L’accueil du chef du “Polisario” par le président tunisien affecte en profondeur les relations étroites entre le Maroc et le peuple tunisien (expert jordanien)
Amman – L’accueil du chef des séparatistes du “Polisario” par le président tunisien Kaïs Saïed affecte en profondeur les relations étroites entre le Royaume du Maroc et le peuple tunisien, a affirmé le directeur général du Centre de consultations stratégiques “La troisième voie”, Omar Al-Radad.
Dans une déclaration à la MAP, M. Al-Radad a indiqué que “ce qu’a fait le président Kaïs Saïed en recevant le chef du Polisario lors d’un forum censé être en dehors des calculs des rivalités régionales entre les pays d’Afrique du Nord, affecte en profondeur les relations étroites entre le Royaume du Maroc et le peuple tunisien, qui se sont enracinées au fil des années”.
Il a ajouté que la position du président tunisien est en forte contradiction avec la position supposée du gouvernement et des dirigeants tunisiens, qui est au moins la neutralité sur cette question, bien que la neutralité ne soit pas requise à la lumière d’une position africaine et internationale, ayant reconnu ce qui a été convenu concernant l’autonomie dans les provinces du Sud du Royaume.
“La Tunisie, qui se trouve aujourd’hui dans une situation politique, économique et sociale très inquiétante, et qui connaît des divergences politiques claires, dont la dernière en date porte sur la nouvelle constitution annoncée par le président Kaïs Saïed, n’a pas besoin à ce stade de provoquer des différends avec un État de la région du poids du Royaume du Maroc, avec lequel les relations étaient censées être bonnes”, a-t-il poursuivi.
L’expert jordanien en analyse politique et sécuritaire stratégique a estimé que le président Kaïs Saïed, compte tenu du contenu général de sa politique et de son idéologie, était censé être plus proche du Royaume du Maroc et ne pas prendre une telle position.
Il a également souligné qu’il existe aussi une autre signification de l’accueil réservé par le président tunisien au chef du “Polisario”, à savoir sa prise de parti d’une manière ou d’une autre avec l’Algérie, qui soutient le “Polisario”, soulignant que “ce n’est pas dans l’intérêt de la Tunisie à ce stade de soutenir l’Algérie et de s’en tenir à une position connue pour provoquer le Royaume du Maroc.
Selon M. Al-Radad, “la démarche de Kaïs Saïed n’ira pas loin au vu des condamnations arabes et internationales et de la condamnation également du Japon, l’initiateur du Forum TICAD 8, qui s’est opposé à cette invitation et à cet accueil parce qu’il n’affecte pas ses relations avec le Maroc, mais plutôt, parce que les alliés du Maroc sont nombreux dans la région.
Il a relevé qu’avec cet acte agressif, le président tunisien a choisi d’ignorer la profondeur historique des relations fraternelles unissant le Maroc à la Tunisie, oubliant les multiples actions du Royaume envers son pays, étant donné que le Maroc a toujours été fidèle à ce pays frère et ami, et qu’avec son attitude hostile, le président tunisien met en péril l’avenir du partenariat entre le Japon et l’Afrique en sapant la crédibilité de son action.
Et de conclure que les forces politiques en Tunisie ont exprimé leur rejet de la position du président tunisien et l’ont considérée comme une décision personnelle et non une décision de l’Etat et du peuple tunisien.
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