Après un été meurtrier à Marseille, les pouvoirs publics français appellent à un “pacte national”

Après un été meurtrier à Marseille, les pouvoirs publics français appellent à un “pacte national”

vendredi, 6 septembre, 2013 à 17:38

Par Noureddine ELLAOUZI

 

Paris- Après un bilan très lourd, quinze morts dans des règlements de compte à Marseille depuis le début de l’année, sur fond de délinquance et de trafic de drogue, les pouvoirs publics français ont appelé à “un pacte national” pour éviter que la deuxième ville de l’Hexagone ne s’enlise dans une spirale de violence.

Jeudi, deux hommes ont été abattus par des commandos lourdement armés dans la cité phocéenne, dont le fils du directeur sportif de l’Olympique de Marseille, impliqué en 2007 dans des braquages de bijouteries mais relaxé pour vice de forme.

Le débat sur la criminalité qui gangrène la région de Marseille et bel et bien relancé. Une rencontre sur la sécurité est d’ailleurs prévue samedi en présence de tous les élus de la ville pour échanger sur les moyens à mettre en œuvre pour combattre les réseaux mafieux.

Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, que l’opposition de droite accuse de laxisme en matière pénale, a plaidé pour une “union sacrée”, appelant tous les acteurs politiques à se départir des petits calculs politiciens et électoralistes et à s’engager dans une politique volontariste de lutte contre tous les aspects de la criminalité.

Le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, qui avait dénoncé, il y a peu, l’insuffisance des moyens de sécurité accordés à sa ville et réclamé des effectifs supplémentaires, a dit vendredi partager la volonté du ministre de l’Intérieur d’éradiquer les trafics, mettant en exergue l’action des élus locaux pour lutter contre la délinquance.

Il a toutefois a estimé que la sécurité des Marseillais était d’abord l’affaire du gouvernement.

“Il appartient à l’Etat d’assurer la sécurité des personnes et des biens”, a-t-il indiqué dans une déclaration à la presse.

Pour sa part, Marie-Arlette Carlotti, candidate socialiste aux municipales de 2014 et membre du gouvernement, partage l’idée d’une “union sacrée” prônée par le ministre de l’Intérieur.

Dans une déclaration à la presse, vendredi, elle a insisté sur la nécessité pour tous les acteurs politiques en France de “mettre hors d’état de nuire” les réseaux mafieux à Marseille.

Pour l’opposition, l’union de la classe politique “n’est pas gagnée”. La vice-présidente de l’Union pour un Mouvement populaire (UMP) et ancienne ministre de la Justice, Rachida Dati, pointe du doigt le laxisme du gouvernement en matière pénale et le tient responsable de la recrudescence de la violence à Marseille.

“Combien d’autres drames Marseille devra-t-elle vivre avant que le gouvernement décide enfin d’avoir une politique pénale ferme, claire et dissuasive ?”, a-t-elle martelé dans un communiqué rendu public vendredi.

A ses yeux, le “pacte national” contre la délinquance ne peut se traduire dans les faits que par “une politique pénale gouvernementale ferme et assumée pour combattre cette criminalité organisée”.

La présidente du Front national, Marine Le Pen, va encore plus loin, en considérant que les déclarations sur l’augmentation du nombre de policiers à Marseille et la réunion de sécurité prévue samedi ne sont que de “la poudre aux yeux” pour tenter de calmer les impatiences de l’opinion publique.

Le phénomène de la violence à Marseille retient l’attention de toute la classe politique française, même au plus haut niveau de l’Etat. Le président français François Hollande a d’ailleurs été interpellé à ce sujet lors d’une conférence de presse, vendredi, sanctionnant les travaux du G20 à Saint-Pétersbourg.

Une approche globale pour éradiquer la violence dans la cité phocéenne par l’éducation, l’emploi, l’habitat et l’amélioration du cadre de vie des citoyens s’avère ainsi un travail de longue haleine auquel doivent s’associer tous les acteurs politiques français.

Lire aussi

Jeux olympiques: le surfeur marocain Ramzi Boukhiam qualifié pour le 2è tour

dimanche, 28 juillet, 2024 à 10:32

Le surfeur marocain Ramzi Boukhiam s’est qualifié, samedi à Teahupo’o à Tahiti, pour le deuxième tour de l’épreuve du surf, comptant pour les Jeux olympiques, ouverts vendredi à Paris.

Coupe du Trône de golf 2024: Royal Golf Dar Es Salam de Rabat s’adjuge le titre

samedi, 27 juillet, 2024 à 21:35

Royal Golf Dar Es Salam a remporté, samedi, la 19è édition de la Coupe du Trône de golf, organisée du 22 au 17 juillet au Royal Golf Dar Es Salam à Rabat.

Le CESE tient la 160e session ordinaire de son Assemblée Générale

samedi, 27 juillet, 2024 à 20:18

Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a tenu, jeudi 25 juillet, la 160e session ordinaire de son Assemblée générale, sous la présidence de M. Ahmed Réda Chami, président du Conseil.