La réforme du champ religieux, une illustration de la vision clairvoyante de SM le Roi pour la promotion du domaine cultuel

La réforme du champ religieux, une illustration de la vision clairvoyante de SM le Roi pour la promotion du domaine cultuel

dimanche, 21 juillet, 2013 à 12:12

Par Abderrahim El Haddad
Rabat – Le chantier de la réforme du champ religieux est incontestablement l’une des oeuvres qui illustrent au mieux l’approche clairvoyante développée par SM le Roi Mohammed VI pour assurer une gestion pertinente des affaires religieuses, en phase avec les exigences de notre époque et en parfaite harmonie avec les repères identitaires du Royaume, forgés à travers son histoire millénaire.

Ainsi, SM le Roi, Amir Al Mouminine, s’est attaché dès les premières années de son règne à rénover le champ religieux, à assurer la mise à niveau des institutions religieuses et à promouvoir la condition des oulémas, des imams et des préposés au culte et ce, dans le droit fil des constantes doctrinales du Maroc et en réponse aux attentes et préoccupations liées à l’évolution de la société.

L’approche initiée par le Souverain dans ce domaine est sous-tendue par le souci de préserver le référentiel religieux du Maroc basé sur la Sunna, le rite malékite et la doctrine achaârite, prônant l’effort d’interprétation selon les finalités magnanimes de la charia, la souplesse, la modération et le juste milieu, loin de tout rigorisme, extrémisme ou excès.

Dans ce sens, la démarche du Royaume pour rénover le champ religieux s’est basée sur une stratégie intégrée, globale et multidimensionnelle, comprenant trois volets: l’institutionnel, l’encadrement et l’éducation islamique authentique.

Les premiers jalons de la réforme du champ religieux au Maroc ont été posés par le Souverain dans le discours royal définissant l’organisation du Conseil supérieur des Ouléma (avril 2004), avec comme souci majeur l’attachement à l’unité doctrinale de la Nation sous la prééminence du rite malékite.

De par la responsabilité qui incombe à SM le Roi en tant qu’Amir Al Mouminine, dépositaire de l’Imamat suprême, fondée sur les liens de la Béia (Allégeance), le Souverain a fait de la réforme du champ religieux un chantier fondamental, soucieux en cela d’assurer la promotion de la vie cultuelle et de préserver la sécurité spirituelle des citoyens.

Le programme de mise à niveau et de qualification des imams, annoncé par SM le Roi en septembre 2008 et lancé l’année suivante, est conçu comme l’un des volets les plus importants de cette réforme.

Opération “de grande envergure” qui concerne les quelque 45 milliers d’imams du pays, elle a pour objectif de parfaire la formation des imams afin qu’ils soient mieux armés pour répondre aux problématiques ayant trait à la religion que rencontrent les fidèles, qui plus est, dans une société de plus en plus complexe et sujette à des courants divers.

Ce programme qui s’inscrit dans le cadre de mise en uvre de la charte des oulémas annoncée par le Souverain en septembre 2004, s’est décliné à travers la programmation de deux séances mensuelles de 3 heures et demi chacune, sachant que quatre cours de formation sont dispensés au cours de chacune de ces séances de mise à niveau cultuelle.

Le perfectionnement des imams s’inscrivait dans le cadre de la charte “Mithaq Al Oulamae”, conçue dans l’objectif de “rénover le discours religieux et améliorer les performances des institutions religieuses, de sorte qu’elles puissent se mettre en phase avec la dynamique à l’oeuvre au sein de la société marocaine, suivre l’évolution intellectuelle et culturelle qui a cours et saisir la portée des mutations accélérées intervenues à l’échelle mondiale”, avait explicité SM le Roi Mohammed VI dans le message adressé à la première rencontre des Alimates, prédicatrices et Mourchidates ( juillet 2009).

Le Souverain souligne, à cet effet, que “le programme ambitieux pour l’encadrement et la mise à niveau des Imams aura un impact indéniable et des retombées positives sur l’action menée en vue de définir une nouvelle mission pour la mosquée et mettre en exergue le rôle qui lui incombe en tant que lieu propre à éduquer et à éclairer les esprits”.

Un autre volet de la restructuration du champ religieux se rapporte aux conseils régionaux des Oulémas, passés de 18 à 69 en l’espace de 4 ans, avec dans la foulée la mise en place d’un conseil relatif aux ressortissants marocain à l’étranger.

Adossé à la rénovation des structures du Conseil supérieur des Ouléma, l’élargissement de ses structures régionales du conseil répond au souci d’assurer plus de proximité vis-à-vis des fidèles et d’entretenir une écoute constante de leurs attentes et problèmes.

L’approche clairvoyante initiée par SM le Roi dans le champ religieux s’est déclinée également à travers la place éminente accordée aux savantes (Alimates, prédicatrices et Mourchidates), en matière d’encadrement de la vie familiale et la prise en charge des questions propres à la femme.

L’aspect institutionnel de la réforme a englobé aussi la restructuration du ministère des Habous et des Affaires islamiques, avec la création par dahir de plusieurs directions chargées de l’enseignement originel, des mosquées, des affaires islamiques, outre la nomination de délégués régionaux du ministère qui ont pour attributions de veiller à une gestion saine des affaires religieuses et de réhabiliter et rénover l’institution du wakf pour l’inscrire en phase avec les finalités sociales et les objectifs de solidarité et de bienveillance envers les catégories démunies.

