Bilmawen et Imâchar, deux rites en quête de classement comme patrimoine immatériel

Bilmawen et Imâchar, deux rites en quête de classement comme patrimoine immatériel

mardi, 25 juin, 2013 à 17:41

 

Inezgane – Les festivals de Bimawen à Inezgane et d’Imâachar à Tiznit, à l’instar d’autres expressions artistiques et carnavalesques de la région du Souss, ont besoin d’être classés comme patrimoine immatériel national en prélude à un classement auprès de l’Unesco, a affirmé l’enseignant chercheur Ahmed Boumezgou.

“Ce pari requiert la création de cellules de réflexion pour défendre cette proposition dans la perspective de soumettre une candidature commune des deux festivals dans le cadre d’un seul dossier”, a expliqué M. Boumezgou à la MAP en marge d’une journée d’études, samedi à Inezgane, sur “Bilmawen : un patrimoine au service du développement”.

Défendre pareil dossier auprès d’une institution internationale comme l’Unesco “suppose un travail ardu et de nombreux engagements et nous serons amenés à consentir pleins de sacrifices au service de ces deux rites distingués en vue d’en faire des rendez-vous annuels pour Inezgane et Tiznit en tant que destinations touristiques nationales”, a-t-il soutenu.

Rappelant que la procédure de classement d’un rite ou d’une expression patrimoniale est fonction de leur ouverture sur les autres cultures et du respect du critère de la tolérance, il a souligné que le festival “Imâachar” de Tiznit a multiplié ce genre d’initiatives en prenant part à Nador à des manifestations méditerranéennes similaires ou en oeuvrant à l’instauration d’un projet culturel commun avec les Iles Canaries dans le cadre des relations liant cet archipel espagnol à la région Souss-Massa-Drâa.

Sur la résilience historique de ces rites à Inezgane comme à Tiznit, malgré l’avancée de l’urbanisation rampante et particulièrement au vu de leur réappropriation par le tissu associatif plus porté sur la valorisation des signes identitaires, il a estimé que “les gens et les jeunes surtout sont conscients que l’avenir de ces deux agglomérations passe inéluctablement par la mise en valeur de ce patrimoine dans un cadre organisé et institutionnel qui rompe avec la spontanéité l’ayant caractérisé durant les dernières décennies”.

A ce propos, l’interviewé a relevé que les formes d’expression populaires que recèle Tiznit précisément, comme “Imâachar” ou “Agraw” (une déclinaison féminine du samâe), figurent parmi les atouts qui confèrent à la ville sa force, “sa personnalité et son attractivité, aux côtés des richesses patrimoniales, historiques, architecturales et autres dont regorge l’ancienne médina au point d’ériger Tiznit comme capitale d’orfèvrerie d’argent à l’échelle nationale.

Consciente qu’elle ne saurait faire le poids en misant sur les zones industrielles et autres en raison de sa proximité d’Agadir, chef lieu de la région, Tiznit s’est attelée à puiser dans ses ressorts profonds en mobilisant ses propres potentialités pour se positionner comme une destination attractive des visiteurs nationaux et étrangers en faisant valoir son patrimoine, sa culture et son histoire, a-t-il indiqué.

Et c’est précisément cette dimension du travail sur soi-même, a-t-il dit, qui a présidé au choix de la thématique “l’investissement culturel” lors de la session d’hiver de l’université de Tiznit, organisée l’année dernière, où de multiples intervenants ont mis l’accent sur l’apport des manifestations culturelles (Tifawine à Tafraout, Amellal à Rasmouka) au processus du développement local.

Initiée par la commission préfectorale Bilmawen Bodmawen à la salle des réunions de la préfecture d’Inezgane Aït Melloul, cette journée d’étude, animée par une pléiade de chercheurs et d’acteurs associatifs, s’est articulée autour d’une série d’exposés traitant notamment de “l’histoire de Bilmawen”, “Bilmawen dans la culture marocaine”, “l’expérience du carnaval de Bilmawen Bodmawen”, “l’expérience d’Imâacharen de Tiznit” et “Bilmawen comme levier du développement local”.

Le premier carnaval de Bilmawen organisé en 2012 au niveau de la préfecture d’Inezgane Aït Melloul, a drainé quelque 1500 participants et près de 120 mille spectateurs, avec la participation notable des représentants de six pays africains.

Propos recueillis par Fatiha ABOULHORMA

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