Vernissage à Casablanca d’une exposition d’Imane Feriani, une errance poétique dans un imaginaire nuancé

Vernissage à Casablanca d’une exposition d’Imane Feriani, une errance poétique dans un imaginaire nuancé

mardi, 28 mai, 2024 à 23:25

Casablanca – Une exposition intitulée “Le corps poétique” a été inaugurée mardi à la Villa des Arts de Casablanca, où l’artiste plasticienne Imane Feriani convie le public à une immersion méditative au travers de toiles qui célèbrent le corps dans tous ses états.

Jusqu’au 30 juillet, l’esplanade de la Villa des Arts se mue en vallée d’art plastique arrosée aux tableaux d’une artiste d’extrême délicatesse, qui promet un voyage subtil, au gré de ses pinceaux futés, ses touches tortueuses, mais surtout d’un esprit artistique émancipé, réconcilié avec le corps sans pour autant y élire domicile fixe.

Le corps, dans les œuvres picturales d’Imane Feriani, s’apparente en effet à un carrefour, à un lieu de rencontre où le poétique prend forme, il s’y glisse pour inviter à explorer un imaginaire constellé d’anecdotes et de souvenirs.

Dans cette exposition individuelle, initiée par la Fondation Al Mada, des corps en représentation déroulent leurs pas sous les yeux dans une foule de postures, et, dans leur résonance, se font le propre écho de leur tourbillonnement.

En premier lieu, dans ce théâtre qui s’emporte, le corps est la danse, il est successivement mouvement et repos dans un rythme incessant, il se fait fragment et détail… Le corps est enfin, chez Imane Feriani, un observatoire, un lieu de passage privilégié où une esthétique de la sensation se tourne en une poétique de la forme picturale et graphique. Il y devient un espace d’exploration de supports et de techniques, tout autant qu’un espace de “jeu” dans lequel se relient le passé et le présent, entre ce père dessinateur, qui a légué à l’artiste une sensibilité accrue, une aptitude à s’émouvoir, à éprouver des sentiments d’humanité, de tendresse pour autrui et ses enfants, ses propres filles, associées à leur tour dans certaines de ses œuvres à cet épanchement d’univers baignant dans un onirisme à la féerie colorée.

“Le corps poétique est une représentation intime de ce que représente la danse. Pour moi, ce qui est essentiel c’est l’émotion et les messages transmis”, a déclaré à la MAP Mme Feriani, qui préfère travailler sur du tissu transparent, y voyant un support permettant “de mettre en relation des questions émotive, d’intimité et de sensibilité”.

Le corps devient ainsi un moyen d’expression, a-t-elle poursuivi, notant qu’”au moyen de cette exposition, j’aimerai inviter les visiteurs à être actifs dans leur contemplation et à se projeter eux-mêmes dans ce qu’ils voient et ressentent à travers mes tableaux”.

Native de la ville de Casablanca, où elle a poursuivi ses études jusqu’à décrocher un master en management, Imane Feriani a aussitôt abandonné l’idée de faire carrière dans le monde de l’entrepreneuriat pour se consacrer à sa passion, qui fut aussi celle de son père. Elle trouva ainsi, dit-elle, une meilleure façon de coucher ses pensées.

Si son père, muni de ses crayons et fusains, créait des personnages enfermés dans des sphères en noir et blanc, tout cela dans un enchantement fantastique, Imane Feriani semble plutôt pencher vers des couleurs et des textures plus expressives, plus intrigantes. C’est à la faveur de cette force de la matière et des couleurs perçue par l’artiste qu’elle dessine ce à quoi elle aime tant se vouer : “à ce que la femme est, ce qu’elle souhaiterait être et ce qu’elle peut être”.

“La question de la femme m’a toujours été chère. Dans toutes mes expositions, j’étais centrée sur la femme, sur ses besoins, ses forces et ses faiblesses. Je continue de travailler sur la thématique de la femme; peut-être que ça changera un jour mais pour l’instant je préfère laisser les choses arriver comme elles se présentent”, a affirmé l’artiste plasticienne qui s’est faite une devise personnelle: “vivre c’est peindre…”.

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