Présidentielle en Pologne : Moment de vérité pour un second tour très disputé entre conservateurs et libéraux
-Par : Nadia EL Rhzaoui-
Varsovie – Un second tour de la présidentielle très disputé se profile en Pologne entre le président conservateur sortant Andrzej Duda et le maire de Varsovie libéral et pro-européen Rafal Trzaskowski qui s’affronteront dimanche prochain dans un scrutin décisif pour le futur du pays.
Deux profils diamétralement opposés qui incarnent deux visions du pays radicalement différentes se disputeront un scrutin qui s’annonce très serré en comptant sur des reports de voix qui devraient peser lourd et trancher dans une large mesure le résultat du vote.
Le virage conservateur serait-il maintenu ? C’est l’enjeu de cette élection présidentielle très scrutée par l’Union européenne car les résultats du second tour pourraient façonner les futures relations de la Pologne avec l’UE.
Impossible de prédire qui sortira vainqueur du scrutin de dimanche car malgré l’avance confortable avec 12 points d’écart du chef d’Etat sortant au premier tour, initialement prévu en mai mais ajourné suite à un imbroglio politico-juridique sur fond de pandémie de coronavirus, la présidentielle s’annonce très ouverte, les deux candidats sont au coude-à-coude dans les sondages.
Alors qu’il était initialement favori de l’élection présidentielle en début d’année avec des sondages allant jusqu’à lui prédire une large réélection dès le premier tour, le président Andrzej Duda, candidat à sa réélection, soutenu par les conservateurs nationalistes du parti Droit et Justice (PiS) au pouvoir, a été contraint à un second tour après avoir recueilli 43,5 % des voix, devançant Rafal Trzaskowski, appuyé par le plus grand parti d’opposition, la Plateforme civique (PO) avec 30,46 % des suffrages.
Andrzej Duda, 48 ans, qui peut compter sur son électorat fidèle dans les fiefs ruraux du parti, composé de personnes plus âgées et moins instruites que celles qui soutiennent son adversaire, a axé sa campagne sur le social et insiste sur la défense des avantages sociaux promus par le parti au pouvoir et des valeurs catholiques traditionnelles.
Son rival Rafal Trzaskowski dont la candidature a été officialisée en pleine crise du coronavirus, et qui a permis à une opposition libérale revigorée de reprendre des couleurs, a quant à lui remporté la course dans les grandes villes et chez les jeunes.
A 48 ans, cet ancien eurodéputé et ex-vice ministre des affaires étrangères s’est forgé une stature présidentielle en un temps record. Il se présente comme le candidat du changement tout en prenant soin d’insister sur son soutien aux mesures sociales qui ont contribué à la victoire des conservateurs aux législatives l’an dernier.
Durant la campagne pour le deuxième tour, les deux candidats ont tenté de courtiser les électeurs des autres candidats éliminés pour grappiller des voix et misent sur ceux qui ne se sont pas déplacés aux urnes au premier tour et qui pourraient faire pencher la balance et même faire basculer le résultat. Les 13,9 % de voix récoltées par Szymon Holownia, candidat indépendant arrivé en troisième position, vont plutôt profiter aux libéraux. Ce journaliste a déjà fait savoir qu’à titre personnel il voterait contre le PiS.
Le président Duda a lui cherché à séduire les électeurs d’extrême droite. En effet parmi les indécis, les électeurs les plus convoités sont ceux du candidat d’extrême droite Krzysztof Bosak, qui a obtenu au premier tour 6,8 % des voix, soit 1,3 million d’électeurs dont le choix final devrait déterminer dans une large mesure l’issue du scrutin.
La concurrence a été féroce dans la dernière ligne droite de la campagne même s’il n’y a pas eu un vrai débat présidentiel d’entre-deux-tours, les deux candidats ayant été incapables de s’entendre et se sont exprimés chacun de son côté en ménageant un pupitre vide pour symboliser l’absence de son rival.
A une semaine du scrutin, alors que Rafal Trzaskowski a répondu aux questions d’un parterre de journalistes à Leszno (Ouest), Andrzej Duda a quant à lui était seul à répondre aux questions sur le plateau télévisé de la chaîne publique TVP. Trzaskowski a refusé de se rendre sur ce plateau estimant que ce support médiatique soutient ouvertement le président sortant qui avait à son tour refusé les médias privés pour des raisons similaires.
Ce scrutin s’avère crucial pour l’avenir du pays. Une victoire du maire de Varsovie serait à même d’apaiser les relations entre la Pologne et l’Union européenne, engagées depuis 2017 dans un bras de fer notamment sur les questions d’Etat de droit. Plusieurs procédures ont été lancées par la commission contre Varsovie concernant sa réforme des tribunaux ordinaires ou encore de la Cour suprême.
Un second mandat de cinq ans pour Duda pourrait permettre au PiS de poursuivre son programme de réformes notamment celle controversée de la justice, tandis que sa défaite pourrait mettre en péril l’influence du parti. Selon la Constitution, le président polonais a des pouvoirs limités, mais dispose entre autres de droit de veto sur les propositions de loi. La victoire de Trzaskowski, porterait ainsi un coup dur au gouvernement conservateur.
Dans un feuilleton politique riche en rebondissements, le suspense reste entier quant à l’issue du duel qui opposera les deux principales forces politiques du pays le PiS et la PO lors de ce second tour qui devrait enregistrer une affluence aussi massive qu’au premier round (plus de 64 %), une grande partie des abstentionnistes ayant fait part de leur intention de prendre le chemin des urnes pour choisir entre la continuité et le changement.
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