Exposition d’artistes étrangers à Rabat : L’occasion d’une réflexion sur les peintures d’ailleurs

Exposition d’artistes étrangers à Rabat : L’occasion d’une réflexion sur les peintures d’ailleurs

mardi, 30 juillet, 2013 à 12:56

Par Roukane EL GHISSASSI.

Rabat – Le vernissage d’une exposition intitulée “Artistes étrangers non encore estampillés, placement possible”, aura lieu le 1er août à la Galerie Fan-Dok à Rabat (21h30), l’occasion de proposer une réflexion sur l’attitude des amateurs d’art au Maroc envers des peintures d’ailleurs.

“L’art étant l’expression de sensibilités humaines qui dépasse les contingences des frontières et des cultures, il est donc question d’ouvrir la scène artistique aux étrangers de la même manière qu’aux Marocains”, estime la directrice de la Galerie Mme Hakima Lebbar.

Ainsi, dix-neuf artistes venant de Russie, Belgique, France, Angleterre, Colombie, Espagne, Allemagne et Tunisie, vont exposer leurs oeuvres jusqu’au 14 septembre prochain dans cette galerie tenant compte de leur sensibilité pour pallier à toute exclusive. Seul le talent compte. Si l’on se mettait à énumérer le représentations des lubies de ces artistes, une dépêche d’agence ne leur permettrait certainement pas. C’est dire combien l’empire séculaire des composantes du patrimoine marocain est immense, comme vont le montrer les motifs des tableaux et des photographies.

Mais de toute évidence, c’est dans le champ des figuratifs que cette exposition trouve se meilleurs parangons qui en expriment le signe. L’essentiel ne réside-t-il pas dans le sens à débusquer que ces artistes se sont donnés la peine d’interpréter dans leurs toiles ?

Il s’agit, précise Mme Lebbar de Guennadi Vassilkov (artiste peintre et sculpteur russe), Bertrand Clavaud (artiste photographe français et voyageur qui a vécu son adolescence au Maroc), Jean Claude Laffitte (photographe Français), Sonia Gargouri (artiste belge d’origine tunisienne), Louise Cara (française d’Avignon, très attachée à Fès), Gérard Bayssière (photographe français, natif de Fès).

Participeront à cette exposition également Laetitia d’Oultremont (jeune artiste belge qui a une grande maîtrise des couleurs et des matières), Didier Chenu (artiste français qui vit entre El Jadida et Essaouira), Isabelle Aubry (artiste française ), Louis d’Hauterives (artiste plasticien belge qui vit à Sidi Ifni), Roger Davis (artiste peintre anglais qui vit depuis près de 20 ans au Maroc), Marie Pierre Fléchet (décoratrice et artiste autodidacte française vivant aujourd’hui à Agadir), Jean Bernard Yaguiyan (photographe français, demeurant à Marrakech depuis plusieurs années).

Les six autres artistes qui prendront part à cet événement sont Christina Torres (artiste peintre colombienne vivant à Fès), Francesca Brenda Mitterand (colombienne de Bogotta vivant entre Changaï et Paris), Jean Claude Forez (artiste voyageur français), Luis Esteban Polo (architecte et artiste espagnol vivant à Rabat), Manuel Montero (artiste plasticien et poète espagnol vivant à Paris et très attaché au Maroc) et Gabrielle Boiselle (photographe allemande qui court les plus importants Haras du monde).

Contrairement à la dernière exposition “Trois artistes étrangers de Rabat” où les artistes ont choisi de présenter leur vision du Maroc, cette exposition sera l’occasion pour le public “de voir le travail de chaque artiste au-delà de la trace de l’influence marocaine sur sa production”, précise Mme Lebbar.

“Il arrive que des toiles d’artistes marocains qui coûtent chères au Maroc n’aient que peu de valeur à l’étranger et que celles d’artistes étrangers ayant une côte montante à l’étranger n’aient pas de succès auprès du public marocain : nous nous trouvons face à une situation devenue kafkaïenne”, a déclaré à la MAP, Mme Lebbar.

Depuis maintenant plus d’une vingtaine d’années qu’elle côtoie artistes et amateurs d’art au Maroc, cette directrice de galerie a pu relever que ces derniers préfèrent généralement acheter les uvres d’artistes marocains.

Un marocain achète des uvres d’art, tente-t-elle d’expliquer, “soit pour participer au développement de son pays, ou orientalistes parce qu’il s’y projette sur le plan identitaire, ou encore par effet de mimétisme”.

“Le Marché d’art à Rabat est difficile en comparaison avec celui de Casablanca ou encore de Marrakech”, soutient-elle. En témoigne, “la fermeture de trois galeries à Rabat : + Arcanes+ qui aspirait à contribuer à l’évolution des arts plastiques au Maroc, rafraîchir les mémoires et redonner de l’énergie à des talents essoufflés, +Ab+ qui désirait rendre accessible et apporter une meilleure connaissance du marché de l’art contemporain au plus grand nombre et à la jeunesse en particulier, et + CMOOA+, un espace très contemporain, qui se situait dans la lignée des galeries modernes londoniennes ou new-yorkaises, et accueillait non seulement des expositions d’art, mais également des conférences et des signatures de livres.

Depuis sa création, la galerie Fan-Dok initie des expositions qui tiennent compte uniquement de critères de sensibilité artistique, prêtant de l’intérêt aux artistes étrangers qui enrichissent la scène culturelle marocaine. A cette fin la galerie n’a jamais dérogé aux valeurs qui ont présidé à ses expositions, à savoir la reconnaissance envers de artistes d’ici et d’ailleurs, l’ouverture à tous les courants et écoles plastiques et l’encouragement des jeunes peintres.

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