Le Maroc, un partenaire crédible dans l’instauration de la paix (M.Jazouli)

Rome- Le Maroc adopte une diplomatie reposant sur la responsabilité et la clarté qui fait du Royaume un partenaire crédible dans l’instauration de la paix, a affirmé vendredi à Rome, le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des marocains résidant à l’étranger, Mohcine Jazouli.

” Le Maroc agit et évolue dans sa région en adoptant une diplomatie dont la méthode est basée sur la responsabilité et la clarté, une diplomatie qui vise à renforcer les liens dans un esprit de fraternité et de solidarité avec tous les pays frères et amis, ce qui fait du Royaume un partenaire crédible pour la construction de la paix”, a souligné M. Jazouli qui s’exprimait lors de la 5ème édition des Dialogues Méditerranéens tenus sous le thème “Au-delà des bouleversements, un agenda positif”.

Prenant part au premier panel intitulé “De la compétition à la collaboration dans la région MENA : recomposer le puzzle géopolitique”, aux côtés du Secrétaire Général de la Ligue arabe, du ministre des affaires étrangères du Liban et du président de la Brookings Institution, il a relevé que le Maroc, sous le leadership de SM le Roi Mohammed VI, a réussi à jeter les bases d’un modèle de de développement national s’appuyant sur la consolidation des institutions démocratiques et la réalisation de la croissance économique et du développement humain inclusif, en dépit d’une conjoncture régionale et internationale difficile.

“Sous la conduite éclairée de SM le Roi, le Maroc a impulsé plusieurs initiatives régionales concrètes qui vont toutes dans le sens de la consolidation des liens politiques, économiques et diplomatiques malgré une conjoncture régionale et internationale difficiles”, a-t-il poursuivi, lors de cette rencontre à laquelle a assisté l’ambassadeur du Maroc en Italie, Youssef Balla.

Dans le registre des efforts consentis par le Royaume en matière de la consolidation de la paix, il a cité, à titre d’exemple, “le processus de Skhirat pour la réalisation de la paix et la stabilité en Libye” qui a été couronné par la signature en 2015 au Maroc d’un accord sur la transition politique dans ce pays.

Dans le domaine commercial, M. Jazouli a évoqué l’accord d’Agadir signé en 2001 par le Maroc, la Tunisie, l’Egypte, le Liban, la Palestine et la Jordanie. L’accord, entré en vigueur en 2007 vise la création d’une zone franche euro-méditerranéenne avec l’objectif ultime d’accroître la capacité d’exportation de ces pays vers l’Union européenne”.

Sur le plan diplomatique, il a rappelé le dialogue 5+5, notant que cette réunion annuelle des ministres des affaires étrangères s’est progressivement étendue à d’autres domaines, tels la défense, le transport, la migration, l’énergie, la culture et l’éducation.

Il a, en outre, souligné que la région MENA est confrontée à des conflits de toutes sortes, à l’exacerbation de tensions et aux difficultés socio-économiques souvent aggravées par les fluctuations des prix du pétrole, notant que cette région, forte de ses ressources naturelles et humaines, dispose d’innombrables atouts pour constituer une vraie locomotive de développement.

“Toutefois, pour l’instant les liens commerciaux entre les pays sont faibles, le commerce intra-régional ne dépassant pas les 13% en 2018 et les économies n’étant pas assez diversifiées”, a-t-il fait observer.

“Pour mettre notre région sur une trajectoire vertueuse, les pays doivent œuvrer pour construire des partenariats durables et tisser des relations continues”, a-t-il plaidé.

De son côté, le ministre italiens des affaires étrangères et de la coopération internationale, Luigi De Maio, a relevé que la stabilité et la prospérité de la Méditerranée est une condition fondamentale pour la stabilité de l’Italie en particulier et l’Europe en général.

Saluant le rôle du Maroc dans la région, le ministre italien a mis en avant la visite qu’il avait effectuée, début novembre à Rabat, et qui a été couronnée par la signature d’une convention stratégique multidimensionnelle.

Il a indiqué dans ce sens que l’Italie focalise ses efforts sur les questions sécuritaires et la consolidation des relations bilatérales et multipartites dans un esprit de coopération fructueuse, relevant que la Méditerranée est une plate-forme de connexion entre l’Europe, l’Afrique et l’Asie.

Organisée par le ministère italien des affaires étrangères, en collaboration avec l’Institut italien pour l’étude des politiques internationales, la 5ème édition des Dialogues Méditerranéens réunit deux jours durant environ 1.000 personnalités de haut de niveau d’une cinquantaine de pays, dont des chefs d’Etat et de gouvernement, des ministres et des personnalités du monde des finances et des affaires, outre des représentants de 80 organisations internationales et des experts.

Les travaux de cette réunion s’articulent autour de quatre axes, à savoir “la consolidation du bien-être social”, “la réalisation de la sécurité commune”, “la gestion des flux migratoires” et “le rôle de la société civile et de la culture”, avec l’objectif de dégager des propositions à même de hisser le niveau de la coopération économique et politique et de trouver des solutions aux conflits régionaux.