L’économie verte doit occuper “une place de premier choix” dans le plan de relance (économiste)
Rabat – L’économie verte doit occuper “une place de premier choix” dans le plan de relance économique adopté par le Maroc, a souligné Rim Berahab, Economiste au Policy Center for the New South (PCNS).
Ce plan de relance doit ériger en priorité le redémarrage de l’appareil productif, la préservation des emplois et l’aide aux entreprises en détresse, a affirmé Mme Berahab dans un entretien à la MAP, notant toutefois que le processus de transition énergétique et, in fine la construction d’un avenir énergétique sûr et durable, “ne doit pas être perdu au profit de priorités immédiates”.
Mme Berahab a estimé que les atouts stratégiques fondamentaux du Maroc, cristallisés dans son potentiel solaire et éolien, sont aujourd’hui en mesure de “générer des bénéfices socio-économiques et environnementaux très importants”.
“L’économie verte n’est pas un luxe mais une opportunité à saisir pour les pays en développement, notamment le Maroc, afin de stimuler la croissance tout en respectant l’environnement et en luttant contre la pauvreté”, a-t-elle soutenu.
En outre, le paradigme énergétique en vigueur, marqué par la dépendance vis-à-vis de l’extérieur et la volatilité des prix mondiaux de l’énergie, est susceptible d’être entièrement inversé, a fait remarquer l’économiste.
A cet-égard, le Royaume peut ainsi satisfaire ses propres besoins énergétiques et contribuer à satisfaire la demande de pays qui ne disposent pas du même potentiel, notamment en Europe, a-t-elle soutenu.
Pour Mme Berahab, le Maroc devrait saisir l’opportunité de cette relance pour “repenser la stratégie énergétique” et s’assurer qu’elle soit socialement juste, équitable et inclusive, à la fois responsable sur le plan environnemental et soutenable sur le plan financier.
Elle doit également, a-t-elle insisté, se doubler d’une refonte de la gouvernance en vue de s’adapter aux évolutions du secteur ainsi que d’une réorganisation des politiques publiques affectant l’énergie en examinant de manière coordonnée et intégrée plusieurs politiques connexes qui sont actuellement pensées et développées séparément.
Enfin, cette stratégie doit s’appuyer sur une implication plus large des citoyens et des territoires pour lier la transition énergétique aux enjeux du développement local, a ajouté Mme Berahab.
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