L’Université Ibn Zohr d’Agadir entame sa rentrée sous le signe de la qualité et de la gouvernance

.- (Propos recueillis par Houcine MAIMOUNI)-.

Agadir – L’Université Ibn Zohr d’Agadir (UIZ) entame sa rentrée 2013/2014 sous le signe de la qualité et de la bonne gouvernance après avoir réussi la maîtrise des sureffectifs et de la congestion à la faveur d’une série de mesures qu’elles a initiées durant les trois dernières années, a affirmé son président Omar Halli.

L’actuelle rentrée est marquée par nombre d’indicateurs clairs dont le plus visible est la baisse de 10 pc du nombre des bacheliers désireux de s’inscrire à l’UIZ et qui concerne la région Guelmim-Essmara (-25 pc), Souss-Massa-Drâa (-5 pc), la région de Lâayoune (-11 pc) et Dakhla (-5 pc), a souligné M. Halli dans un entretien à la MAP.

Cet indicateur corrobore un autre et pas des moindres qui consiste à renforcer la capacité d’accueil de l’université avec 9130 nouvelles places, soit une augmentation de 26 pc faisant ainsi de l’UIZ une pionnière en la matière avec un quart des nouvelles places d’études créées à l’échelle nationale, a-t-il indiqué, relevant que l’Université Ibn Zohr d’Agadir connait désormais la sortie en moyenne annuelle de 8100 lauréats, contre 5700 précédemment “ce qui nous encourage à aller de l’avant sur la voie de cette performance”.

Cet effectif de lauréats couvre diverses disciplines, dont des ingénieurs et des bénéficiaires des masters et des licences professionnelles que proposent les deux facultés poly-disciplinaires de Taroudant et d’Ouarzazate, les écoles supérieures de technologie et les autres facultés, a-t-il dit, tout en se félicitant du niveau de ces lauréats qui parviennent à intégrer des formations dans d’autres universités nationales et étrangères.

Pour lui, c’est précisément cette préoccupation qui fonde le discours royal du 20 août dernier pour avoir mis à nouveau l’accent sur la jonction nécessaire entre la formation et l’emploi et sur la nécessité impérieuse de la maîtrise des langues, faisant observer dans cette optique que l’UIZ, en partenariat avec l’ambassade de France, l’Institut français d’Agadir et le ministère de tutelle, propose cette année une “rentrée linguistique” comportant une série de formations et d’activités culturelles du 16 au 27 septembre.

Il a aussi relevé que le discours royal interroge et interpelle l’ensemble des acteurs concernés par la question de l’éducation à marquer une pause de réflexion, d’évaluation et de révision afin de permettre au pays de capitaliser les acquis et d’élaborer des conceptions concrètes et audacieuses, à la faveur de la révision des programmes et des approches chaque fois que le besoin se fait sentir.

En soulignant l’impératif de doter l’Ecole des moyens nécessaires lui permettant d’assumer ses missions et le rôle central qui revient dans ce schéma à la jeunesse en tant que richesse du Maroc, le discours du 20 août dernier a mis l’acteur pédagogique devant une question essentielle, en l’occurrence sa capacité à faire son autocritique et son aptitude à s’ériger en force de propositions capable d’imaginer des solutions aux contraintes, a-t-il soutenu.

Pour le cas précis de l’UIZ, M. Halli n’en veut pour exemple que le fait que la filière géographie soit venue l’année dernière en première position avec 1400 nouveaux inscrits, avant d’être détrônée cette année par la section anglaise qui reprend ses droits, alors que le nombre des inscrits en langue amazighe se situe cette année autour de 69 étudiants, contre 350 inscrits l’année dernière. Autant dire l’impératif de se mettre à l’écoute des choix des étudiants et de leurs orientations “de telle sorte à ce que l’on puisse rectifier les choses chaque fois que c’est nécessaire”.

Sur la même lancée, il a signalé que l’UIZ est parvenue à augmenter sa capacité d’accueil avec une grande qualité, puisqu’elle propose désormais 45.950 places, contre 36.820 en 1984, ce qui impacte la qualité de l’encadrement assuré aux étudiants, notamment au niveau de la faculté des sciences économiques, juridiques et sociales.

Il a noté que ce taux est passé au niveau de cette faculté de 330 étudiants par enseignants à 208 au titre de l’actuelle saison, émettant l’espoir de porter ce nombre à 170 étudiants l’année prochaine dans la perspective d’atteindre progressivement la moyenne nationale de 127 étudiants “surtout que le nombre des professeurs à l’UIZ est passé récemment de 600 à 800, soit un quart de nouveaux postes budgétaires”.

En matière de gouvernance et amélioration des prestations, il s’est félicité de la mise à profit des possibilités offertes par l’espace numérique pour assurer aux étudiants de meilleures conditions d’accueil et à l’Université une connaissance précise de variations de leurs options et tendances en matière de formation.

Mettant l’accent sur l’impératif d’améliorer le rendement de la recherche et de l’invention à travers la mise en place d’espaces et de structures dédiés à cet effet, il a fait état du projet de création d’un “bloc de recherche” à la faculté des sciences, de l’ouverture prochaine d’un centre d’affaires à l’ENCG, d’une salle de marché à la faculté de Droit, de l’équipement de l’Espace des humanités à la faculté des lettres et de la création d’autres salles pour les thèses et les soutenances.

Mue par le souci de venir à bout de la problématique des sureffectifs qui a constamment donné du fil à retordre à l’administration, l’UIZ compte mettre en place, l’année prochaine, un noyau universitaire à Aït Melloul et créer un amphithéâtre et 12 salles d’études à Guelmim, a-t-il dit, rappelant au passage le projet de création d’une école des ingénieurs et le projet d’une faculté de médecine et de pharmacie à l’entrée d’Agadir et dont les études techniques et topographiques sont en cours.

Côté social, M. Halli a fait état de l’ouverture d’un nouveau réfectoire et du projet de construction d’une nouvelle cité universitaire dont les travaux seront lancés bientôt, ajoutant que les établissements d’hébergement universitaires à Agadir proposent plus de 4000 lits “une capacité d’accueil certes insuffisante, mais qui reste positive en terme d’évolution et qu’il nous importe de maintenir”.