La sollicitude royale envers les créateurs, une tradition qui ne s’est jamais démentie

Par : Rahal TAOUSSI

Rabat – Il est des traditions que les Souverains marocains tiennent immanquablement à perpétuer. Il en est ainsi, entre autres, de l’attention qu’ils portent aux artistes, aux écrivains et autres intellectuels, traduisant de la sorte tout l’intérêt qu’ils accordent à cette catégorie qui, tout en étant la conscience de la société, est parfois fragilisée, subit les revers du sort et souffre du dénuement matériel.

Fidèle à cette tradition, déjà consacrée par Son auguste père feu SM Hassan II, SM le Roi Mohammed VI n’a eu de cesse d’entourer de sa haute sollicitude créateurs, artistes et membres de l’intelligentsia de façon générale.

Cette bienveillance est indubitablement une donne marquante de la vie culturelle et artistique de notre pays. Les gestes royaux à l’endroit d’un poète, d’un écrivain, d’un acteur, d’un peintre souffrant ou aux prises avec les aléas de la vie ponctuent le monde des arts et de la culture.

La haute sollicitude royale va au-delà du soutien matériel puisque le Souverain ne manque pas de partager la douleur et de manifester sa compassion à l’égard des proches des artistes, des écrivains ou des intellectuels chaque fois qu’un des leurs est rappelé à Dieu.

A cet égard, le dernier acte royal en date fût le message de condoléances et de compassion que le Souverain a adressé au début du mois de juillet courant aux membres de la famille de Fatima Hamounia, décédée la veille.

Peu de temps auparavant, SM le Roi avait donné ses instructions, pour la prise en charge des frais des soins médicaux du poète et créateur marocain, Mohamed Sebbagh, un geste qui s’inscrivait en droite ligne de cette tradition que le Royaume perpétue au bénéfice des porte-drapeaux de la création artistique et de l’animation culturelle dans le Royaume.

Sachant le rôle éminemment édifiant que joue le monde des arts, de la culture et du spectacle dans la dynamisation de la vie culturelle, le raffinement des moeurs et l’éducation aux valeurs esthétiques et civilisationnelles, le Souverain attache un intérêt particulier à ce que les créateurs, de toutes les sensibilités et de tous les horizons, puissent bénéficier des conditions requises pour leur épanouissement et la floraison de leurs activités, lesquelles revêtent une importance tout aussi primordiale que les autres domaines d’activité essentiels au développement socio-économique du pays.

Expression de l’âme profonde de la nation et témoins de la richesse et de l’authenticité de son patrimoine immatériel, les artistes, comédiens et autres créateurs sont en droit d’être fiers des égards que leur réserve la nation en toutes circonstances, en témoignent les marques de sollicitude royale envers différents artistes, penseurs et intellectuels, plus particulièrement lorsqu’ils se trouvent en butte à une épreuve ou à des aléas du destin.

SM le Roi s’attache alors à donner ses Hautes instructions pour prodiguer les marques de solidarité et de soutien à l’artiste souffrant de sorte à alléger l’épreuve pour lui-même et pour sa famille.

Les gestes du Souverain prennent tout leur relief dans des situations de maladie ou de décès d’un membre de la famille artistique et intellectuelle.

C’est ainsi que des instructions royales sont données en des circonstances de détresse pour compatir au sort de l’artiste et de ses proches, à travers la prise en charge des frais liés aux soins médicaux et d’hospitalisation ou, en cas de décès, pour la prise en charges des frais d’inhumation, voire même pour prémunir ses proches contre les vicissitudes résultant de la perte de leur être cher.

L’opinion publique nationale a eu apprécier à leur juste valeur ces marques de bienveillance, telles qu’elles s’expriment notamment à travers les messages de compassion et de condoléances adressés par le Souverain à la famille et aux proches de nombre de créateurs, musiciens, comédiens ou intellectuels disparus, tels Ahmed Taieb El Alj et le comédien Hassan Mediaf, dont les souffrances de la maladie conjuguées à la détresse matérielle a ému l’ensemble des Marocains et trouvé un écho réconfortant de la part de SM le Roi.

L’on citera entres autres témoignages de l’empathie royale envers le milieu artistique, les gestes de sollicitude prodigués suite aux décès de Mohamed Mernich, pionnier du cinéma amazigh au Maroc, de l’artiste Mohamed Majd, mort en janvier 2012 à Casablanca, le célèbre chanteur populaire Mohamed Rouicha décédé en janvier 2012 ou encore la comédienne Aicha Manaf, rappelée à Dieu en août 2012 et dont le public a eu à apprécier le talent lorsqu’elle a campé un des personnages du célèbre feuilleton “Hdidane”.

L’attention royale ne se manifeste pas uniquement lorsque le créateur marocain est dans le malheur, puisque le Souverain tient à s’associer à la joie de ce dernier lorsqu’il est dans l’heur. SM le Roi partage en effet, à travers des messages de félicitations, le bonheur d’un athlète qui a réalisé une performance, d’un écrivain qui s’est vu attribuer un prix, voire même d’un chanteur en herbe qui a remporté une compétition.

Ce faisant, le Souverain témoigne toute la considération qu’il voue à ces créateurs pour leurs oeuvres et leur parcours qui n’est guère des plus aisés pour apporter divertissement, joie et bonheur au public et, en même temps, glorifier les valeurs humaines à l’aune desquelles se juge le degré d’évolution, de raffinement et de progrès de toute nation.