5-ème édition du Women’s Tribune : Pour que la femme marocaine ne rate pas le train de la régionalisation

Essaouira – Une pléiade de personnalités politiques et économique et d’acteurs associatifs du Maroc et d’ailleurs étaient en conclave, vendredi et samedi à Essaouira, pour débattre, à travers une série de tables rondes, de la place que la femme marocaine est appelée à occuper dans la vie politique dans le sillage des énormes mutations que connait le Maroc, notamment le projet de régionalisation.

D’emblée, les participants ont dressé le constat, entériné par plusieurs études, que la situation des femmes dans le monde arabe et en Afrique est un handicap au développement et que, dans un contexte de régionalisation, qui s’impose comme une impérative politique et un vecteur de développement, il est primordial de prendre des mesures réelles, concrètes et coercitives pour instaurer l’égalité des genres et s’aligner sur l’évolution internationale en la matière.

Dans ce sens, l’universitaire, historien et politologue Hassan Aourid souligne, dans une déclaration à la MAP, que “malgré les résultats importants réalisés au niveau du chantier de la régionalisation, il faut patienter au vu des choix qui engagent l’Etat et la société, en plus des questions posées par la répartition territoriale”.

De son côté, le ministre de l’Education nationale et de la formation professionnelle, Rachid Belmokhtar a confié à la MAP que son département “est, en quelque sorte, pionnier dans cette démarche de décentralisation au féminin”, faisant savoir que la quasi-totalité du budget du ministère est géré par les académies. De plus, le ministère a été choisi parmi d’autres départements pour mener l’expérience de la budgétisation sensible au genre, a-t-il dit.

“Le budget sensible au genre permet d’orienter les politiques publiques en considérant les besoins de chaque catégorie et de cibler et d’assurer la visibilité aux programmes et aux projets élaborés, ce qui permet une évaluation des politiques publiques, surtout leur impact sur la population”, a noté de son côté M. Mohamed Chafiki, directeur des études et des prévisions financières au ministère de l’Economie et des Finances et directeur national du centre d’excellence du budget sensible au genre.