L’effort de rénovation a touché également “la Ligue Mohammedia des Ouléma du Maroc” qui, après sa restructuration est devenue une institution efficace opérant en interaction avec les conseils des ouléma, pour tout ce qui a trait à la gestion de la chose religieuse, ainsi que Dar Al Hadith Al Hassania, qui a introduit de nouvelles disciplines comme les études religieuses comparées, les langues, anciennes et vivantes, et les sciences sociales et économiques.

La mise à niveau du champ religieux serait restée inachevée si elle n’avait pas comporté le volet relatif au cursus d’enseignement islamique dans les différentes établissements pour assurer une formation académique alliée à une parfaite connaissance des évolutions, enjeux et contraintes de la vie moderne.

Dans ce sens, SM le Roi Mohammed VI a prodigué ses hautes orientations pour réhabiliter l’enseignement originel et les écoles coraniques en vue de conforter leur rôle dans l’encadrement religieux et les prémunir contre toute altération pouvant porter atteinte à l’identité marocaine.

Compte tenu de la globalité de l’opération de réforme et de l’ampleur des défis à relever, la mise à contribution de la femme savante dans la gestion de la chose religieuse, s’est avérée impérative, que ce soit en tant que membre des conseils des ouléma ou en sa qualité de Mourchida.

La succession de promotions sorties des établissements de formation des Mourchidates depuis avril 2004 est un indicateur certain de la réussite de cette réforme ambitieuse du champ religieux, avec notamment la mise à disposition d’un encadrement adéquat qui prend en charge les questions propres à la femme, sensibilise et instruit les jeunes filles des choses de la religion et les imprègne des valeurs éthiques inhérentes à l’exercice de la citoyenneté.

De même, la place de la mosquée a été centrale dans le projet rénovateur de SM le Roi, avec la mise en place d’un vaste programme de construction et de restauration des mosquées, doté de quelque 2,7 milliards de dirhams, doublée d’une révision de la législation régissant les lieux de culte pour conforter leur rôle dans la sensibilisation et l’orientation religieuse des citoyens, mais aussi en tant que foyer de diffusion de savoir et de généralisation de l’alphabétisation.

Ahmed Toufiq, ministre des Habous et des Affaires islamiques, a précisé dans une allocution devant SM le Roi lors de la célébration de l’Aid Al Mawlid de l’année en cours que les Hautes orientations royales dans la mise à niveau des mosquées ont été mises en uvre, à travers six programmes avec un coût de 1,25 milliard de dirhams, ayant ciblé notamment les quartiers périphériques et urbains et le monde rural ainsi que les mosquées historiques.

Il a indiqué que des moyens seront mobilisés au niveau local, au cours de l’année 2013, pour restaurer les 650 mosquées vétustes se trouvant dans des régions à forte densité démographique.

Dans le même sillage, de hautes instructions royales ont été données pour améliorer la situation matérielle et morale du personnel en charge des institutions religieuses. A ce propos, M. Toufiq a indiqué que les imams avaient bénéficié d’une augmentation de leurs primes, au même titre que celles des prédicateurs avec une amélioration notable des prestations fournies par la Fondation Mohammed VI pour la promotion des uvres sociales des préposés religieux, précisant que l’enveloppe budgétaire consacrée aux Imams a atteint 1,2 milliard de dirhams.

Le monde des médias a été aussi judicieusement mis à contribution dans l’ uvre de renouveau qui touche le champ religieux grâce notamment au rôle des chaînes de radio et de télévision Mohammed VI du Saint Coran, créées à l’initiative de SM le Roi, Amir Al Mouminine, et dont l’audience ne cesse de s’élargir et de rayonner au-delà des frontières nationales.

La consécration de la tradition des causeries du mois de ramadan par SM le Roi Mohamed VI, Amir Al Mouminine, conforte également de manière éclatante cet ancrage du Maroc dans son référentiel religieux authentique légué par les glorieux souverains de la dynastie alaouite, avec la mise à contribution d’Oulémas et Alimates éminents qui expliquent les enseignements magnanimes de l’islam, la vocation universelle de cette religion et sa capacité à répondre aux préoccupations de notre époque.

Le renouveau du champ religieux a englobé en outre la reconnaissance du mérite des jeunes, notamment à la faveur de l’institution de Prix de mérite décernés aux Talebs mémorisateurs du Saint Coran et aux lauréats qui excellent dans les domaines des sciences religieuses, de l’exégèse, du hadith ou de la calligraphie.

Cette oeuvre globale et multidimensionnelle qui a rénové le champ religieux, sous l’impulsion de SM le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, montre combien la vision anticipative du Royaume a été salutaire pour conforter la sécurité spirituelle des citoyens, en se basant sur son référentiel authentique solide et sur une ligne doctrinale cohérente, défendue par des oulémas émérites, soit autant de gages de sécurité spirituelle dans un environnement régional et international traversé par courants divers et des turbulences qui ne rendent que plus impératif un travail de clarification et d’ordonnancement.

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