Pas d’impact clair de la Covid-19 sur l’usage de la violence au Sahel (Expert)
Rabat – La pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19) n’a pas eu d’impact sur l’usage de la violence dans la région du Sahel, a estimé M. Rida Lyammouri, senior fellow au Policy Center for the New South (PCNS).
S’exprimant sur l’impact de la crise de Covid-19 sur le Sahel, dans la rubrique “questions à un expert” du think tank marocain “PCNS”, M. Lyammouri a affirmé qu’il n’avait pas “constaté d’impact [et qu’il ne s’attend pas à en constater un] de la pandémie sur les groupes armés, qui continuent à mener des attaques meurtrières contre les forces de sécurité et les civils perçus comme collaborant avec l’État”.
“Des conflits multidimensionnels et des opérations militaires étrangères, nationales et internationales sont en cours pour lutter contre les groupes extrémistes” dans cette région d’Afrique, a-t-il ajouté, notant que ces opérations ne se sont pas arrêtées, les troupes n’ont pas été évacuées en raison de la Covid-19 et les opérations antiterroristes se sont poursuivies.
“Les Nations unies ont limité les rotations et les opérations mais n’ont pas évacué leurs forces de maintien de la paix”, a-t-il précisé.
M. Lyammouri a, en outre, fait observer que l’impact de la crise de Covid-19 sur le Sahel “n’a pas été aussi sévère que beaucoup l’avaient anticipé”, affirmant que le nombre de cas et de décès n’est pas très élevé du fait du confinement décidé très tôt par les gouvernements des différents pays.
“Faute de ressources, il est fort probable que peu de tests ont été effectués et qu’il pourrait donc y avoir plus de cas que ceux qui ont été déclarés”, a-t-il poursuivi.
Pour cet expert international, l’impact de la Covid-19 a été sévère sur les économies locales, comme partout ailleurs, avec la fermeture des frontières, les restrictions de mouvement et d’échanges commerciaux, le tout coïncidant avec le mois du Ramadan.
“Ces conséquences se manifesteront plus clairement dans les mois à venir, en particulier dans les pays qui dépendent de l’aide humanitaire”, a estimé M. Lyammouri, soulignant que la Covid-19 a également obligé certaines organisations d’aide à évacuer leur personnel ou du moins à limiter leurs opérations, ce qui a perturbé les opérations d’aide.
“Il y a au moins deux millions de personnes déplacées au Mali, au Niger et au Burkina Faso (y compris le lac Tchad)”, a-t-il rappelé.
Au sujet de la couverture médiatique de la Covid-19 en Afrique, M. Lyammouri a relevé que certains médias tentent d’établir un lien entre la violence actuelle et la Covid-19 et spéculent sur le fait que les groupes extrémistes vont multiplier leurs attaques en raison de la pandémie.
“Cela n’est pas nécessairement vrai et ne repose pas sur des données pertinentes. Ce discours sur la pandémie peut détourner l’attention des problèmes auxquels les pays africains étaient confrontés avant la Covid-19, notamment au Sahel”, a-t-il soutenu.
Lire aussi
L’ambassadeur du Maroc au Canada souligne l’importance du commerce comme levier de croissance
L’ambassadeur du Maroc au Canada, Souriya Otmani, a mis en avant, mercredi à Ottawa, l’importance du commerce comme levier de développement socio-économique.
Le Conseil de gouvernement approuve des propositions de nomination à des fonctions supérieures
Le Conseil de gouvernement a approuvé, jeudi à Rabat, des propositions de nomination à des fonctions supérieures, conformément aux dispositions de l’article 92 de la Constitution.
La retraite du CDH à Rabat, un conclave de réflexion et d’échange sur l’état et le devenir du Conseil
La retraite du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies (CDH), qui se tient les 21 et 22 novembre à Rabat, à l’initiative de la Présidence marocaine du CDH, se veut un conclave de réflexion et d’échange sur l’état et le devenir du Conseil.
Dernière Heure
-
L’ambassadeur du Maroc au Canada souligne l’importance du commerce comme levier de croissance
-
Le Conseil de gouvernement approuve des propositions de nomination à des fonctions supérieures
-
La retraite du CDH à Rabat, un conclave de réflexion et d’échange sur l’état et le devenir du Conseil
-
La Grande Mosquée de Dakar, un joyau architectural attestant des liens spirituels séculaires entre le Maroc et le Sénégal (Encadré)
-
La Grande Mosquée de Dakar, une mémoire vivante du Maroc au Sénégal (Imam)
-
A Fès, des chercheurs plaident pour une action publique plus inclusive
-
Le développement d’un partenariat multidimensionnel entre le Maroc et l’Autriche mis en avant à Vienne
-
Fès CineVille 2024: Quatre jours de cinéma célébrant la créativité féminine