D’éminents intellectuels se penchent à Fès sur la contribution d’Ibn Khatib à la promotion de la tolérance en Andalousie

D’éminents intellectuels se penchent à Fès sur la contribution d’Ibn Khatib à la promotion de la tolérance en Andalousie

vendredi, 15 novembre, 2013 à 18:41

Fès – D’éminents historiens et intellectuels se penchent depuis vendredi matin à Fès sur la contribution de Lissan Ed-dine Ibn Khatib à la promotion de la tolérance, à l’occasion d’un colloque international convoqué pour la célébration du 700ème anniversaire de ce grand penseur et homme politique, né en Andalousie et enterré dans la cité idrisside.

Ce colloque, organisé par la Fondation Lissan Ed-dine Ibn Khatib, l’Organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ISESCO) et le Forum de la pensée arabe, en partenariat avec le ministre de la Culture, l’université Sidi Mohammed Ibn Abdellah et le Conseil de la ville de Fès, sur le thème “Lissan Ed-dine Ibn Khatib : Esprit de tolérance et dialogue des cultures”, vise à jeter la lumière sur la vie et l’oeuvre de l’intellectuel, l’homme de lettres, l’historien, le diplomate et l’homme politique de premier plan que fut Lissan Ed-dine Ibn Khatib, incarcéré puis assassiné pour sa défense des valeurs de liberté et de tolérance.

L’historiographe du Royaume et porte-parole du Palais royal, Abdelhak Mrini a relevé que Lissan Ed-dine Ibn Khatib est l’un des grands symboles de la pensée arabe eu égard à sa précieuse contribution, à travers ses écrits et ses poèmes sur les grands changements sociaux et politiques de son époque, à l’enrichissement de la littérature et de la bibliothèque marocaine et andalouse.

Ibn Khatib a joué un rôle considérable dans l’animation culturelle en Andalousie et au Maroc à la faveur de ses relations solides et privilégiées avec les intellectuels et les érudits des deux rives de la méditerranée, a expliqué M. Mrini à l’ouverture de ce colloque, ajoutant qu’il était aussi un homme d’Etat doté d’une grande culture et un brillant diplomate qui a parcouru plusieurs villes marocaines, comme Fès, Salé, où sa femme est décédée, et Marrakech.

De son côté, Mohamed Kettani, membre de l’Académie du Royaume du Maroc, a affirmé qu’Ibn Khatib, l’un des grands intellectuels et penseurs de l’histoire de l’Andalousie, a laissé une immense production littéraire qui défend les principes de la tolérance et de dialogue entre les cultures et les peuples qu’incarnait à l’époque la société andalouse.

Le directeur général de l’ISESCO, Abdulaziz Othman Al-Twaijri a fait remarquer, pour sa part, que la célébration du 700ème anniversaire d’Ibn Khatib vise en effet à “réparer un flagrant préjudice civilisationnel” subi par ce grand penseur qui a payé le prix fort pour la défense de ses idées et ses principes.

Lire aussi

Les défis de développement des vaccins et la souveraineté sanitaire en Afrique en débat à Dakhla

dimanche, 24 novembre, 2024 à 0:17

Les défis de développement des vaccins en Afrique et la coopération Sud-Sud pour la souveraineté sanitaire ont été au centre des débats lors de deux panels organisés, samedi à Dakhla, en marge du lancement de l’Académie Africaine des Sciences de la Santé (African Academy of Health Sciences/AAHS).

Sciences de la santé en Afrique: Signature à Dakhla de trois accords de coopération et de partenariat

samedi, 23 novembre, 2024 à 20:59

Trois accords de coopération et de partenariat portant sur les sciences de la santé en Afrique ont été signés, samedi à Dakhla, en marge de la cérémonie de lancement de l’Académie Africaine des Sciences de la Santé (African Academy of Health Sciences/AAHS).

Les oasis de Tafilalet, des modèles de gestion des ressources en eau à travers l’histoire (Mme Bahija Simou)

samedi, 23 novembre, 2024 à 20:41

Les oasis de la région de Tafilalet ont constitué, à travers l’histoire, des modèles de gestion des ressources en eau, a indiqué samedi à Rissani (province d’Errachidia), la directrice des Archives Royales, Mme Bahija Simou.