Nadia Aarab, l’océanographe marocaine qui prospecte dans la Mer du Nord
Par Jamaleddine Benlarbi
Oslo – En devenant une océanographe dans la Mer du Nord, Nadia Aarab, une marocaine qui réside en Norvège depuis plus de dix ans, a pu réaliser son rêve d’enfance de prospecter dans les mers et les océans.
Aarab travaille actuellement dans un institut d’océanographie dans la ville côtière de Stavanger, qui est l’une des plus grandes stations de production du pétrole en mer dans ce pays scandinave.
La mission de cette océanographe marocaine, qui s’est installée en Norvège en 2005, est d’évaluer les risques environnementaux des projets pétroliers et de proposer des solutions pour la prévention contre les déversements d’hydrocarbures et les rejets de forage.
Conseillère auprès de plusieurs sociétés d’exploration et de production de l’or noir dans la Mer du Nord, elle s’appuie sur sa formation académique solide et sa longue expérience sur le terrain pour contribuer à la création de nouvelles idées pour mettre les besoins de ces entreprises en adéquation avec les défis écologiques.
Dans une déclaration à la MAP, elle a expliqué que les opérations d’exploration doivent répondre aux exigences environnementales, ajoutant que la Norvège, le premier producteur européen du brut, est l’un des pays les plus strictes en la matière.
Les mesures adoptées dans ce domaine visent à fournir des garanties sur la sécurité et la sureté des champs d’exploration de pétrole dans la mer conformément aux critères mondialement reconnus en vue d’éviter toute catastrophe écologique, a-t-elle dit.
Très convoitée par de nombreuses entreprises pétrolières en Norvège et ailleurs, Aarab n’hésite pas à partager ses avis scientifiques, basés sur des recherches sur le terrain, sur la faisabilité des opérations d’exploration lors des conditions climatiques les plus mauvaises, dans un pays connu pour ses fortes tempêtes nuageuses et ses longues nuits polaires.
Le travail d’Aarab s’avère d’autant plus importante et sensible dans la mesure où la plupart de ces opérations se déroulent dans les zones côtières riches des ressources naturelles diverses comme le pétrole, les forêts et les poissons, des richesses qui constituent les piliers des exportations norvégiennes.
Mère de trois enfants, Nadia Aarab s’intéressait à l’océanographie depuis son enfance quand elle nageait dans les plages d’Agadir, où sa passion de prospecter “le mystère de l’océan Atlantique bleu” avait commencé.
Elle occupe depuis neuf ans le poste de chercheur scientifique principale auprès du prestigieux Institut international des recherches de la ville de Stavanger, la “capitale” de l’or noir du pays nordique et le centre de la troisième agglomération norvégienne.
Diplômée d’un Master de la Faculté des Sciences d’Agadir (1999) et d’un DEA du Centre d’Océanologie de Marseille (France), Nadia Aarab préparait son doctorat en océanographie au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) avec la collaboration de 32 laboratoires européens. Ce projet européen était une occasion pour la chercheure marocaine de participer à plusieurs croisières océanographiques internationales sur la côte italienne, française et espagnole.
En 2004, elle a remporté le Prix du meilleur jeune chercheur remis par le Congrès international des Sociétés européennes de malacologie, avant d’obtenir son doctorat en océanographie dans la même année de l’Université de Bordeaux.
Forte de cette carrière académique et professionnelle réussie, Aarab ambitionne actuellement de fonder une chambre de commerce arabo-norvégienne dans le but de transférer le savoir-faire de la Norvège en matière d’exploitation pétrolière et ses effets écologiques vers les pays arabes, dont le Maroc.
Son plus grand défi aujourd’hui est d’accroître ses connaissances et compétences afin de mieux contribuer aux réalisations des projets environnementaux au Maroc.
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