Afrique: la Zone de libre-échange continentale sous la loupe du secteur privé

Afrique: la Zone de libre-échange continentale sous la loupe du secteur privé

dimanche, 18 mars, 2018 à 11:21

ES: Mohammed Hamiddouche..

Kigali – Les représentants du secteur privé et de la société civile africains se retrouvent, mardi à Kigali, pour décortiquer et analyser les implications de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) sur le processus d’intégration de l’Afrique, à la veille de son lancement officiel par les chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de l’UA.

Réunis dans le cadre du “Forum des affaires” aux côtés de dirigeants africains, de responsables gouvernementaux de haut niveau et de représentants d’organisations régionales et internationales partenaires, les participants vont se livrer à cette occasion à un exercice d’évaluation rigoureux de ce projet afin de mesurer son impact et ses retombées en termes de croissance, d’investissement et de création d’emplois.

Organisé en marge du Sommet extraordinaire de l’UA, prévu mercredi prochain dans la Capitale rwandaise,“le Forum des affaires” dont les travaux s’articuleront autour de panels de discussion de style Davos, sera l’occasion de débattre et d’échanger les vues avec les différentes parties prenantes sur la transformation économique du continent par le biais de l’investissement et du commerce.

Le Forum offre aussi l’opportunité pour les décideurs de s’informer des attentes et des aspirations du secteur privé africain de ce projet phare de l’Agenda 2063, pour pouvoir mobiliser les ressources nécessaires à leur réalisation.

En rassemblant dirigeants d’entreprises, représentants de la société civile et décideurs africains sur une même plate-forme, le Forum vise ainsi à ce qu’une réflexion approfondie soit menée sur les moyens à même de permettre de tirer le meilleur parti des possibilités offertes par la ZLECA à travers la mise en place un plan d’action catalyseur d’un développement durable accéléré et inclusif du continent africain.

A cet effet, le Forum examinera les actions à entreprendre pour d’une part stimuler le commerce intra-africain dans la cadre de la zone de libre-échange continentale, et, d’autre part, créer des synergies, des liens et des complémentarités entre les différents intervenants dans cet espace économique, le plus grand jamais réalisé depuis la création de l’Organisation mondiale du commerce.

Lors de ce Forum, les officiels africains devraient pour leur part se livrer à un véritable exercice de pédagogie à travers lequel ils ambitionnent à ce que parlementaires, secteur privé et société civile aient une meilleure compréhension de la future zone de libre-échange et de sa cohérence avec le programme de transformation structurelle de l’Afrique.

Il est également question de mobiliser les ressources et les potentialités du secteur privé pour favoriser l’intégration de l’Afrique, et de développer un partenariat durable entre les décideurs africains et les chefs d’entreprises en vue d’accélérer l’oeuvre de l’intégration continentale.

La mise en place de la zone de libre-échange continentale africaine constitue un pacte historique dont la concrétisation représente une avancée majeure pour l’intégration et l’unité africaines. L’établissement de cette zone se traduira en effet par la création d’un marché commun continental de biens et de services de plus de un milliard de consommateurs et par la réalisation d’un produit intérieur brut (PIB) de 2,5 billions de dollars.

Aussi, l’aboutissement de ce projet, en gestation depuis près de quatre décennies, devra stimuler les échanges intra-africains qui ne représentent aujourd’hui que 10 % du total des échanges réalisés par le Continent.

D’après la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), la ZLECA devrait accroître le commerce intra-africain de 52 % d’ici 2022.

De même, la concrétisation de cette zone de libre-échange permettra aussi de donner un coup d’accélérateur au projet de création d’une union douanière en 2022, et d’une communauté économique africaine d’ici 2028.

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