FIFDOC: La qualité des films en compétition témoigne du développement du festival (M. Nasseri)

Propos recueillis par Mustapha Naciri

Khouribga – Les films documentaires sélectionnés pour concourir au Festival international du film documentaire de Khouribga (FIFDOC), dans sa cinquième édition, témoignent du développement de cette manifestation, marquée de plus en plus par son ouverture sur les expériences d’autres pays dans le domaine du cinéma documentaire, a estimé le président de ce festival, Habib Nasseri.

A travers une programmation de films de grande valeur documentaire et artistique représentant nombre de pays arabes, européens et asiatiques, la 5ème édition du FIFDOC ambitionne de renforcer son rayonnement national et international, a souligné M. Nasseri dans un entretien à la MAP à l’occasion de l’ouverture du FIFDOC, mercredi à Khouribga.

Cette manifestation a permis également la promotion du tourisme culturel en attirant de grands noms de l’industrie cinématographique, la diffusion de la culture du film documentaire au Maroc ainsi que l’encouragement des jeunes talents à se lancer dans ce métier, a-t-il ajouté, notant que les organisateurs du FIFDOC comptent faire de ce festival une plate-forme d’échanges de savoirs, de compétences et d’expériences dans les domaines culturel et artistique.

Il a expliqué que parmi les nouveautés de cette édition, qui met à l’honneur la Tunisie et ses créateurs dans les domaines du cinéma, de la littérature et de la culture, figurent l’ouverture sur les expériences des pays n’ayant jamais participé à ce festival comme le Danemark, l’Inde, la Grande-Bretagne et le Népal, ainsi que l’organisation d’un colloque sur “l’image de l’Union maghrébine dans le film documentaire” et d’un atelier de formation en photographie.

En marge de la compétition officielle, le festival prévoit la projection de films amateurs et de films Panorama qui reflètent la vision créatrice de leurs réalisateurs venus de Tunisie, du Maroc et d’Allemagne, a-t-il soutenu.

Par ailleurs, le président du FIFCOM a mis en exergue les efforts déployés pour un bon déroulement de cet évènement annuel tant au niveau logistique qu’artistique, faisant savoir que le soutien financier consacré à cette édition s’est nettement amélioré cette année grâce notamment à une contribution du groupe OCP à hauteur de 160.000 DH contre 80.000 pour les éditions précédentes, et la mobilisation d’une somme de 100.000 DH par le ministère de la Communication et 50.000 DH par l’INDH et à l’appui logistique de la chaîne Al Jazeera Documentary.

Il a aussi souligné que le festival constitue une occasion pour faire connaître la ville et ses atouts culturels et une opportunité pour les professionnels pour développer leurs ressources artistiques en la matière vu que le film documentaire jouit d’un rayonnement et d’une attraction sans précédent dans l’histoire du cinéma.

La 4ème édition du FIFDOK a été organisée en présence de la Turquie comme invitée d’honneur et ponctuée par un hommage rendu à l’artiste arabe Marcel Khalifa.

Le jury de cette quatrième édition, présidé par Dr Abdellah Jawdat (Koweït), a décerné le Grand prix du FIFDOK au film “Nous sommes là” du réalisateur tunisien Abdellah Yahya alors que l’Espagnole Roser Corella a décroché le Prix de la meilleure réalisation pour son film “L’homme machine”, tandis que le Turc David Segara s’est vu remettre un certificat d’appréciation pour son film “Marmara sous les feux”.

Les Prix du public et du jury sont revenus quant à eux au film “Irak: Les enfants victimes de Falloujah” du réalisateur français Feurat Alani, tandis que les films “Pages oubliées : Bibliothèque Moulay Zidane” de Ahmad Zayed et “Al Aqsa habite Al Aqsa” du réalisateur marocain Abderrahman Laawan recevaient l’appréciation du jury.

Enfin, le film “Hornatchiroun : les hommes oubliés de la mer” de la jeune réalisatrice Dounia Niouf, a été honoré dans le cadre de la compétition des films amateurs.

Le FIFDOK ambitionne de contribuer au développement de la ville aux plans culturel, artistique, économique et social et constitue un rendez-vous de partage et d’échange entre les professionnels du film documentaire, et de développement des capacités techniques et numériques à travers l’organisation d’ateliers de formation au profit des jeunes de la région.

Le festival consacre également la concrétisation de la culture d’intégration sociale, culturelle et artistique, la condamnation de toutes les formes de violence et d’extrémisme. Il constitue une occasion de dialoguer à travers l’image et le son, de discuter des questions humanitaires nobles et de contribuer à la documentation de la mémoire nationale, régionale, provinciale et locale.