L’économie algérienne peu productrice et insuffisamment créatrice d’emplois (rapport Sénat français)

Paris – L’économie de rente algérienne, fondée sur le secteur des hydrocarbures, qui représente 98 pc des recettes d’exportation et 70 pc des recettes budgétaires, est peu productrice et insuffisamment créatrice d’emplois pour intégrer les générations de jeunes qui arrivent sur le marché du travail, selon un rapport du Sénat français rendu public mercredi à Paris.

Le rapport, intitulé “s’engager pour le développement du Maghreb: un défi et une obligation”, estime que l’Algérie pourrait être exposée à une impasse budgétaire et sociale si un nouveau modèle de croissance n’est pas rapidement engagé.

L’Algérie ne dispose pas de réserves importantes. Celles-ci ne représentent que 1 pc des réserves pétrolières mondiales (10 à 15 ans d’exploitation) et 2,3 pc des réserves mondiales gazières (15 à 30 ans d’exploitation), précisent les auteurs du rapport, notant qu’un épisode baissier serait dangereux pour l’économie algérienne.

Le rapport relève, par ailleurs, que l’Algérie fait face aux contestations et aux tensions sociales par des régimes de subvention explicite ou implicite représentant près du quart du PIB.

Le taux de chômage en Algérie reste une préoccupation des autorités, d’autant que le chômage des jeunes demeure très élevé à 22 pc, relève le rapport, faisant état des tensions inflationnistes (8,9 pc d’inflation en 2012 contre 4 pc en 2011 et 2010).