Le voyage de découverte “Une musique dans chaque port” fait escale à Buenos Aires avec le Tango argentin de Débora Russ

Le voyage de découverte “Une musique dans chaque port” fait escale à Buenos Aires avec le Tango argentin de Débora Russ

lundi, 1 juin, 2015 à 11:28

Par : Afaf Razouki
Rabat- “Une musique dans chaque port”, nouvelle création de la section Découverte du Festival Mawazine-Rythmes du monde (29 mai – 6 juin), a fait escale, dimanche soir à Buenos Aires, avec la chanteuse Débora Russ et son tango argentin qui représente bien plus qu’une musique : un répertoire de chansons, une danse, un art de vivre et une manière d’être.
Dans le cadre exceptionnel du site historique du Chellah, la nécropole mérinide de Rabat, la chanteuse a enchanté un public conquis avec des poésies éternelles, âme de Buenos Aires, qui traversent les frontières pour faire partie d’autres peuples et d’autres voix.
“Le tango est le visage de l’Argentine. Il raconte le vécu et illustre les souvenirs de tout un peuple”, a confié à la MAP Débora Russ en marge de son spectacle.
Accompagnée de trois musiciens jouant le bandonéon, la guitare et la contrebasse, des instruments classiques du Tango, Débora Russ, légère comme une hirondelle, a donné vie à des titres comme “Rebeldia”, “Golondrinas” ou “Tormenata” qu’elle a interprétés avec sensibilité et profondeur.
L’artiste, qui consacre la continuité entre le tango traditionnel, le tango contemporain et le tango d’Astor Piazzolla, le chantre du Tango Nuevo, qui dans les années 1960 a osé frotter le tango à d’autres musiques, affirme qu’elle met l’accent sur les paroles dans ses interprétations, se comparant à “un instrument de musique au service de la poésie”.
Mettant en exergue la beauté des poésies du célèbre écrivain argentin Jorge Luis Borges, et rendant hommage aux chants signés par la légende du tango, Carlos Gardel, elle a notamment gratifié le public de morceaux puisés dans son dernier projet musical à l’esthétique singulière, “Tangos pendientes” (Tangos en suspens).
Dans ce nouvel opus, Débora s’approprie quelques-unes des plus belles poésies du tango et les façonne selon une conception atypique et novatrice de ce registre.
“Avec Tangos pendientes, c’est un tango traditionnel, typique, que nous avons revisité avec une esthétique plus moderne qui accompagne les changements actuels”, a-t-elle expliqué.
Qualifiant son tango d’expressionniste, elle a chanté, devant une assistance subjuguée, la vie, l’amour, l’attente, l’oubli, la nostalgie, ou encore la douleur d’un amour perdu, des thèmes récurrents dans le tango.
Débora Russ, parfois aux bords des larmes, a ému le public avec des prestations très touchantes et d’une grande intensité, confirmant que son cœur vibre aux rythmes du tango.
Son concert à Rabat a été, par ailleurs, rehaussé par une démonstration de danse tango qu’elle a exécutée avec le danseur professionnel Jorge Rodriguez, plongeant le public au cœur de Buenos Aires, à la découverte de l’univers unique des “Mliongas” (lieux où se danse le tango).
Après le “Chant des fleuves” l’année dernière, le site du Chellah dédié à la découverte des musiques du monde dans le cadre du Festival Mawazine devient ainsi encore une fois l’épicentre d’une création musicale inédite, avec “Une musique dans chaque port”.
Cette œuvre originale mettra le public de Mawazine sur les traces des rythmes du monde dans les principales citées portuaires de la planète.
Ces lieux d’épanouissements de musiques charnières, expressions nouvelles à la lisière entre populations diverses, entre Orient et Occident, entre ruralité et urbanité, entre sacré et profane, effectueront un brassage de plusieurs ports célèbres : ceux d’Athènes (Katerina Fotinaki), d’Istanbul (Ozlem Ozdil), de Malaga (Luis de la Carrasca), de Praia (Carmen Souza), de Lisbonne (Maria Berasarte) et de Marseille (Lo Cor de la Plana), en plus de Buenos Aires (Debora Russ) et de Nagapattinam (Srishti-Nina Rajarani).
Danse et chanson se mêleront pour dire ce qui unit tel port et telle ville, tel pays et tel océan, avec les pays voisins, proches ou lointains.
Différente à chaque fois, la musique racontera tous les voyages et les voyageurs du monde et rappellera aux festivaliers l’ambiance des routes maritimes, les trajets coloniaux, les retours dramatiques, les arrivées triomphales, les installations précaires, les rencontres humaines. Et donc les brassages de cultures.
Neuf jours durant, le festival Mawazine-Rythmes du monde, rendez-vous annuel artistique attendu par des millions de mélomanes, toutes générations confondues, accueille pas moins de 1.000 artistes, parmi lesquels de grandes figures de la chanson marocaine et arabe, des stars internationales, ainsi que des ambassadeurs des traditions mondiales des différentes contrées du monde.

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