Voyage à travers les sonorités africaines: le public enchanté par une fusion magique de la musique malienne et marocaine signée Aziz Sahmaoui et Mamani Keita

Voyage à travers les sonorités africaines: le public enchanté par une fusion magique de la musique malienne et marocaine signée Aziz Sahmaoui et Mamani Keita

samedi, 6 juin, 2015 à 12:35

Par Amal TAZI

Rabat – Le voyage à travers les sonorités africaines, entamé il y a voilà une semaine sur la scène africaine Bouregreg de Mawazine, a continué sa trajectoire, vendredi soir, avec un nouveau concert placé sous le signe de la découverte et le brassage des cultures: une fusion magique de la musique malienne et marocaine signée Aziz Sahmaoui et Mamani Keita.

Après Les Ambassadeurs de la musique malienne la veille, qui ont égayé le site de Bouregreg, le public a pu découvrir une autre représentante de cette musique et non des moindres: Mamani Keita qui a enflammé la scène en accordant harmonieusement sa douce voix avec celle du grand artiste marocain Aziz Sahmaoui, chanteur et multi-instrumentiste passionné de la musique Gnawa.

Une même passion et le souci d’innover la musique traditionnelle réunissent les deux artistes, basés en France et aux influences diverses, allant des rythmes africains traditionnels aux sonorités les plus occidentales comme le jazz et le rock.

“Avec Mamani Keita on se connait depuis longtemps, on a déjà fait le même spectacle, mais on n’a pas eu la chance et la joie de partager les phrases et l’espace comme c’est le cas maintenant”, a confié Aziz à la MAP, dans un entretien croisé avec l’artiste malienne.

Ce qui le rapproche d’elle, c’est l’amour qu’il a pour Mamani et la beauté de sa musique qui a beaucoup de choses en commun avec la sienne, a-t-il dit.

“Quand tu écoutes Mamani Keita, tu voyages parce que c’est d’une modestie mais d’une force de la voix, c’est magnifique ! C’est un langage que je comprends bien et qui me convient”, a-t-il relevé.

Mamani est revenue, quant à elle, à sa première rencontre avec Aziz, à l’occasion d’une émission de la télévision français en 2009, où le courant est très bien passé entre les deux artistes.

“Je le connaissais de nom avant mais la première fois où on s’était vu c’était lors de La Nuit du Ramadan sur France 2″, a affirmé la chanteuse malienne qui avait déjà partagé la scène avec lui une fois avant le concert de Mawazine.

Pour ce qui est de sa propre musique, elle la présente comme un mélange entre musique traditionnelle malienne et musique occidentale, avec toujours le souci de la faire à sa façon pour qu’”elle soit une musique sans frontières”.

“On peut y trouver tous les rythmes : rock, jazz, traditionnel. A mon avis ça va très bien avec la musique d’Aziz”, a estimé la chanteuse malienne qui pour son cinquième concert au Maroc, s’est dite très contente de se produire avec “le grand Aziz”.

Le côté rock et jazz figure aussi dans le répertoire de Aziz, ce qui est tout à fait normal, a-t-elle précisé, “car nous avons la chance d’avoir travaillé avec des musiciens, de grands maîtres, qui viennent de ces écoles”.

“On a été influencé par la beauté de leur travail et c’est venu de manière naturelle, on n’a pas choisi”, a expliqué l’artiste marocain connu pour son opus “University of gnawa”, où il propose une musique de fusion entre la musique traditionnelle gnawa du sud du Maghreb et les rythmes percutants des musiques traditionnelles sénégalaises.

Autant de points communs qui font que dans son concert avec Keita, il y a un échange qui s’installe, entre leurs cultures respectives dans toute leur diversité linguistique: “Pour elle c’est le Mali  (Mamani chante en malien, bambara, wolof et français) et pour moi c’est le Maroc, c’est l’arabe, tamazight, c’est notre langage, notre culture que nous défendons, et on se mélange très bien”, a-t-il soutenu.

Dans cette fusion, il y a aussi, a-t-il souligné, un travail pour investir l’espace, “c’est cette capacité de glisser dans l’espace de l’autre sans y nuire, ce que Keita fait très bien, mais aussi de l’improvisation, ce qui est propre à nous, les Africains”.

“C’est cette imagination qu’il faut cultiver. On se nourrit de l’autre. C’est magnifique qu’il y ait cet échange et cet amour. Et c’est ça ce qui nous relie finalement”, a-t-il conclu.

Au cœur de l’Orchestre National de Barbès ou aux côtés de The Zawinul Syndicate, Aziz n’a cessé de valoriser la musique traditionnelle maghrébine tout en étant à l’écoute des courants les plus modernes du jazz et de la fusion.

Mamani Keita chante, quant à elle, principalement en Bambara, en apportant à la musique malienne des sonorités multiples (electro, jazz, etc.).

Mamani a débuté tôt sur la scène musicale, en intégrant l’Orchestre de Bamako, puis l’Orchestre national du Mali. Arrivée en France dans les années 90, Mamani fait ses armes en tant que choriste de Salif Keita, Cheick Tidiane Seck et Hank Jones. Ses albums sont surprenants et audacieux.

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