Avec “Amours”, Mouad Moutaoukil se fait l’avocat du pluriel d’une notion si singulière
Par Saad BOUZROU
Rabat – Pourquoi n’est-il souvent employé qu’au singulier, le mot “amour” ? Se serait demandé Mouad Moutaoukil, écrivain à tout juste 23 ans et auteur d'”Amours”, avant de rédiger son recueil où sept récits se superposent pour accoucher du pluriel d’une notion si singulière.
Et l’on peut dire au premier effort de lecture que la gageüre est gagnée. Lapidaire, naturelle et directe sur les bords, son œuvre, parue aux éditions “Orion”, infuse subtilement ce caractère protéiforme de l’amour qui se veut toujours solitaire, tel le diamant monté seul.
Et si certains diront qu’elle est connue de tout le monde, M. Moutaoukil leur répondra que son recueil ne s’est à aucun moment tracé pour fin de définir la notion de l’amour.
“Bien que connue de tout le monde et depuis très longtemps, elle demeure une notion incernable qui a besoin de la vision, de la pensée et surtout du ressenti de chacun pour pouvoir éventuellement être définie”, a-t-il paisiblement disserté.
Interviewé par la MAP, M. Moutaoukil, de surcroît étudiant en médecine, s’explique et ajoute que la nouveauté qu’apporte son recueil est probablement cette forme au pluriel, qui est, selon lui, la forme originale de l’amour.
“Aimer une seule fois au cours de sa vie, avoir une seule et unique passion est extrêmement rare et relève de l’utopie. Nous sommes des êtres débordants d’amour et de sensibilité. Je ne comprends pas pourquoi on s’acharne à vouloir vivre l’amour au singulier, cela va à l’encontre des valeurs de partage et de liberté que recèle en son cœur même ce concept”, détone-t-il.
Le nouvelliste qui, soit dit en passant, a été couronné lors de plusieurs compétitions littéraires comme le concours “Nouvelles du Maroc” et “Littératures Itinérantes” en 2018, ne chante pas faux quand il s’agit d’évoquer la raison d’être de son livre.
“A travers mes nouvelles, j’ai voulu, plutôt que le vulgariser, sacraliser l’amour”, a-t-il avoué sans ambages.
Selon lui, on assiste actuellement à une banalisation de ce sentiment “magique”. “On pense son ère révolue, on mène des vies chargées, pleines d’activités et d’occupations, mais dénudées d’amour”, dit-il.
“On croit qu’il est dépassé de parler d’amour, d’écrire sur l’amour, ou pire encore, d’aimer”, s’écrie-t-il presque amèrement, ajoutant qu’on a presque honte de dire “je t’aime” et qu’on “le chuchote alors qu’on devrait le crier haut et fort, puisque finalement, c’est ce qui fait notre humanité”.
Décriant par contrecoup la pandémie actuelle, M. Moutaoukil juge que “maintenant plus que jamais, se confiner dans l’amour peut être réellement salvateur”.
Sitôt que la messe est dite dans la nouvelle, M. Moutaoukil ne se retient pas quand il est question du “mâle alpha” du 5ème Art, le roman. c’est “un projet” qui lui tient à cœur depuis assez longtemps.
“De temps à autre, je griffonne des idées, des passages, qui feront éventuellement partie de ce roman. Durant des années, je cherchais une forme adéquate que je crois maintenant avoir trouvée. Le premier obstacle étant levé, j’espère que mon premier roman verra le jour prochainement”, confesse-t-il.
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