Yuri Buenaventra à Mawazine : La fièvre latine gagne Rabat

Yuri Buenaventra à Mawazine : La fièvre latine gagne Rabat

dimanche, 31 mai, 2015 à 12:50

Khalid Harraq

Rabat- Virevoltant sur scène, aussi léger que ses rythmes, le Salsero Colombien Yuri Buenaventura a fait vibrer le public de la scène de la vallée du Bouregreg de son ambitieuse salsa samedi lors d’un concert inédit de la deuxième soirée du festival Mawazine-Rythmes du monde.
Sans doute parce qu’il vit littéralement son envoûtante salsa, Yuri Buenaventura a su captiver la foule venue en masse l’écouter… et danser…
Dès les premières notes du saxophone et de la trompette et les premiers mots chantés par la star colombienne, le public est littéralement suspendu à ses lèvres et délecte l’instant.
Vêtu d’un costume noir et chemise blanche et d’une cravate sombre, le “petit prince de la salsa colombienne” offre un joli aperçu de son répertoire musical en interprétant la puissante et triste chanson “Besame Mucho”, de la diva aux pieds nus Cesaria Evora, mais aussi, “la vida no vale nada” ou encore “Baila Morena”.
C’est l’histoire d’une vie encore mystérieuse qui se révèle de chanson en chanson, d’un univers singulier qui nous renvoie à un passé douloureux de la côte pacifique de Colombie, endroit resté proche de ses racines africaines où l’on joue un tambour, le cununo, qu’on retrouve, quasi identique, au Mali.
Alliant parfois des influences jazz et folk à sa musique, le rythme est léché et endiablé. Une véritable aura émane de l’artiste et le rend à la fois magnétique et captivant. Yuri Buenaventura a affiché avec fierté ses origines, berçant les oreilles et réchauffant le cœur d’une foule venue nombreuse acclamer le premier chanteur de salsa à avoir emporté un disque d’or.
“Le Maroc est très agréable et j’espère que vous allez continuer sur ce chemin”, a relevé l’artiste colombien lors d’une conférence de presse en prévision de son concert de la soirée. Simple, vraie avec un bon sens de l’humour, le chanteur a improvisé pour l’occasion une chanson sur les ressemblances maroco-colombienne, rythmée de Bongo, “Da me el couscous”.
Puis, Yuri Buenaventura s’offrait le luxe de revisiter un monument de la chanson française, le fameux “Ne me quitte pas” de Jacques Brel en le mettant à la sauce salsa, avant de frapper fort avec la “Salsa dura” et son énergie sonore.
Dans son titre, “los ojos de la noche” (les yeux de la nuit), lové dans l’élégance et la classe, il penche vers la salsa new-yorkaise sans lâcher ses racines colombiennes, pour transporter le public dans un ailleurs inoubliable, des silhouettes marquant l’esprit et le cœur dès la première seconde, laissant le public ressortir l’authenticité de cette tradition musicale. Une performance hors norme
Enthousiaste, Yuri Buenaventura a joué une musique riche d’un mélange d’influences latin jazz, mambo, tango, cumbia et même boléro.
Cet habitué du festival Mawazine, qui vient au Maroc depuis 15 ans, n’a pas caché son admiration pour le Maroc, on la retrouve dans l’une de ses chansons où il évoque une étoile qui illumine le Maroc comme le Kawtar (fleuve du paradis) dans son rêve.
Ambassadeur sans conteste de la musique colombienne, Yuri Buenaventura, est le premier chanteur de salsa à recevoir un disque d’or. Sa salsa est riche d’un mélange des influences : latin jazz, mambo, tango, cumbia et même boléro.
Cette deuxième journée a également été rythmée par les spectacles de rues qui ont essaimé dans la ville de Rabat. Les compagnies marocaines Colokolo et Beat That Drum, les Indiens de La Danse du Paon et les Français de Ceux Qui Marchent Debout ont ainsi enchanté les grands et les petits avec des créations de chants, de danses et d’acrobaties spectaculaires.

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