2014: L’année de l’appréhension et de l’espoir pour les Belges!

2014: L’année de l’appréhension et de l’espoir pour les Belges!

mercredi, 8 janvier, 2014 à 10:02

-Par Morad KHANCHOULI-.
Bruxelles – Loin des prédictions quelque peu farfelues des astrologues qui prennent d’assaut, ces jours-ci, les plateaux des chaînes de télévision belges, l’année 2014 s’annonce comme celle de l’appréhension et de l’espoir pour le citoyen lambda.

La parenthèse de l’euphorie des jours de fête vite refermée, la réalité du quotidien prend alors le dessus et les interrogations pullulent.

La Belgique restera-t-elle un pays uni dans la diversité, avec son Etat fédéral, ses entités fédérées et son multilinguisme? Ou succombera-t-elle aux sirènes de la division? La crise économique faiblira-t-elle? L’économie renouera-t-elle avec la croissance? Et enfin, les diables rouges, symbole d’un pays métissé, parviendront-ils à créer l’exploit au Mondial du Brésil?.

Mais de toutes ces questions, c’est l’avenir politique du pays qui cristallise naturellement toutes les craintes. Les Belges se rappellent en effet de la douloureuse expérience d’octobre 2010, où le parti nationaliste flamand de la NVA avait remporté les élections sans pouvoir diriger le gouvernement, face à l’impossibilité d’entrer en alliance avec d’autres formations. Le pays s’était alors plongé dans une crise politique profonde de 500 jours.

Au lendemain des élections du 25 mai prochain, deux scénarios majeurs se profileront alors à l’horizon. Ou bien la majorité des Belges referont confiance aux mêmes partis formant l’actuelle équipe gouvernementale, ou bien la NVA raflera la mise et pourra alors mettre à exécution son fameux modèle confédéraliste, qui prévoit un “démantèlement” pur et simple de l’Etat fédéral.

Les nationalistes veulent, entre autres, limiter les compétences fédérales à la défense, la sécurité et la dette publique, supprimer le Sénat et le poste de Premier ministre, ou encore opérer un remodelage intégral de la région de Bruxelles, qui perdrait son statut de région et devrait alors choisir entre Flandre ou Wallonie.

Devant ce deuxième scénario “effrayant” pour les unionistes, les sources d’appréhension semblent certes évidentes, mais l’espoir d’une Belgique soudée reste entier, du moins selon la majorité gouvernementale. Dans son message de vœux adressé aux citoyens à l’occasion du nouvel an, le Premier ministre Elio Di Rupo s’est montré rassurant. Il se dit convaincu que 2014 sera une nouvelle année pour une nouvelle Belgique, avec un “Etat fédéral plus efficace, consolidé dans ses missions essentielles”.

Mais, le Premier ministre a beau être confiant, faut-il que les premiers mois de l’année soient ceux de la reprise. Car l’autre source majeure d’appréhension reste la santé économique du pays.

En effet, l’exercice précédent n’a pas été, comme prévu, celui de la sortie de crise qui gangrène le pays depuis des années. Rien qu’en 2013, environ 12.000 entreprises ont déposé le bilan dans toute la Belgique.

Malgré ces chiffres qui sapent la confiance déjà fragile des citoyens, le gouvernement estime avoir pris le temps de baliser le terrain de la croissance. Il avance que si ces deux dernières années ont été celles du lancement des réformes majeures nécessaires à la reprise de l’économie, l’année 2014 sera celle de la récolte.

La réforme bancaire adoptée dans les toutes dernières semaines de 2013, le plan de relance économique destiné à soutenir à la fois le pouvoir d’achat des citoyens et la force concurrentielle des entreprises, la baisse de la TVA ou encore le train de mesures ciblant particulièrement les PME et les jeunes chercheurs d’emploi devraient remettre le pays sur les rails de la croissance.

Il faut dire que l’enjeu est de taille. D’abord, il s’agit de sortir le pays de la crise en renouant avec une croissance positive (qui avoisinerait 1,1 pc selon la Banque nationale de Belgique) et puis, de donner un signal fort au citoyen-électeur quant à la viabilité du modèle fédéral actuel.

Enfin, à côté de ces sujets, source de grande appréhension, un autre suscite plutôt de l’espoir. Et si l’équipe nationale de football terminait l’aventure brésilienne sur le podium?

D’aucuns estiment que si les attentes sont immenses, ce n’est pas seulement parce que la Belgique dispose actuellement de la meilleure équipe de toute son histoire, mais parce que les diables rouges ont prouvé ces deux dernières années que le sport peut contribuer à abolir toutes les différences communautaires au sein d’une société.

Car, cette équipe talentueuse est surtout le reflet même de cette société métissée constituée de francophones, de néerlandophones et de nombreux belges d’origines étrangères. Tout le monde s’y reconnait, tout un chacun s’y retrouve.

Et quand les diables rouges gagnent, toute la Belgique est aux anges, tout le pays semble trouver au moins une raison de rester soudé, de garder espoir.

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