Quand la musique classique de l’Empire du milieu laisse jaillir à Washington son pouvoir de guérison

Quand la musique classique de l’Empire du milieu laisse jaillir à Washington son pouvoir de guérison

lundi, 30 septembre, 2013 à 15:25

Par Karim AOUIFIA

Washington –  L’orchestre symphonique chinois Shen Yun a offert, vendredi soir au Kennedy Center for the Performing Arts, une thérapie musicale classique imprégnée d’une spiritualité profonde et d’une transcendance intense qui a permis au public présent de reprendre son souffle loin du vacarme de sa vie quotidienne.

Composée de plus de 80 musiciens, la troupe artistique a été magistralement dirigée par quatre chefs d’orchestre – Keng-Wei Kuo, Yohei Sato, Leif Sundstrup et Milen Natchev – qui ont pris tour à tour les baguettes pour faire déguster aux aficionados de la musique classique des compositions mêlant la puissance des instruments symphoniques occidentaux aux percussions des instruments traditionnels chinois, pour donner naissance à une rencontre harmonieuse entre l’Extrême Orient et l’Occident.
“Sewing the flowers of Heaven” était le titre du premier morceau chinois de ce concert grandiose qui raconte, sur les rythmes d’une mélodie douce et élégante au violon et au hautbois, l’histoire d’un groupe de femmes, du plein cœur de la chine ancienne, qui tissent, avec un dévouement remarqué et une affection sincère, des fleurs “paradisiaques” sur un tapis pour les présenter à l’humanité en signe d’amour et de compassion.

Après ce tableau “mythologique” qui a emporté l’assistance dans le fin fond de la tradition chinoise, l’orchestre symphonique Shen Yun a voulu étaler davantage la sagesse ancienne aux significations profondes en interprétant une chanson intitulée “Le secret céleste”.

Sous l’effet des sons envoûtants, la soprano chinoise Min Jiang a subjugué le public au Kennedy Center, avec sa voix ensorcelante et limpide en entonnant des paroles nobles qui font appel à la nature primordiale de l’Homme et à son pouvoir inné de contemplation dans un monde en perte de repères.

D’un coup de baguette, la troupe artistique, qui compte dans ses rangs des musiciens représentants les cinq continents, est passé de la saveur chinoise à une symphonie entièrement occidentale, qui ressuscite les chefs-d’œuvre mythiques de Beethoven et Tchaïkovski.

“Ce mélange sans heurts d’instruments occidentaux et chinois traditionnels nous plonge dans un monde de quiétude et de tranquillité et nous offre l’occasion de vivre des moments marqués par une beauté spirituelle extraordinaire”, a confié à la MAP Angela Y. Lee, une pharmacienne retraitée ayant assisté au concert.

Le nom de l’orchestre (Shen Yun) est une expression chinoise qui signifie “la beauté du Divin”, a expliqué Mme Lee, relevant que “le reflet de la beauté divine nous aide à dépoussiérer les valeurs de l’honnêteté, de la compassion et de la patience que nous avons tendance à oublier sous le rouleau compresseur de la vie moderne”.

“Pour moi, la musique classique a le même pouvoir de guérison que la médecine chinoise traditionnelle”, a-t-elle dit, notant que cette illustration artistique “éveille le sens du goût, de la délicatesse et de la beauté”.

A la fin de cette performance splendide, l’Orchestre symphonique chinois Shen Yun a eu droit à une avalanche d’applaudissements et une standing ovation impressionnante d’un public ensorcelé par les rythmes traduisant les spécificités d’un Extrême Orient différent et diversifié.

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