Discret et sournois, le diabète se traite parfaitement bien !

Discret et sournois, le diabète se traite parfaitement bien !

vendredi, 13 novembre, 2020 à 10:50

Par Fadwa EL GHAZI
Rabat – Sournois et insidieux, le diabète ronge le corps sans que l’on s’en rende compte jusqu’aux infiniment petits nerfs des pieds, des reins, des yeux et du cœur. Certes c’est une maladie qui passe inaperçue avant de se déclarer, mais cette pathologie se soigne parfaitement bien avec un suivi médical régulier et une bonne hygiène de vie.

“Prévenir vaut mieux que guérir” semble la règle d’or pour toute pathologie dont le diabète qui reste une maladie grave malgré sa bénignité apparente au début.

Pour la sensibilisation autour de cette maladie, une campagne annuelle est lancée chaque année sur un thème particulier. Cette année la Journée mondiale du diabète 2020 met l’accent sur “Le personnel infirmier et le diabète”, puisqu’ils sont en première ligne contre cette pathologie. Ce sont les infirmiers, sages-femmes et nutritionnistes qui assurent le suivi de près des diabétiques qui demandent une attention particulière notamment au début du diagnostic.

C’est ce que nous confirme le Dr Réginald Allouche, médecin nutritionniste et ingénieur bio-médical: le personnel infirmier est le premier qui participe à l’éducation thérapeutique, qui est une tradition dans le traitement et va permettre une évolution favorable, c’est-à-dire un traitement bien adapté.

“Plus le patient sait surveiller son diabète, sait mesurer ses glycémies ou se servir d’un freestyle plus ses chances d’avoir un diabète équilibré sont importantes”, a expliqué Dr Allouche dans une déclaration à la MAP à l’occasion de la célébration de cette journée (14 novembre), ajoutant que “le rôle de l’infirmier et l’infirmière est fondamental, eux qui vont au jour le jour ou semaine après semaine ou mois après mois apprendre aux diabétiques à se prendre en charge”.

Le médecin fait une prescription et adopte une stratégie thérapeutique, mais c’est l’infirmier qui va la mettre en œuvre, révèle-t-il, estimant que ce thème est une reconnaissance à l’action du personnel paramédical.

Il a tenu à souligner que les infirmières “font un énorme travail surtout à domicile ou dans des villages où il n’y a pas toutes les infrastructures techniques nécessaires”.

Pandémie oblige, Dr Allouche, qui a publié plusieurs ouvrages sur le diabète, indique que la Covid-19 “nous montre bien l’importance d’une prise en charge du diabète parce que “malheureusement, ce sont les diabétiques qui sont les premières victimes de cette pandémie”.

“On parle beaucoup du Covid, mais au fond la véritable épidémie aujourd’hui c’est le diabète et surtout elle invalide, puisque c’est la première cause de cécité, d’amputation, d’insuffisance rénale et de risques d’avoir des maladies neuro-dégénératives”, met-il en garde.

Au Maroc, 2,5 millions des personnes âgées de plus de 18 ans sont diabétiques et 49% méconnaissent leur maladie, selon l’enquête nationale réalisée en 2018 par le ministère de la Santé sur les facteurs de risque des maladies non transmissibles.

En cette conjoncture, cette catégorie doit redoubler d’efforts pour ne pas être contaminée, insiste, de son côté, le président  de l’association “SOS Diabète”, Seddik El Aoufir.

Dans une déclaration à la MAP, M. Aoufir appelle les personnes diabétiques à prendre plus de précautions et à instaurer une autosurveillance notamment de leur tension artérielle, leur conseillant d’accepter leur maladie et d’avoir une bonne hygiène de vie.

A cette occasion, l’association, qui œuvre depuis 1991 dans ce domaine, a également édité deux livrets de “100 Questions/Réponses” sur le diabète et la nutrition du diabétique. Ces deux livrets seront distribués gratuitement. Pour encourager l’autosurveillance, l’association veillera également à distribuer au profit de 250 personnes des tensiomètres et de glucomètres.

Non-traité, le diabète peut engendrer de nombreuses complications graves à long terme, notamment la cécité, l’insuffisance rénale chronique terminale ou les amputations des membres inférieurs, mais également des prédispositions aux crises cardiaques et aux accidents vasculaires cérébraux. Les femmes, les enfants et les personnes âgées sont les groupes les plus vulnérables aux différentes souffrances associées à cette pathologie.

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