La nouvelle Constitution tunisienne saluée par la communauté internationale comme une “valeur d’espoir et d’exemple”

Tunis – La nouvelle constitution tunisienne, officiellement adoptée ce vendredi lors d’une cérémonie symbolique à l’occasion d’une séance spéciale à l’Assemblée nationale constituante, a été saluée par les personnalités étrangères présentes comme un “texte majeur” et une “valeur d’espoir et d’exemple”.

Lors de cette cérémonie, marquée par la présence de plusieurs personnalités, dont SAR le Prince Moulay Rachid qui représente SM le Roi Mohammed VI à cette commémoration, la Loi fondamentale tunisienne, adoptée le 26 janvier au terme de plus de deux ans de débats houleux et de crises politiques, a été qualifiée de grande avancée qui “fait honneur” à la révolution du Jasmin.

Le Président français, François Hollande, seul chef d’Etat européen à participer à la cérémonie, a ainsi estimé que cette Constitution représente “un texte majeur qui peut servir d’exemple à d’autres pays”.

“La Tunisie n’est pas une exception, c’est un exemple, et vous incarnez l’espoir dans le monde arabe et bien au-delà”, a ajouté le président français, qui a affirmé “mesurer les défis” qui attendent encore les Tunisiens, notamment l’adoption de la loi électorale en prévisions de l’organisation, en 2014, des élections.

De son côté, le président du Conseil européen, Herman Von Rompuy, a assuré que la nouvelle loi fondamentale tunisiennes a “valeur d’espoir et  d’exemple pour d’autres pays”.

Il a, dans ce sens, encouragé le pays “à persévérer dans la voie empruntée”.

Le président libanais, Michel Sleimane a, quant à lui, salué un texte qui “renforce les acquis de la première Constitution” tunisienne et qui garantit les droits de la femme.

S’exprimant au nom de tous Tunisiens, le nouveau Premier ministre, Mehdi Jomaa et le président de la Constituante, Mustapha Ben Jaafar, ont tenu à dire “la joie de cette réalisation” et à rappeler les défis à relever.

Mehdi Jomaa, qui vient de former un gouvernement apolitique, a dans ce contexte, souligné que “la joie ne doit pas nous faire oublier l’importance des défis à venir”.

“Nous nous sommes engagés à compléter le processus et à préparer des élections libres et transparentes. Cela a été un engagement clair de ma part et de celui de mon gouvernement”, a-t-il affirmé.

“La Tunisie marche à pas assurés pour sortir de cette difficile période de transition. Nous avons remporté la bataille de la liberté, et il reste une longue route pour ancrer les institutions démocratiques et remporter la bataille du développement”, a-t-il ajouté.

L’adoption de la Constitution, un texte de compromis consacrant un exécutif bicéphale et introduisant un objectif de parité hommes-femmes dans les assemblées élues, a aussi conduit au départ volontaire des représentants d’Ennahda du pouvoir, qui ont laissé la place à un cabinet d’indépendants dirigé par Mehdi Jomaâ, appelé à mener la Tunisie vers des élections en 2014.