En Europe, des fêtes de fin d’année sans faire la fête

En Europe, des fêtes de fin d’année sans faire la fête

mardi, 8 décembre, 2020 à 11:28

Par Afaf Razouki.
Bruxelles – Synonymes de convivialité et de retrouvailles familiales, les fêtes de fin d’année seront bien particulières en Europe dans le contexte actuel de la pandémie de coronavirus qui a tout chamboulé en quelques mois à peine.

Dans ces conditions inédites, les célébrations de Noël et du réveillon du Nouvel an seront sous le signe des restrictions sanitaires mises en place pour enrayer une deuxième vague de la pandémie qui s’annonce plus virulente que la première.

Pas question donc de se retrouver au grand complet autour du sapin pour “ne pas ruiner” les efforts déployés depuis quelques semaines, comme l’a affirmé le Premier ministre belge, Alexander De Croo.

“Il ne faut pas gâcher en 4 jours ce que nous avons fait ces 4 dernières semaines”, a mis en garde le Premier ministre belge à l’issue de la dernière réunion du Comité de concertation, réitérant que son pays a choisi la voie de la prudence pour éviter une troisième vague du virus.

La Belgique a décidé de ne pas assouplir les mesures anti-coronavirus lors des fêtes de fin d’année. Comme c’est actuellement le cas, chaque foyer ne pourra accueillir qu’une personne lors des repas de Noël et du réveillon du Nouvel an. Seules les personnes isolées auront droit à deux invités simultanément au lieu d’un seul.

“Nous fêterons Noël en famille, peu nombreux, ce sera plus intime”, a tenu à préciser M. De Croo.

A l’exception de l’ouverture des commerces dits “non essentiels” pour permettre aux habitants de faire leurs achats à l’occasion des fêtes de fin d’année, la Belgique n’a pas lâché du lest, décidant de maintenir toutes les restrictions en vigueur jusqu’au début janvier.

Une approche beaucoup plus stricte que ses voisins européens qui ont décidé, pour la plupart, de desserrer un peu l’étau en cette occasion.

Si, le président français Emmanuel Macron a prévenu qu'”il ne s’agira pas de vacances de Noël comme les autres”, il a relevé qu’il sera possible pour les Français de se retrouver en famille pour les fêtes, tout en appelant à limiter les rassemblements et à maintenir les gestes barrières, y compris avec les plus proches.

En Allemagne, la chancelière Angela Merkel a souligné que “ce sera un Noël dans les conditions imposées par le coronavirus mais ce ne sera pas un Noël dans la solitude”, évoquant des réunions de la famille proche. Les Allemands pourront donc fêter Noël avec un maximum de 10 personnes de différents foyers.

En Italie, où la pandémie a gagné du terrain ces derniers jours faisant des records de décès, les autorités ont évoqué la possibilité de petites célébrations en famille avec un maximum de huit personnes. En Espagne, cette jauge est de six personnes, tandis qu’en Suisse, les réunions pour Noël ont été limitées à deux familles.

Outre les restrictions concernant les réunions familiales, l’organisation de fêtes reste interdite dans les lieux publics et privés un peu partout en Europe. De même, les traditionnels marchés de Noël, qui créent une ambiance festive et animée ont été pour la plupart annulés.

Dans ce contexte exceptionnel, et à défaut de marchés de Noël “physiques”, le concept des marchés virtuels commence à faire son chemin, avec des animations et des concerts, ainsi que des “market places” en ligne pour soutenir les artisans et les créateurs locaux et les aider à commercialiser leurs produits.

La capitale européenne, Bruxelles, a annulé à son tour “Les Plaisirs d’hiver” l’un des plus grands Marchés de Noël de l’Europe, en raison de la pandémie, néanmoins les autorités locales ont dû s’adapter pour mettre un peu de baume au cœur des habitants et les plonger dans la magie des fêtes de fin d’année.

Le bourgmestre (Maire) de la ville, Philippe Close, a ainsi expliqué à la MAP que les autorités ont maintenu le traditionnel sapin de Noël au cœur de l’emblématique Grand-Place, la traditionnelle “crèche” de Noël ainsi que les décorations “afin de donner un peu de joie et une ambiance de fête aux Bruxellois”.

Des illuminations ont été installées également dans plusieurs rues et artères commerçantes, dans le but de conférer “un côté attractif” à la capitale européenne et permettre à tous ceux qui se promènent dans la ville d’avoir “de belles choses à vivre”, a ajouté M. Close.

Mais à côté de cela, a-t-il insisté, le virus continue de circuler, et il faut absolument poursuivre les efforts et faire preuve de prudence.

“Notre premier message reste sanitaire et de sécurité pour inciter les Bruxellois à éviter les contacts et à rester le plus possible chez eux”, a-t-il souligné.

Pour ce qui est des festivités du Nouvel an, M. Close a relevé que vu que le traditionnel feu d’artifice est annulé cette année, les autorités de la ville réfléchissent au meilleur moyen pour célébrer le passage à 2021 tout en respectant les mesures sanitaires.

Faute de réunions familiales au complet et de célébrations de grande ampleur, les Européens devront donc réinventer les fêtes de fin d’année, la priorité étant de sauver des vies et d’éviter à tout prix une troisième vague du virus.

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