La 5G, cheval de bataille de l’e-santé
Par Mohamed Saâd BOUYAFRI
Rabat – Parmi la liste bien fournie des sujets de discorde ayant défrayés la chronique durant l’année 2020, la cinquième génération des standards en matière de téléphonie mobile (5G) occupe une place de choix.
Mise au pilori par les adeptes de la sobriété numérique, des agglomérations à l’étranger ont même demandé un moratoire sur le déploiement de cette technologie ou carrément appelé au report de sa mise en marche jusqu’à ce que des études d’impact sanitaires et environnementales indépendantes soient réalisées.
En revanche, la 5G est adulée par les tech-enthousiastes qui évoquent une technologie qui incarne une évolution gargantuesque par rapport à la génération précédente (4G) avec une connexion 100 fois plus rapide et un temps de latence, au moins, 10 fois inférieur.
Des experts évoquent également une technologie moins énergivore qui permettra de facto une meilleure autonomie des appareils électroniques.
Mais c’est dans le domaine de la santé et plus particulièrement de l’e-santé que la 5G devrait révolutionner les choses, grâce à sa connexion plus rapide, plus stable et plus sécurisé. Elle offre une interaction en temps réel au sein du milieu médical et aussi avec le patient.
L’e-santé ou santé électronique décrit l’ensemble des moyens et services en lien avec la santé qui se produisent avec le concours d’internet, des applications et des smartphones. Elle comprend notamment la télémédecine, une pratique dont la pertinence a été consacrée durant la crise sanitaire causée par la Covid-19.
En effet, dans plusieurs pays européens, les téléconsultations ont explosé durant les mois de confinement, constituant plus de 10% des consultations globales effectuées.
Bien que cette pratique accuse certaines limites, notamment pour établir le premier diagnostique, la téléconsultation offre un avantage indéniable pour la phase du suivi des patients, permettant d’échanger plus rapidement sur l’évolution de l’état de santé du patient, pour adapter les doses ou renouveler une ordonnance.
Parmi la panoplie de nouveautés promises par la 5G, c’est la télé-chirurgie qui constitue l’avancée la plus spectaculaire. Elle offrirait la possibilité de réaliser des opérations à distance grâce à des robots médicaux qui assurent à la fois la précision du geste chirurgical et le retour haptique, permettant de se rendre compte de la consistance des tissus du corps humain lors de l’intervention.
Toutefois, il s’agit d’une innovation de rupture qui nécessitera de grands investissements en matière d’équipements, ce qui implique des prix qui ne seront pas abordables pour le grand public, du moins dans un premier temps.
C’est donc la télémédecine qui profitera d’emblée de cette technologie permettant à la fois de réduire les coûts de déplacement et de régler le problème de “déserts médicaux”, ces zones géographiques où la population peine à accéder aux soins de santé.
Le Royaume avait d’ailleurs lancée le concept en 2018 à travers l’équipement des centres de santé des zones enclavées d’équipements de médecine à distance, permettant ainsi aux habitants de ces déserts médicaux d’avoir accès à des soins appropriés et de qualité.
La médecine pourra ainsi se défaire des limites géographiques et s’affranchir des problèmes de couverture puisque la technologie de 5G est censée couvrir la quasi-totalité du territoire.
À cela s’ajoute le développement exponentiel des applications de santé qui recueillent en temps réel les informations sanitaires des usagers, combiné à l’IoT, l’interconnectivité des objets entre eux et avec les humains, la 5G offrira une sorte de carnet de santé numérique.
A terme, cela devrait permettre une meilleure prise en charge des patients tant durant la phase de prévention que durant celle du suivi après la détection d’une maladie, transformant la 5G en un outil au service de la performance médicale.
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