Métiers en voie de disparition : Fès perpétue un modèle de formation pour la transmission des savoir-faire ancestraux

Fès – Le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, M. Younes Sekkouri, s’est rendu mercredi au Centre de Formation et de Qualification dans les Métiers de l’Artisanat Batha (CFQMA), qui constitue un modèle pour la transmission des savoir-faire.

Cette visite, axée sur la valorisation de l’artisanat marocain et la formation des jeunes, intervient dans le cadre du lancement de l’année de formation professionnelle 2024-2025.

Le CFQMA, qui accueille cette année 487 apprentis, s’inscrit dans la stratégie du ministère visant à promouvoir l’artisanat et à favoriser l’insertion professionnelle des jeunes, notamment dans des métiers traditionnels en voie de disparition.

Lors de cette visite, l’accent a été mis sur l’importance de la formation de qualité et de la transmission des savoir-faire ancestraux.

Le ministre a pu observer de près les conditions d’apprentissage au sein du CFQMA, dans le cadre notamment des ateliers dédiés à la sellerie traditionnelle, au travail du cuir et à la fabrication d’instruments de musique, en particulier l’oud.

Ces métiers, qui font partie intégrante du patrimoine culturel marocain, sont menacés de disparition faute de relève.

L’engagement du ministère pour leur préservation témoigne de la volonté de valoriser le savoir-faire artisanal et de le pérenniser pour les générations futures.

Dans une déclaration à la MAP, Hassan Maazouz, délégué régional de la formation professionnelle à Fès, a souligné que cette visite témoigne de l’importance qu’accorde le ministère au domaine de la formation dans le secteur de l’artisanat.

“L’objectif de la visite était de suivre de près les préparatifs mis en place pour une rentrée réussie”, a expliqué M. Maazouz.

Il a également souligné que le ministre a insisté, lors de sa visite, sur les ateliers d’apprentissage des métiers en voie de disparition, et s’est enquis des conditions d’apprentissage des apprentis et des maîtres artisans, ainsi que des équipements disponibles pour garantir une formation de qualité.

M. Maazouz a aussi mis l’accent sur le rôle accordé par le ministère pour contribuer à la préservation des métiers en voie de disparition, ce qui encourage, selon lui, la promotion de l’artisanat et favorise l’intégration des jeunes.

Poursuivant la mise en œuvre du système de Validation des Acquis de l’Expérience Professionnelle (VAEP) en faveur des salariés et des professionnels non-salariés, qui vise à faciliter l’intégration sur le marché du travail, le ministère avait signé cette année de nouveaux accords avec le secteur de l’artisanat et les chambres professionnelles de quatre régions.

Selon les responsables du ministère, ces accords permettront de certifier plus de 100 salariés par an, entre 2023 et 2026.

Depuis son lancement, ce programme a permis à environ 1.500 salariés des secteurs du BTP, du textile et de l’habillement, de la transformation de la viande, ainsi que de l’artisanat de bénéficier de la certification de leurs compétences.

L’engagement du ministère pour la préservation des métiers traditionnels, la promotion de l’artisanat marocain et l’insertion professionnelle des jeunes témoigne d’une volonté de concilier entre développement économique et préservation du patrimoine culturel.