Rachid El Ouali : “Je ne travaille pas sur la situation de la femme juste pour suivre la tendance”

Rachid El Ouali : “Je ne travaille pas sur la situation de la femme juste pour suivre la tendance”

jeudi, 13 février, 2014 à 22:22

Par Nizar Lefraoui

Tanger – Le travail sur la thématique de la femme dans le film “Yemma” ne découle pas juste d’une intention de suivre la tendance actuelle du cinéma marocain, a souligné Rachid El Ouali, comédien et réalisateur de ce long métrage qui est en lice dans la compétition officielle du15-ème Festival national du film à Tanger.

Ce film a abordé le thème de la femme d’une manière sereine et objective, loin de toute provocation ou légèreté et “si mon intention était de prendre la vague, j’aurais choisi d’autres sujets plus polémiques et j’aurais, même, mis des scènes stéréotypiques et folkloriques exagérant la persécution de la femme pour pouvoir les vendre facilement à l’étranger”, s’est défendu Rachid El Ouali dans une déclaration à la MAP.

Le film raconte l’histoire de Boujemaa, un jeune issu d’un milieu rural conservateur et qui vit dans la ville. Il se lance dans un voyage hasardeux en Corse à la recherche de son âme sœur qu’il veut une femme “capable de dire non”, contrairement à sa sœur qui n’a pas pu refuser l’homme qui lui a été imposé pour mariage et sa mère qui subit la loi du silence imposée par un patriarche autoritaire.

L’effort de production est visible dans ce long métrage, tourné entre le Maroc et la Corse. Selon El Ouali, le fond de soutien à la production cinématographique a alloué 400 millions de centimes au film, ce qui, pour lui, “ne suffit même pas à réaliser un bon film à l’intérieur de Rabat”.

“C’est pour cette raison que j’ai redoublé d’efforts pour obtenir d’autres ressources de financement, objectif que j’ai réalisé grâce à mon image qui jouit de la confiance des gens”, a-t-il raconté, se disant satisfait du bon accueil qu’a reçu le film dans les salles de cinéma nationales.

El Ouali, qui se dit “gêné” par les interprétations de mauvaise foi qui ont accompagné sa reconversion au métier de réalisateur et qui imputent la réussite à d’autres raisons que l’effort, la persévérance et le professionnalisme, estime que cette transition est possible. “J’essaie d’exploiter mon expérience en tant que comédien et ma vision de la vie dans mon regard, en tant que réalisateur, à la réalité et au monde”, explique-t-il.

Il impute également son travail dans la réalisation par un besoin de prendre son destin en main. “Je ne peux pas jouer dans un film et attendre dans un café qu’une autre occasion me tombe sur la tête”, dit-il, ajoutant que “tant que je peux écrire une histoire et la produire, je me lance aussitôt dans le travail”.

Abordant l’avenir, Rachid El Ouali dit aspirer à assurer lui-même la production de son prochain film, ajoutant qu’il prévoit de travailler avec le réalisateur Hicham Jabri, produire un film de Mohamed El Keghat et écrire le scénario d’un long métrage.

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