Dépistage précoce du cancer, arme efficace de lutte contre cette pathologie

Dépistage précoce du cancer, arme efficace de lutte contre cette pathologie

lundi, 21 novembre, 2016 à 17:58

 

Hajar EL FAKER

 Rabat- Fléau des temps modernes, le cancer est un mal insidieux qui pourrait atteindre plusieurs personnes. Néanmoins, détecté à un stade précoce, il peut être guéri dans plusieurs cas.

La célébration, mardi par le Maroc, de la Journée nationale de lutte contre cette maladie, constitue une occasion de sensibiliser le public à son importance et surtout d’informer sur les précautions à entreprendre, les règles d’hygiène de vie, les moyens de dépistage ainsi que les grandes avancées réalisées au niveau national dans ce domaine.

Au Maroc, près de 40.000 cas sont recensés chaque année avec plus de vingt types, le plus fréquent chez les femmes est le cancer du sein, et chez les hommes, les cancers du poumon et de la prostate, tandis que le cancer du col de l’utérus chez la femme connaît une certaine régression due à une meilleure éducation sexuelle et à de meilleures conditions d’hygiène, a indiqué l’oncologue Mounir Bachouchi.

Dans un entretien accordé à la MAP, à l’occasion de la célébration de cette journée, décrétée depuis l’année 2007, sous l’impulsion de la “Fondation Lalla Salma – Prévention et traitement des cancers” et le ministère de la Santé, ce cancérologue exerçant au Centre d’Oncologie 16 Novembre à Rabat, a assuré que le Maroc dispose de tout un arsenal thérapeutique pour la prise en charge des patients atteints de cancer, qui fait de lui un “bon exemple à suivre pour les pays en voie de développement”, notant néanmoins, qu’il reste beaucoup à faire en matière d’accès aux soins.

“Depuis l’avènement de la Fondation Lalla Salma, le Royaume a connu de grandes avancées en matière de lutte contre le cancer, toutefois, les différents régimes de couverture sociale peinent à assurer la prise en charge de certains examens importants et traitements innovants, efficaces mais très onéreux”, a-t-il indiqué, précisant que les cancers ne représentent que 10 pc des dépenses de santé par rapport aux maladies cardiovasculaires, au diabète et à la néphrologie, entre autres.

Selon cet oncologue, parmi les carences de la prise en charge des cancers au Maroc, figurent les soins palliatifs et de support. “Ces soins sont indissociables de la prise en charge globale du cancer même dans les stades les plus précoces, ainsi ils doivent être considérés avec plus de sérieux et surtout intégrés dans la couverture sociale”, a-t-il souligné.

Il a également fait remarquer que les thérapies innovantes ne sont pas toutes remboursées de même que les soins de support et certains examens radiologiques tels que le petscan, soulignant l’impératif “d’entamer une réflexion approfondie pour instaurer une politique de prise en charge globale des frais engendrés par cette maladie par les différentes caisses, afin d’éviter aux patients, déjà éprouvés par ce mal, de devoir gérer les aspects financiers”.

 Les médecins, de leur côté, a-t-il ajouté, doivent faire l’effort de “rationaliser leurs prescriptions” sans se défaire de leurs engagements à offrir à leurs patients les soins les plus efficaces et les plus appropriés.

Évoquant le coût de la prise en charge de cette maladie, le médecin a signalé qu'”il reste très élevé pour le commun des patients car les nouvelles drogues sont chères, les examens biologiques et radiologiques sont répétitifs et les soins de support sont constants”.

Par ailleurs, il a expliqué que la cancérologie est actuellement à une période “charnière” où de grands “chamboulements” conceptuels voient le jour surtout avec l’avènement de l’immunothérapie. “Ce traitement qui a pour objectif de renforcer l’immunité de l’organisme, cherche à rétablir le système de veille immunitaire du patient pour éliminer les cellules cancéreuses”, a-t-il révélé.

Ceci dit, de grands progrès ont été réalisés aussi grâce à une meilleure identification de facteurs pronostics et de facteurs prédictifs de réponse aux traitements. Cette approche permet de mieux définir et sélectionner les patients qui peuvent bénéficier d’un traitement adapté à leurs cas, nommé “traitement à la carte”, a fait valoir l’oncologue.

“L’immunothérapie est un des axes innovants prometteurs. Le cancer à défaut d’être guéri sera bientôt considéré comme une maladie chronique à l’instar d’autres maladies”, a-t-il conclu.

Ainsi, pour combattre ce fléau, l’arme la plus efficace reste le dépistage précoce qui permet d’envisager les meilleurs résultats thérapeutiques et d’augmenter considérablement les chances de guérison de cette maladie, longtemps perçue comme une fatalité. Plus tôt le mal est pris en charge plus grandes sont les chances de guérison.

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