Mehdi Qotbi replonge dans ses souvenirs d’enfance pour le ‘’Tissage d’écritures’’

Casablanca – L’artiste-peintre Mehdi Qotbi ne s’est pas empêché à réveiller cet enfant endormi, à faire resurgir du fin fonds de ses souvenirs d’enfance pour unir, dans un mariage sublime, lettres graphiques arabes, signes et couleurs pour matérialiser sur des œuvres son regard sur le tapis marocain.

Cet artiste, qui s’amuse avec la couleur et gagne sa vie et qui aime voir danser les mots et les lettres, a agencé en harmonien, dans sa nouvelle exposition, cette graphie avec les formes les plus modernes des arts picturaux dans une sorte de fusionnement de la tradition et de la modernité, de mariage de civilisations, de l’orient et de l’occident sans que les frontières entre ces deux mondes tellement différents ne soient visibles proposant des toiles de redécouverte du tapis marocain, dans toute sa splendeur, sa richesse, ses couleurs et styles.

Une exposition, qui se prolonge jusqu’à mi-janvier prochain à la So art galerie de Casablanca, propose aux amateurs d’art contemporain un espace où les tissages s’entremêlent et racontent l’histoire des plaines, dunes et montagnes du pays.

Le ‘’Tissage d’écritures’’ est un témoignage pictural et un regard porté par l’artiste sur le tapis marocain reprenant les pigments, symboles et tracés géométriques de différentes époques et régions du Maroc. Et surtout un travail d’une trentaine d’œuvres, accompagnées lors de cette exposition avec leurs esquisses originelles, qui ‘’réconcilie’’ ce peintre des lettres avec les galeries où il n’a plus exposé depuis un certain temps.

C’est un travail en rapport, certes, avec le tapis mais c’est surtout celui de toute une vie et de souvenirs de sa mère. En revenant de l’école dans son enfance, Qotbi avait ‘’pour seule distraction de voir sa mère nouer la laine et créer des formes spontanément’’, a-t-il confié à la MAP.