Le Chili aspire à donner un cachet particulier à la COP25
Par Brahim Salaheddine AMHIL.
Santiago – Motivé par une forte volonté de donner un cachet particulier à la 25e Conférence de l’ONU sur les changements climatiques (COP25) qu’il organisera en décembre prochain, le Chili souhaite faire de ce rendez-mondial une occasion pour apporter des réponses efficientes à l’une des questions les plus urgentes à l’ordre du jour de la communauté internationale, à savoir, le changement climatique.
Dans cette optique, le Chili, pays andin fortement touché par les effets négatifs du changement climatique, aspire à donner un cachet spécial à la COP25 avec des thèmes pertinents pour l’action climatique, notamment l’Océan, l’Antarctique, les énergies renouvelables non conventionnelles et la biodiversité tout en appelant la communauté internationale de démontrer une “volonté plus forte” en faveur de l’environnement.
En avril dernier, le président chilien Sebastián Piñera avait mis en garde contre les méfaits du réchauffement climatique et ses ravages sur la planète, tout en plaidant pour que la COP25 traduise une “volonté plus forte” en faveur de l’environnement.
Pour le chef de l’État, la COP25 “constituera une formidable opportunité pour le Chili et le monde entier de prendre conscience que le temps presse et que les objectifs deviennent de plus en plus urgents et nécessitent davantage d’ambition et davantage de force”.
Allant dans le sens des actions en faveur de l’environnement, le président Piñera avait déclaré, à la mi-mai dernier, que le Chili deviendrait “un pays vert”, où toutes les institutions, y compris les forces armées, doivent s’engager à mener des politiques durables qui aident à la conservation et la préservation de la planète.
“Le Chili et l’État du Chili peuvent faire beaucoup, bien que nous ne représentions que 0,25% des émissions de la planète en CO2. Le Chili est l’un des 10 pays les plus vulnérables au changement climatique et il remplit sept des neuf conditions de vulnérabilité”, a-t-il ajouté.
De son côté, le gouvernement chilien avait annoncé, fin mai, l’émission d’un “emprunt vert” pouvant atteindre 1,5 milliard de dollars pour financer des projets respectueux de l’environnement.
“Il s’agit de la première obligation verte souveraine à être émise dans la région”, a déclaré le ministre des Finances, Felipe Larraín, qui était accompagné des ministres des Transports, Gloria Hutt, et de l’Environnement, Carolina Schmidt.
Néanmoins, la décision de décarboniser la matrice énergétique a été hautement saluée.
Début juin dernier, le président Sebastián Piñera a annoncé la fermeture de huit centrales à charbon d’ici à 2024 dans le cadre d’un plan de mise en arrêt complète des 28 centrales thermoélectriques à l’horizon 2040. D’ici à 2024, les huit plus anciennes centrales thermoélectriques du Chili qui se trouvent dans les municipalités d’Iquique, Tocopilla, Puchuncaví et Coronel et qui représentent 19% de la capacité installée en terme de centrales à charbon, seront mises complètement à l’arrêt.
Actuellement, le système électrique national au Chili compte 28 centrales thermoélectriques au charbon, avec une moyenne de 18 années d’exploitation, qui émettent 26% du total des gaz à effet de serre (GES) et représentent près de 40% de la production totale d’électricité du pays andin.
Le Chili, ayant des frontières en Antarctique, souffre terriblement des effets de la sécheresse et des aléas du réchauffement de l’Océan Pacifique, conséquences fâcheuses du changement climatique.
Face à cette situation, le pays andin plaide pour un combat commun afin d’empêcher que le changement et le réchauffement climatiques ne se transforment “en une tragédie”.
Ainsi, le gouvernement a élaboré “un agenda social” afin de sensibiliser, impliquer, éduquer, et mobiliser la société civile. Cet agenda sera déployé à travers le Chili et invitera toute personne à agir et à participer au changement pour le bien et la durabilité de la planète.
Le Chili est particulièrement exposé aux conséquences du changement climatique en raison notamment de ses vastes zones côtières à basse altitude et de ses nombreuses régions arides.
Dans un souci de préservation des océans, il a interdit de manière définitive la distribution de sacs en plastique dans les grandes surfaces.
Avec l’entrée en vigueur le 3 février dernier de cette interdiction définitive, le Chili aspire à enclencher une “petite” révolution culturelle dans ce pays où seulement 4% des 17,5 millions d’habitants recyclent leurs déchets alors que la consommation des sacs plastiques avoisinerait les 3,4 milliards d’unités par année, dont au moins 90% finissent dans des décharges.
Pendant l’hiver austral, les 4.000 km de littoral chilien sont jonchés de déchets alors que dans les eaux gelées du Pacifique, les sacs plastiques s’accumulent, en profondeur et en surface, formant d’immenses îles.
Le Chili accueillera du 2 au 13 décembre prochain la COP 25, un conclave mondial qui réunira des ministres et des chefs d’Etat de près de 200 pays afin de promouvoir des politiques actives en faveur de la protection et de la préservation de la planète.
L’organisation de la COP25 au Chili a été concrétisée par les Etats réunis à la COP24 à Katowice en Pologne suite au désistement du Brésil qui a motivé sa décision par des “restrictions budgétaires”.
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