acte n’a fait qu’enflammer le patriotisme des Marocains et déclencher, le 20 août 1953, la Révolution du Roi et du Peuple, précipitant ainsi la fin de la colonisation française dans le Royaume et le retour triomphal au Maroc de l’Auguste famille Royale, le 16 novembre 1955. Cet événement dont le Maroc vient de célébrer le 58ème anniversaire dans une ambiance empreinte de fierté et de fidélité à la mémoire de Feu SM Mohammed V.

La fin du protectorat n’a été que le début du “Grand Jihad” pour l’édification d’un Maroc nouveau qui s’est donné pour mission prioritaire la libération du reste du territoire national du joug de l’occupation étrangère.

La date du 23 novembre 1957 reste une journée mémorable dans l’histoire du Maroc puisque, convaincues de la justesse de leur cause et de leur aspiration légitimes à s’affranchir du joug du colonialisme, les tribus d’Aït Baamrane se sont soulevées contre l’occupant et conduit des batailles féroces au cours desquelles des attaques simultanées ont été menées contre 16 postes des forces espagnoles.

Prises au dépourvu, les forces d’occupation ont abandonné leurs bases en catastrophe en se retranchant dans la ville de Sidi Ifni. Ces opérations se sont poursuivies jusqu’au 12 décembre de la même année, ponctuées de batailles durant lesquelles l’occupant s’est vu infliger des pertes importantes en hommes et matériel, malgré le nombre réduit des combattants Baamranais et la modicité du matériel dont ils disposaient.

Grâce à ces épopées de libération et aux efforts diplomatiques du Maroc, le Royaume a réussi à récupérer la ville de Tarfaya en 1958.

Le 30 juin 1969, la ville de Sidi Ifni a réintégré la mère patrie grâce à la politique sage et éclairée de Feu SM Hassan II, initiateur de la glorieuse Marche Verte, le 6 novembre 1975, qui s’est couronnée par la récupération des provinces du Sud et le parachèvement de l’intégrité territoriale du Royaume.

La date du 14 août 1979 reste, elle aussi, une étape décisive dans le processus du parachèvement de l’unité nationale avec le retour de Oued Eddahab à la mère patrie.

Le Maroc, qui a milité pour préserver son identité et indépendance, demeure vigilant et ferme vis-à-vis de toutes les tentatives d’atteinte à sa souveraineté nationale, défendant avec détermination ses acquis contre les convoitises étrangères.

Le Royaume reste, ceci dit, fidèle aux valeurs de paix, de dialogue et de bon voisinage et engagé pour la réalisation des ambitions légitimes des peuples maghrébins et leurs aspirations à l’unité et à la complémentarité dans un monde mondialisé où il n’y a point de place pour les faibles entités.