FNF 2014 : Souad Hamidou aime filmer des courts métrages, un format garantissant “beaucoup de liberté”

FNF 2014 : Souad Hamidou aime filmer des courts métrages, un format garantissant “beaucoup de liberté”

samedi, 15 février, 2014 à 13:44

Propos recueillis par Amal TAZI

Tanger – L’actrice et réalisatrice franco-marocaine Souad Hamidou, qui concourt dans la section “court métrage” du 15-ème festival national du film de Tanger (FNF) avec son nouveau film “Rendez-vous avec Ninette”, manifeste un intérêt particulier pour ce genre cinématographique, garant de “beaucoup de liberté”.

“J’aime beaucoup le format court, je trouve qu’il donne beaucoup de liberté et offre la possibilité d’expérimenter”, confie-t-elle dans un entretien à la MAP, en marge de la projection de son film, présenté pour sa première mondiale à Tanger.

“C’est la première sélection de mon film, projeté pour sa première mondiale”, se réjouit la réalisatrice franco-marocaine qui a débuté son parcours cinématographique en tant que comédienne avec à son actif plusieurs rôles dans des productions françaises mais aussi marocaines.

Souad Hamidou qui signe son deuxième court métrage, dit qu’elle aimerait, bien sûr, faire du long métrage, mais ce n’est pas un objectif” en soi.

“J’aimerai juste faire des films car on crée des histoires en faisant des films, et moi ce que j’aime c’est raconter des histoires”, relève-t-elle.

C’est ce qu’elle a fait dans “Rendez-vous avec Ninette”, l’histoire d’”une royale clocharde”,  une ombre dans la rue, mais ceux qui la connaissent bien la respectent. Ninette promène son mystère jusque devant le marchand de la rue parisienne des Pyrénées.

Souad Hamidou s’est félicitée de voir le public du festival de Tanger bien accueillir son court métrage, peu bavard, contrairement à ce que l’on voit généralement dans les films marocains.

“C’est un film qui est plus en image, sans bavardage, en noir et blanc, et puis finalement ça passe”, affirme-t-elle.

Elle présente son film comme “une réflexion sur les gens qui sont mis sur le bas-côté, sur le banc de touche, dans une France en crise”.

Une crise que reflète, à ses yeux, le nombre croissant des Sans domicile fixe (SDF). “Chaque fois que je passe devant l’un d’eux je me demande quelle est son histoire, qu’est ce qui l’a amené jusque-là, qui était-il quand il était jeune, qu’est ce qu’il a raté dans sa vie ?”, relève-t-elle.

C’est en partant de cette réflexion qu’elle dit avoir fait connaissance avec cette personne “extraordinaire” qui joue dans le film, faisant les liens entre cette personne qui vit aussi dans des conditions difficiles et tous ces gens qu’elle croise dans la rue. “Moi-même je suis inquiète pour l’avenir”, reconnait la réalisatrice franco-marocaine.

La touche finale de l’histoire, avec Ninette jouant du piano, la réalisatrice n’en parle jamais “parce que comme c’est une surprise pour le spectateur” elle préfère qu’il ne sache pas ce qui va se passer à la fin, partant de la conviction que “chacun a son jardin secret”.

C’est le cas de Ninette avec “une part d’artiste ou de talent qui est là, et qui n’est peut-être pas exploitée ou qu’elle ne veut pas exploiter”.

“Cette personne attend que tout le monde soit parti, qu’il n’y ait plus personne pour pouvoir jouer enfin dans sa bulle de silence. Elle ne pourra plus jamais faire de concert, elle ne peut plus. Mais de temps en temps quand elle est devant un piano, elle peut s’éclater”, décrypte la réalisatrice.

Son secret pour transmettre autant d’émotions en si peu de temps, Souad l’explique par l’impératif de faire “un vrai travail de scénario”, ce qui est fondamental pour la réussite de toute œuvre cinématographique.

C’est ce qu’elle a appris en suivant des stages d’écriture de scénario, un travail qui requiert “une grande exigence” et pousse à “aller dans le détail, au fond de chaque proposition”.

Elle regrette à cet égard que le développement du cinéma marocain se heurte toujours à “des problèmes au niveau du scénario et d’écriture” qui sont peut-être plus liés à un problème de production”.

“C’est un peu dommage que l’auteur-réalisateur soit aussi producteur de son propre film. Je pense qu’il faudrait séparer les deux. C’est vraiment un frein pour la qualité des films. Il faut que l’auteur-réalisateur soit indépendant du financement du film, même s’il est partie prenante”, conclut-elle.

Au total, 21 films sont en lice pour le Grand Prix dans la catégorie court-métrage du 15-ème FNF de Tanger, grande manifestation cinématographique de la ville du Détroit dédiée au 7-ème art national, dont le jury est présidé par le réalisateur marocain Abdou Achouba.

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